Jean Pierre Thullier
Jean Pierre Thullier, né le à Reims (Marne), mort le à Brême (Allemagne), est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.
États de service
Il entre en service le , comme simple soldat au 9e régiment de chasseurs à cheval, il devient brigadier le , maréchal des logis le , et sous-lieutenant le .
Il fait les guerres de 1792 à l’an IX, inclusivement dans les armées du Nord, de la Moselle et d’Italie. Lieutenant le , puis capitaine le , il se signale particulièrement lors de la retraite de Kaiserslautern le , où, à la tête de 2 escadrons de son régiment, il enfonce une colonne de 1 600 autrichiens, reprend l’ambulance et 4 pièces de canon, qui venaient d’être pris quelque temps auparavant. Il fait 45 prisonniers dont un lieutenant-colonel.
Le , à l’affaire de Weilbourg, il charge avec sa seule compagnie, une colonne de cavalerie bien supérieure en nombre, et lui fait 30 prisonniers montés. En , à l’affaire qui a lieu devant Francfort, il charge à la tête du 4e escadron de son régiment, 300 cuirassiers autrichiens, les met en déroute et leur prend 200 hommes. Le , à Legnago, il a un cheval tué sous lui, et le suivant, à la bataille de Vérone il charge les autrichiens, à la tête d’un escadron de son régiment, et dégage un bataillon de la 29e demi-brigade d’infanterie légère qui se trouve gravement compromis.
Il est nommé chef d’escadron le , et il est blessé d’un coup de feu le suivant, à la bataille de Novi. Il est promu chef de brigade le , et de l’an X à l’an XIII, il tient garnison à Brescia, Altamura et Bari. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et officier de l’ordre le .
De 1805 à 1808, il fait les campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne au sein de l’armée de Naples, formant l’aile droite de la Grande Armée. Il est admis à la retraite le .
Il est rappelé à l’activité le , comme commandant d’armes provisoire à Bréda, et le suivant il passe au commandement du département de la Marne. Le , il est employé à Brême, comme commandant d’armes, et il est tué le suivant, en défendant glorieusement contre l’ennemi les remparts de la place dont la garde est confiée à son dévouement.
Sources
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 4, Bureau de l’administration, , 640 p. (lire en ligne), p. 77.
- François Babié et J.G SaintSauveur, Archives de l'honneur, ou Notices sur la vie militaire des généraux de brigade, adjudants-commandants, colonel…qui par leurs belles actions se sont illustrés, tome 2, Laurens ainé, Paris, , 436 p., p. 388.
- Charles Théodore Beauvais et Vincent Parisot, Victoires, conquêtes, revers et guerres civiles des Français, depuis les Gaulois jusqu’en 1792, tome 26, C.L.F Panckoucke, , 414 p. (lire en ligne), p. 213.
- Léon Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Siège de la société, Paris, , p. 274.