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Jean Sanitas

Jean Sanitas, né à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) le [1] et mort le à Pontgibaud (Puy-de-Dôme)[2], est un résistant, écrivain, poète, essayiste, journaliste, grand reporter et auteur de bande dessinée français. Il est décoré de la Légion d'honneur.

Jean Sanitas
Nom de naissance Jean Étienne Michel Sanitas
Alias
Sani, Jean Sani
Naissance
Clermont-Ferrand (Puy-de-DĂ´me)
Décès
Pontgibaud (Puy-de-DĂ´me)
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Mouvement résistant, communiste, humaniste

Ĺ’uvres principales

Biographie

Jean Sanitas naît dans une famille de 4 enfants dont il est le second. Il a deux frères, André et Robert, et une sœur, Monique.

Son père et son frère André sont morts en déportation[3]'[4] durant la Seconde Guerre mondiale. Sa femme s’appelle Marcelle. Jean Sanitas a une tendresse particulière pour les chats, qu'il recueille souvent rôdant autour de sa maison..

Jean Sanitas est connu des amateurs de BD sous le pseudonyme de Sani ou de Jean Sani.

Jean Sanitas est décoré de la Légion d'honneur le lundi par M. Jean-Yves Gouttebel, en présence de nombreux élus régionaux et locaux, d'amis des milieux culturel, artistique et de la presse régionale.

Le , le quotidien L'Humanité, où il fut grand reporter (ainsi qu'à L'Humanité dimanche), consacre un article entier à Jean et Marcelle Sanitas. L'article Jean et Marcelle Sanitas, la mitraillette et la ronéo au service de la liberté[5] retrace leur combat de résistants et dépeint leur vision de la Libération.

Auvergne, pays de Jean Sanitas

Jean Sanitas est né le , rue d'Allagnat, près de la place de Jaude où se dressent les statues de Vercingétorix et de Desaix, deux hommes de fort tempérament qui lui serviront de référence pour ses engagements ultérieurs. Commençant sa carrière journalistique dans cette ville, après la guerre, dans plusieurs journaux locaux, il ira très vite à Paris pour travailler dans plusieurs grands journaux nationaux avant de devenir grand reporter. Il fera ainsi plusieurs fois le tour de la planète, visitant maints pays, ce qui lui permettra de dénoncer sans concession les turpitudes des dirigeants locaux (hormis les dictatures communistes), la perversion des puissants et de l'argent, mais aussi le courage et la dignité des humbles, exploités parfois jusqu'à l'esclavage au profit des multinationales ou des roitelets locaux, se dressant pour conquérir leur liberté, souvent au prix de leurs vies. La retraite arrivée, Jean Sanitas vit alors en Auvergne, dans un village des Combrailles où il se consacre à des activités culturelles ou mémorielles, animant des débats sur la guerre de 39/45, initiant des salons d'arts plastiques au sein d'une association qu'il préside pendant une vingtaine d'années.

Enfance, début de la Résistance

C'est du sang de combattant et de résistant qui coule dans les veines des Sanitas, plus courageux les uns que les autres. C'est lors de la guerre de 39/45 qu'il vivra pleinement ses engagements militants, qui marqueront pour toujours sa vie d'homme, après avoir fait basculer son adolescence.

Sa mère cachait les armes dans une trappe du plafond de la cuisine et c'est à l'âge de 14 ans qu'il transporte sa première valise d'armes, collectées par son père, avec l'audace de sa jeunesse. Dans le même temps, Jean Sanitas organise un groupe de jeunes résistants au sein du groupe scolaire Jean Macé à Clermont-Ferrand avec ses camarades de classe. Ils entreprennent alors de "résister" à leur façon : refus de participer au lever des couleurs devant les représentants du Maréchal, inscriptions sur les murs de la ville : "Vive la France! À bas les boches!". Refus d'apprendre l'allemand, imposé par les forces d'occupation, et expulsion de la classe pal le professeur. Distribution de tracts dans la ville, à pied ou à vélo et jusque devant le siège de la Gestapo, à Chamalières, vol du fusil d'un soldat allemand.

En avril 44, son père, son frère André et lui sont arrêtés sur dénonciation et conduits au siège de la Gestapo où ils subiront maints sévices : coups de pied et de poing, nerf de bœuf, supplice de la baignoire, brûlures de cigarettes… Lors d'un transfert, dans Clermont-Ferrand, vers une destination inconnue, Jean s'évade à la suite d'une bousculade à l'avant de la file ; il est le dernier et à l'angle d'une rue, il se retourne, plus personne derrière lui, les SS sont devant en train de mater les fauteurs de trouble. Il décide alors de saisir sa chance et prend la rue adjacente d'un pas le plus tranquille qu'il peut. Personne ne le suit. Il se met à courir . "Je n'ai jamais couru aussi vite de toute ma vie", dira-t-il plus tard dans le premier livre qu'il écrira sur cette période. C'est tout essoufflé qu'il arrivera chez lui. Il dira à sa mère qu'il vient d'être relâché. Ce mensonge le hantera longtemps, se demandant ce que les SS auront fait subir à son père et à son frère. Ce n'est qu'à la fin de la guerre qu'il apprendra la mort de son frère André, 20 ans, par étouffement, dans le wagon qui l'emmenait en juillet 44, entre Compiègne et Dachau. Quant à son père Marcel, il mourut au camp de Neuengamme.

Journaliste et grand reporter

En 1956, Jean Sanitas quitte son Auvergne natale pour rejoindre la capitale. Il entre alors chez Vaillant, célèbre périodique français. Il s'occupe alors de Bob Mallard avec Francisco Hidalgo, puis avec André Chéret. À partir de 1962, et jusqu'en 1964, il reprend le Lynx blanc (qui devient La Patrouille de la Jungle) toujours pour Vaillant. Aux côtés de Mario Cubbino, il adapte la série télévisée Destination Danger (série télévisée) en 1964. Cette même année, il écrit des scénarios de Group-Group, personnage inventé par Ramon Monzon. Entre 1965 et 1969, il réalise les scénarios de Zor et Plouf, pour Jacques Kamb. En 1966, il écrit Djinga Jungle chez l'éditeur OZ pour le dessinateur Julio Schiaffino. De 1969 à 1970, il publie Késako dans le Journal de Tintin aux côtés du dessinateur Roger Mas (dessinateur).

Ĺ’uvre

  • Une nouvelle aventure de Bob Mallard (4 albums)
  • Fanfan la Tulipe (2 albums)
  • Fanfan la tulipe (Taupinambour) (11 albums)
  • Gandhi (1 album)
  • Les Grands capitaines (3 albums)
  • Le Maraudeur (1 album)
  • Le Meilleur de Pif (1 album)
  • Pif Parade Aventure (2 albums)
  • Zor et Mlouf contre 333 (4 albums)
  • AlbĂ©ric Barbier (1 numĂ©ro dans le no 1725 de Spirou)
  • LĂ©nine en octobre, Dargaud, 1982 (dessins de Parras, prĂ©sentation de Louis Aragon) (ISBN 2-205-02234-2)
  • La Bataille de Neretva - Tito, Dargaud
  • Le Birobidjan, une terre juive en URSS (1989)
  • Le Sang et le sida (1995)
  • Pour que demain soit plus humain (1995)
  • Tribulations d'un rĂ©sistant auvergnat ordinaire 7e compagnie (1997)
  • La Grande colère de big-beef-bill taureau auvergnat (2000)
  • Le Petit soldat de Clermont-Ferrand prĂŞtre ouvrier ou militaire (2001)
  • Des terroristes auvergnats qui savaient se battre et mourir (2001)
  • Histoires de rire (2002)
  • Maquis dans les Combrailles des rĂ©sistants un monument (2002)
  • Le Burgonde et le Kalamiteumifreu (2003)
  • Deux roses blanches pour un noir (2004)
  • MĂ©moires de survivants des camps de la mort nazis (2005)
  • Je devais le dire (2007)
  • Ma contrefaçon de le dire (2010)
  • Le Roman de l'homme Ă  la valise (2014)
  • Un jour une nuit (1969)
  • Louis, le Bien AimĂ© (2000)

Références

Annexes

Bibliographie

Article connexe

Liens externes

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