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Jean Ruzé d'Effiat

Jean Coiffier de Ruzé d’Effiat, né en 1622 et mort le au château de l’Arsenal, est un religieux français, quarante-troisième abbé du Mont Saint-Michel, de 1641 à 1643 il est également commendataire de Saint-Sernin de Toulouse de 1640 à sa mort.

Le Mont Saint-Michel.

Biographie

Jean Ruzé d'Effiat est le fils d'Antoine Coëffier de Ruzé d'Effiat (1581-1632), écuyer de Louis XIII, futur maréchal de France (1631) et de Marie de Fourcy, son épouse. Il est le frère cadet de Cinq Mars et l'oncle du dernier marquis d'Effiat.

La disgrâce du duc de Lorraine, précédent abbé, et la discussion armée dont elle fut suivie, atteignit de son contrecoup la tranquillité du couvent du Mont Saint-Michel. Cinq-Mars, alors favori du roi Louis XIII, obtint, par son influence sur l’esprit du roi, la commande de ce monastère pour son frère Jean, prieur de Longjumeau, de Saint-Saturnin-de-Toulouse, et des Trois-Fontaines.

L’espérance d’une réconciliation entre l’ancien titulaire et son souverain, détermina le pape à retarder la préconisation de ce nouvel abbé. D’Effiat ne se saisit pas moins de l’administration du temporel de la communauté. Sans attendre les bulles du pape, il fit publier à son de trompe, dans les localités voisines, la location de l’abbaye du Mont Saint-Michel, compris la baronnie d’Ardevon. Le sieur Roussel, docteur en médecine, s’en porta fermier.

Ces faits provoquèrent d’ardentes protestations de la part du monastère. Les religieux rĂ©clamèrent, d’abord inutilement, que les dĂ©penses qu’ils avaient faites pour l’amĂ©lioration et le dĂ©veloppement de la baronnie d’Ardevon, et dont le chiffre s’élevait Ă  15 000 livres, leur fussent au moins restituĂ©es.

Plusieurs contestations judiciaires éclatèrent alors entre les moines et leur abbé, ou ses agents. La disgrâce de Cinq-Mars, dans laquelle se trouvèrent enveloppés ceux qu’il avait élevés par son crédit, en hâta le terme et en détermina l’issue. Ruzé d’Effiat, révoqué de cette abbaye, dont il n’avait pas même reçu l’investiture pontificale, se retira dans l’un des monastères dont il était précédemment investi.

Roussel fut contraint de renoncer Ă  ses jouissances ; le sieur François Robert de Hemye, intendant de l’abbĂ©, ne put mĂŞme conjurer sa rĂ©vocation par le zèle qu’il mit Ă  poursuivre l’exĂ©cution des rĂ©parations aux bâtiments monastiques, ordonnĂ©es par arrĂŞt de justice. La somme de 14 000 livres, qui lui fut accordĂ©e le , sur requĂŞte, pour la continuation des deux piliers de la tour du cĂ´tĂ© de l’autel, et d’un autre pilier de la Grande-Salle, travaux auxquels il avait dĂ©jĂ  consacrĂ© 4 000 livres, fut employĂ©e par le sieur de Saint-Gilles, qui lui fut donnĂ© pour successeur.

Son cœur a été inhumé à Chilly[1].

Références

  1. Henri Allorge, « Note sur les pierres tombales de Chillly-Mazarin », Commission des antiquités et arts du département de Seine-et-Oise, vol. 33,‎ , p. 85-89 (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Fulgence Girard, Histoire gĂ©ologique, archĂ©ologique et pittoresque du Mont Saint-Michel au pĂ©ril de la mer, Avranches, E. Tostain, , 376 p. (lire en ligne), p. 325-327. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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