Jean Verdeil
Jean Verdeil, né en 1935[1], est un universitaire français.
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L'affaire
À partir de 1967, il est professeur de lettres au lycée Alphonse-Daudet, et se fait noter pour son côté atypique ; il cherche à instaurer une véritable proximité avec ses élèves. Pour ce faire, il organise des soirées à son domicile, où les discussions roulent sur des sujets littéraires et politiques, mais aussi où du hachisch circule, consommé par les élèves aussi bien que par Verdeil lui-même et sa femme Simone[2]. Cela se produit notamment durant Mai 68, mouvement auquel il prend une part active[2].
L'affaire éclate en , alors qu'il est maître-assistant à l'université de Lyon ; il est alors inculpé avec sa femme pour « organisation de fumeries de stupéfiants »[2] - [3]. Il est mis en liberté provisoire deux semaines après[4]. À Nîmes, si certains son « attitude indigne », un comité « de soutien et de solidarité scolaire » se forme, composé d'une quarantaine de lycéens de Daudet[2], qui doit faire face à des heurts avec des militants d'extrême droite[5]. Le cas est comparé à celui de Gabrielle Russier, qui avait défrayé la chronique peu auparavant[2] - [6] - [7] - [8] - [9].
En , il est condamné à un an de prison avec sursis, mais est amnistié[10].
Publications
- Le Travail du metteur en scène : un exemple, Lyon, Lyon, Aléas, 1995 (ISBN 2-908016-50-8).
- Dionysos au quotidien : essai d'anthropologie théâtrale, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 1999 (ISBN 2-7297-0623-2).
- L'Abri et l'Édifice : 1965-2001 et au-delà : histoire d'une compagnie, Bruno Carlucci et le théâtre de la Satire, Lyon, Aléas, 2001 (ISBN 2-84301-041-1).
- La Comédie de l'amour : entre l'angoisse et le jeu, Lyon, Aléas, 2007 (ISBN 978-2-84301-188-7).
- L'Acteur et son public : petite histoire d'une Ă©trange relation, Paris, L'Harmattan, 2009 (ISBN 978-2-296-09311-9).
- La Dramaturgie du quotidien : l'atelier théâtre, une micro-société expérimentale, Paris, L'Harmattan, 2014 (ISBN 978-2-343-04095-0).
Notes et références
- http://www.isni.org/0000000078323230.
- Jean-Pierre Quélin, « M. Jean Verdeil avait voulu garder le contact avec ses élèves », Le Monde,‎ (lire en ligne , consulté le ).
- « M. Verdeil reste détenu mais cinq inculpés sont libérés », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- « M. Jean Verdeil est mis en liberté provisoire », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- Le Monde, « Incidents lors d'une réunion à Nîmes », Le Monde,‎ (lire en ligne , consulté le ).
- http://referentiel.nouvelobs.com/archives_pdf/OBS0258_19691020/OBS0258_19691020_031.pdf, http://referentiel.nouvelobs.com/archives_pdf/OBS0258_19691020/OBS0258_19691020_032.pdf et http://referentiel.nouvelobs.com/archives_pdf/OBS0258_19691020/OBS0258_19691020_033.pdf.
- « L'affaire Verdeil et les devoirs des professeurs Deux hypocrisies », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- « L'affaire Verdeil et les devoirs des professeurs Agissements condamnables », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- « La société de tolérance » , sur nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le ).
- Jean-Pierre Quélin, « Les peines avec sursis prononcées dans l'affaire Verdeil sont couvertes par l'amnistie », Le Monde,‎ (lire en ligne).