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Jean Lacarry

Jean Lacarry, ou Jean de Lacarry, ou Jean Charron de Lacarry, baron de Mauléon, né à Lectoure (Gers), mort à Toulouse, est un avocat, poète d’expression française, capitoul de la ville de Toulouse au XVIIe siècle.

Jean Lacarry
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Biographie
Naissance
Décès
Activité
Période d'activité
XVIIe siècle
Blason de la famille de Lacarry

Biographie

Jean Lacarry est dit ĂŞtre nĂ© « au château de Lacarry, aux environs de Lectoure Â». Sa famille est installĂ©e dans cette ville et un Lacarry y est sĂ©nĂ©chal d’Armagnac. La famille est originaire du village de Lacarry (aujourd’hui Lacarry-Arhan-Charritte-de-Haut), près de MaulĂ©on dans la province basque de la Soule, aujourd’hui MaulĂ©on-Licharre. Un seigneur de MaulĂ©on, Bertrand de MaulĂ©on, par son mariage vers 1120 avec la fille d’Auger, dĂ©tenteur la vallĂ©e de la Barousse, qui sera divisĂ©e entre les baronnies de MaulĂ©on et de Bramevaque. Son nom ayant Ă©tĂ© donnĂ© au château, puis Ă  la ville (MaulĂ©on-Barousse). Plus tard la famille de Lacarry a acquis la baronnie. Michel de Lacarry s’installe Ă  Lectoure en 1480. Son fils Bertrand a lui-mĂŞme deux fils : Jean I de Lacarry († 1567), et Pierre de Lacarry, procureur au parlement de Toulouse et capitoul en 1629, père de Jean II de Lacarry, le poète[1].

Jean Lacarry fait des Ă©tudes de droit Ă  Toulouse. Il y est encore Ă©tudiant (« Ă©colier Â») lorsqu’il concourt Ă  l’acadĂ©mie des Jeux floraux et voit son Sonnet au Roi rĂ©compensĂ© par un Souci. En 1636 paraĂ®t Ă  Toulouse son recueil de poèmes, Clytie, dĂ©diĂ© au prĂ©sident Bertier. Il prĂ©sentera encore au moins Ă  deux reprises sans succès, avec un dĂ©pit qu’il exprime plus tard, après avoir remportĂ© une Violette, dans un nouveau recueil, en 1640 : Triomphe de la Violette, publiĂ© sous le nom de Charron de Lacarry. On ignore l’origine du nom de Charron (peut-ĂŞtre celui de sa mère ?).

Il est mentionné en 1682 comme capitoul de Toulouse. En 1687 Jean Lacarry est juge aux Jeux floraux, il dédie huit vers à Victor Cironis de Beaufort, tolosain, pour le féliciter de son Triomphe de l’Églantine.

Ses descendants ont des positions en vue dans la ville jusqu’à la Révolution : en 1700 Joseph de Lacarry, seigneur de Beaucru et baron de Mauléon, entre au Parlement ; en 1731, Alexandre de Lacarry occupe un siège à la chambre des requêtes ; la baronnie est vendue ; en 1788, un chevalier de Lacarry est un des signataires des Protestations de la Noblesse toulousaine.

Du fait de sa production restreinte, Jean Lacarry a été oublié des spécialistes de la littérature gasconne de son temps, d’autant qu’il n’a publié qu’en français et accessoirement en latin. Son travail a été reconnu et mis en lumière à la fin du XIXe siècle par les érudits Philippe Tamizey de Larroque et Jean-Baptiste Noulet.

Ĺ’uvres

  • Clytie, pour le triomphe du Soucy. Ă€ Monseigneur le premier PrĂ©sident. Par J. Lacarry de Lectoure. Ă€ Tolose, par I. Boude, Imprimeur ordinaire du Roy, devant le Collège de Foix, Ă  l’enseigne de S. Iean, 1636
  • Triomphe pour la fleur de la Violette, par Charron de Lacarry, Ă€ Tolose, par A. Colomiez, imprimeur ord. du Roy, et de l’UniversitĂ©, 1640. In-8°.

Notes et références

  1. Revue de Gascogne, 1886, t. XXVII, p 222

Sources

  • Note sur le poète lectourois Lacarry par Philippe Tamizey de Larroque, Auch imprimerie et lithographie G. Foix, rue Balguerie, 1884
  • Dr J.-B. Noulet, Jean Charron de Lacarry, laurĂ©at des Jeux floraux, Auch, 1885
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