Jean Gailhac
Jean Gailhac (né à Béziers, le ; décédé à Béziers le ) est un prêtre catholique français, fondateur de la congrégation des Religieuses du Sacré-Cœur de Marie, reconnu vénérable par l'Église catholique.
Biographie
Fils d'Antoine Joseph et de Jeanne Marie Crouzilhac, Jean Gailhac est entré au grand séminaire de Montpellier en 1821 et a été ordonné le par Mgr Nicolas Fournier évêque du diocèse de Montpellier. En tant que jeune prêtre, il a enseigné la philosophie et a aidé à la formation religieuse des étudiants au séminaire.
Le , le père Jean Gailhac a été affecté comme aumônier à l'hôpital civil et militaire de la ville de Béziers où il a rencontré de nombreuses femmes qui souffraient de maladies conséquences de la prostitution. Ces femmes étaient pour la plupart illettrées et n'avaient ni famille ni soutien social. Avec l'aide d'amis, il a fondé le Bon Pasteur, un refuge pour ces femmes.
Au cours des ans, le père Gailhac a parlé avec ses amis Eugène Cure (1803-1848) et son épouse Appollonie Cure née Pellissier (1809-1869). Les Cure se sont consacrés à soutenir les actions du père Gailhac. En 1848, après la mort d'Eugène Cure, Appollonie Cure a décidé de consacrer sa fortune et sa vie à travailler pour l'éducation et l'aide de ces femmes et de leurs enfants. En 1849, le père Gailhac a réuni Appollonie Cure et cinq autres femmes : Eulalie Vidal, Rosalie Gibbal, Rose Jeantet, Cécile Cambon, et Marie Roques pour former la congrégation des Religieuses du Sacré-Cœur de Marie. Le père Gailhac a agi comme directeur spirituel et formateur pour ces femmes qui ont commencé leur travail au Refuge du Bon Pasteur pour les femmes et à un orphelinat. Appollonie Cure, maintenant « mère Saint Jean », a été nommé supérieure générale de la nouvelle communauté.
Comme la congrégation des Religieuses du Sacré-Cœur de Marie a grandi et s'est étendue à d'autres pays et continents, le père Gailhac est resté en contact avec elles par le biais de nombreuses lettres, visites et traités spirituels.
Le père Jean Gailhac a été déclaré vénérable par l'Église catholique romaine en 1972.
En juillet 2022, la dépouille du Vénérable Jean Gailhac ainsi que celles d'Appollonie, native de Murviel-lès-Béziers, et Eugène Cure, natif d'Autignac, sont exhumées de la chapelle en rotonde de la maison mère de la Congrégation des Religieuses du Sacré-Cœur de Marie pour être transportées dans le caveau des religieuses, au cimetière vieux de Béziers.
Bibliographie
- Gailhac, vénérable P. Jean. Lettres, vol. I et II.
- Gailhac, R. P. The Religious Life. New York, 1934 (traduction en anglais de : Gailhac, R.P. La Vie religieuse. 2 vols., Lille, 1892).
- Leray, abbé F. Un Apôtre : le père Gailhac (1802–1890), fondateur des Religieuses du Sacré-Cœur de Marie. Paris: Éditions Spes, 1939.
- Magaret, Helene. Gailhac of BĂ©ziers. New York : Longmans, Green and Co., 1946
- Maymard, V. Beatification and canonization of the servant of God, John Gailhac, priest and founder of the Institute of the Sacred Heart of Mary: inquiry into the historical value of Father V. Maymard's biography: Sacred Congregation of Rites, Historical Section. Westminster, Md. : Christian Classics, 1977.
- Sampaio, Rosa do Carmo, RSHM. A Journey in Faith and Time: History of the Religious of the Sacred Heart of Mary. Vol. 1 The Birth of the Institute: Its Development during Mother Saint Jean's Lifetime 1802-1869. Religious of the Sacred Heart of Mary, 1995.
- Clerc, Pierre, Dictionnaire de biographies héraultaises, tome 1 A-G, Édition Pierre Clerc, 2006