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Jean Lintlaër

Jean Lintlaër est un ingénieur hydraulicien, mort après 1623. Paris lui doit entre autres la pompe de la Samaritaine, construite le long du Pont Neuf entre 1602 et 1608.

Carrière

Lintlaër suggéra la construction de la pompe au roi Henri IV[1] ; c'était la première fois que l'on envisageait de pomper de l'eau directement dans la Seine. La pompe, fut construite entre 1602 et 1608 en dépit des réticences exprimées par les commerçants, qui jugeaient que l'édifice entraverait la navigation. Elle fonctionna plus de 100 ans et ne fut remplacée qu'en 1715[2].

Jean Lintlaër, nommé maître de la pompe du roi, vécut dans les appartements situés au dessus de la pompe.

Il réalise en 1612 la première horloge de l'hôtel de Ville de Paris[3].

Famille

Jean Lintlaër, réputé d'origine flamande, épousa Françoise Robin. Le couple eut deux fils, dont Louis Lintlaër, qui deviendra à son tour maître de la pompe du roi[4].

Publications

  • Lincler[5], Les Villes de la rivière de Loire, Rome et plusieurs objets d'Italie et de France mis en lumière [Document cartographique], A Paris, chez Pierre Mariette, vers 16.. 1 feuille de 25 x 40,5 cm. Voir la notice dans le catalogue de la Bibliothèque nationale de France.

Références

  • Jacques-Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et morale de Paris (...), tome V, seconde éd., Paris, Guillaume, 1823, p. 190.

Notes

  1. Devis des ouvrages nécessaires pour l'entretien de la fontaine ou machine du Pont-Neuf et dépendances, D. Michel Félibien, Histoire de la ville de Paris, tome 5e, Paris, Guillaume Desprez, 1725, p. 816 ; id., tome second, p. 1379.
  2. Histoire physique, civile et morale de Paris depuis les premiers temps historiques, vol. 1, 1853.
  3. Encyclopédie d'architecture, juillet 1857, n° 7, p. 104.
  4. Il aura à son tour deux filles. (1) Claude-Catherine, décédée en 1722, qui épousera en 1675 Jacques Planson, écuyer, secrétaire du Roi, greffier du Conseil privé, secrétaire ordinaire de la Reine, trésorier général des fermiers généraux et directeur général des gabelles ; voir le testament de Catherine Lintlaër daté du 5 juin 1722, aux Archives nationales de France, AN MDCCXVII, 327 et un acte de partage l’impliquant, daté du 30 octobre 1722, AN MDCCXVII, 328. Pour l'ascendance de son époux, voir Mathieu Marraud, De la ville à l'État, Albin Michel, 2009, p. 395. (2) Françoise, qui se mariera à Bernard de Foras, seigneur de Panfou. Sur les deux sœurs, consulter Jacques Hillairet, L'Île Saint-Louis, en ligne.
  5. Variante orthographique de Lintlaër, utilisée par ailleurs dans l'acte de naissance de Jérôme Quilleryer, fils du peintre Noël Quillerier, dont la veuve de Jean Lintlaër sera la marraine (voir Actes d'état civil d'artistes francais, Slatikine, 1972, p. 368.
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