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Joan Sala i Ferrer

Joan Sala i Ferrer, surnommé également Joan de Serrallonga, né le à Viladrau et mort le à Barcelone, est un bandit espagnol. Son surnom, Serrallonga, provient de sa femme Margarida Tallades, qui était l'aßnée de la ferme du mas Serrallonga de Querós. Ce personnage connu fait partie désormais des mythes populaires et ses aventures sont racontées de village en village.

Joan Sala i Ferrer
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Surnoms
Serrallonga, Joan de Serrallonga
Activité
Statut

Ainsi, par exemple, le roman Don Joan de Serrallonga de VĂ­ctor Balaguer est en l’honneur de la figure lĂ©gendaire de Serrallonga.

Contexte historique

C’est entre les XVIe et XVIIe siĂšcles, que le banditisme va se dĂ©velopper en PrincipautĂ© de Catalogne. Plusieurs facteurs furent Ă  l’origine de ce phĂ©nomĂšne tels que la dĂ©mographie, l’économie ainsi que la structure de la sociĂ©tĂ© catalane. En effet, en 1348, la peste noire va toucher la Catalogne, ce fut l’une des pandĂ©mies les plus graves de l’Histoire de l’Europe. Ainsi, la Catalogne va perdre plus de la moitiĂ© de ses habitants. De ce fait, de nombreuses guerres ainsi que des pĂ©riodes de famine vont s’installer, intensifiant de plus en plus une chute dĂ©mographique. D'autre part, la mort de Philippe II, en 1598, va ĂȘtre le dĂ©clencheur d’une crise Ă©conomique dans le pays. Pour la plupart des espagnols, la Catalogne Ă©tait une terre qui favorisait le banditisme.

Mais, de plus, toute cette rĂ©alitĂ© fut fantasmĂ©e par plusieurs Ă©crivains dont Cervantes lors de la pĂ©riode du SiĂšcle d'or espagnol. Durant cette pĂ©riode, le banditisme va rĂ©apparaitre dans le pays. C’est ainsi que le terme de « bandit catalan » va ĂȘtre trĂšs utilisĂ© dans le domaine de la littĂ©rature du SiĂšcle d’or, dĂ©crit comme un personnage ayant une mauvaise rĂ©putation[1].

Biographie

Il est le fils de Joan Sala et de Joana Ferrer : une riche famille paysanne. Mais petit Ă  petit, les nombreuses difficultĂ©s Ă©conomiques commencĂšrent Ă  le conduire vers de la dĂ©linquance. Le , alors qu’il est Ă  peine ĂągĂ© de quatre ans, il va perdre subitement sa mĂšre. Ainsi, son pĂšre et son frĂšre Antoni font faire par la suite un double mariage avec Margarida et Elisabeth, les sƓurs de la ferme de Riera de Tona. C’est durant le moment, pendant son travail (Can TarrĂ©s) Ă  Sant Hilari Sacalm, qu’il rencontra Margarida Tallades : sa future Ă©pouse. Tous les deux, se mariĂšrent Ă  l’église de Sant MartĂ­ de QuerĂłs et eurent cinq enfants au total : Elisabeth/Antoni/Mariana/Joseph Baltasar et Isidre (qui sont six).

Au cours de sa vie, il associa sa vie de paysan rythmĂ©e Ă  de la dĂ©linquance. Mais en 1622, il y eut un changement radical dans sa vie, lorsqu’il dĂ©cida de tuer un voisin qu’il l’avait dĂ©noncĂ© depuis peu. Ce fut le dĂ©but d’une Ă©chappatoire de sa vie quotidienne, mais avec une lourde consĂ©quence malgrĂ© tout Ă  la fin. Pendant de nombreuses annĂ©es, il eut un dĂ©vouement total au gang de bandits qu’il dirigea, tout en kidnappant des gens en Ă©change de rançons, ou bien en commettant de nombreux meurtres. MĂȘme les habitants d’Osona affirment qu’il avait distribuĂ© de l’argent volĂ© au trĂ©sor royal (les impĂŽts) dans des villes et villages, en voulant remercier ceux qu’ils l’ont aidĂ© Ă  se cacher des troupes du Vice-Roi. Lors de l’annĂ©e 1627, alors qu’il fut poursuivi par les soldats de Philippe IV, il prit la dĂ©cision de s’enfuir pour la France pendant une durĂ©e d’un an grĂące Ă  l’aide de nombreux catalans. Enfin, le Ă  Can AgustĂ­ (Santa Coloma de Farners) il fut capturĂ© par des soldats du Duc de Cardona (Vice-Roi de Catalogne). Par la suite de nombreuses tortures, il fut exĂ©cutĂ© dans la ville de Barcelone, quelques semaines plus tard aprĂšs son emprisonnement entre le 8 et le 10 janvier selon diverses sources[2] - [3] - [4].

Vols attribués à Joan Sala i Ferrer

  • Ferme « Seguer de Jafre » (Baix EmpordĂ ), il attaqua la ferme le . Pour cela, il eut l’aide des frĂšres Borrullet, dont l’un avait Ă©tĂ© l’ermite du Santuari de la Font Santa.
  • Ferme « Boada de Salitja ».
  • Ferme « Rebronet de les Plaines » mais ce fut un Ă©chec.
  • Vol auprĂšs des impĂŽts immobiliers prĂšs de Vic.
  • Vol auprĂšs de la Poste avec de l’argent appartenant Ă  l’État, en .

Dans la culture populaire

Selon des croyances populaires, la figure de Serrallonga aurait été déformée pour en faire un personnage plein de bonnes intentions. En effet, il volait aux riches pour donner aux pauvres.

À travers de plusieurs domaines, il existe un hommage au personnage de Serrallonga. Dans le domaine de la littĂ©rature, l’écrivain Victor Balaguer va Ă©crire un roman en 1863, intitulĂ© Don Joan de Serrallonga. D’autres auteurs vont Ă©galement Ă©crire sur ce personnage dont Antonio Coello ; Francisco de Rojas Zorrilla ou encore Luis VĂ©lez de Guevara.

Dans le domaine de la musique, le professeur Enric Morera va crĂ©er un opĂ©ra inspirĂ© du personnage de Serrallonga (XXe siĂšcle). Enfin, dans le domaine de la danse, il existe une danse Ball d’en Serrallonga mettant en scĂšne la vie jusqu’à la mort de ce bandit. Quelques reprĂ©sentations sont encore organisĂ©es dans certains endroits de la Catalogne.  

Notes et références

  1. Mathias Ledroit, « Le stĂ©rĂ©otype du bandit catalan dans la littĂ©rature espagnole du SiĂšcle d’Or », Cahiers de Narratologie. Analyse et thĂ©orie narratives, no 17,‎ (ISSN 0993-8516, DOI 10.4000/narratologie.1297, lire en ligne, consultĂ© le ).
  2. (es) « Reseña de Isabel Graupera y Lluís Burillo, Serrallonga, El bandoler, les seves dones i la justícia ».
  3. (es) Juan Cortada, Proceso instruido contra Juan Sala y Serrallonga, lladre de pas (salteador de caminos), Barcelone, El Principado, (lire en ligne).
  4. (es) JesĂșs Ávila Granados, El libro negro de la historia de España (ISBN 978-84-96746-41-1), p. 224.

Liens externes

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