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Jean Schiavo

Jean Schiavo, né en 1944, est un chef d'entreprise et militant politique d'extrême-gauche français du XXe siècle.

Jean Schiavo
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Biographie

Jean Schiavo est nĂ© sur un campus d'Afrique occidentale, au SĂ©nĂ©gal, oĂą ses parents animaient une Ă©cole normale[1]. En 1967, alors qu'on lui propose des postes de directeur commercial et qu'il vient de terminer HEC, il abandonne sa femme et son travail pour devenir « Ă©tabli Â» : part s'Ă©tablir dans l'Aude, ouvrier agricole, chez des viticulteurs[2]. Puis il travaille aux usines Perrier. Militant de base, très actif au sein des comitĂ©s Vietnam, il est très actif aussi durant Ă  Lille, mais fait des incursions Ă  Nanterre puis Ă  l'usine Renault de Flins. Puis il est cofondateur de la GP et crĂ©Ă© un groupe de 4 ou 5 personnes dans le Nord[3], parmi lesquelles Bernard Liscia Ă©tabli aux chantiers navals Ă  Dunkerque.

Le , il participe au jet de trois engins incendiaires, dont l'un dĂ©truit une partie du mobilier dans une salle de rĂ©union vide[1], au milieu de la nuit, au siège de la direction des Houillères du Nord Ă  HĂ©nin-LiĂ©tard[4], les agresseurs ayant vĂ©rifiĂ© au prĂ©alable que cette partie du site serait vide[1]. Cette attaque veut rĂ©agir Ă  un accident minier survenu 12 jours plus tĂ´t, le , Ă  Fouquières-lès-Lens sous la forme de coup de grisou Ă  l'issue duquel 16 mineurs sont tuĂ©s. Seuls deux des engins incendaires entrent dans le bâtiment, pour des dĂ©gâts limitĂ©s au mobilier[1].

Deux des chĂ´meurs qui ont participĂ© Ă  l'attaque sont ensuite incarcĂ©rĂ©s pour une affaire de vol dans une bijouterie[1]. L'un d'eux est un indicateur et va dĂ©noncer Jean Schiavo et d'autres pour la participation Ă  l'assaut nocturne contre le bâtiment[1]. Le Ă  Paris, la Cour de sĂ»retĂ© de l’État juge les inculpĂ©s de l’affaire d’HĂ©nin-LiĂ©tard, soit Jean Schiavo, Bernard Victorri, Dominique Lacaze, Dominique Le Tocard, Pierrette Joyaud. Ils sont finalement acquittĂ©s, sauf Bernard Liscia, un des dirigeants de la GP, en fuite, qui est condamnĂ© Ă  5 ans de prison[1]. Deux jours plus tĂ´t s'est tenu le Tribunal populaire de Lens en 1970, organisĂ© devant 500 personnes rĂ©unies dans une grande salle de la Mairie de Lens en , un Tribunal d'opinion qui entendait protester contre les nĂ©gligences et choix industriels Ă  l'origine du coup de grisou, avec dans le rĂ´le de procureur gĂ©nĂ©ral l'Ă©crivain Jean-Paul Sartre.

Avec Bernard Liscia et Bernard Victorri, il est actionnaire de la même société informatique en 1987[1]. Il est directeur d'une entreprise télématique en 1994 mais sa nomination à la tête de Nîmes-Technopole ne se concrétise pas[5]. Il est ensuite directeur marketing d'une filiale de Wanadoo[6].

Notes et références

  1. "Génération tome 2. Les années de poudre", par Hervé Hamon et Patrick Rotman, 1989
  2. "Prochinois et Maoīsme en France", par Jean-Guillaume Lanuque, Frédéric Chateigner et Georges Ubbiali - 2010
  3. Henri Leclerc, Un combat pour la justice, 2013
  4. "Chronologie des maoïsmes en France, des années 1930 à 2010", par Christian Beuvain et Florent Schoumacher, dans la revue historique Dissidences
  5. L'Événement du jeudi, 1994
  6. "L'Ă©tincelle de la Torah" par Jean Birnbaum, dans Le Monde du 2 mai 2008
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