Jean-Marc Kabund
Jean-Marc Kabund (de son nom complet Jean-Marc Kabund-a-Kabund), né le à Lubumbashi, est un homme politique de la république démocratique du Congo.
Jean-Marc Kabund | |
Fonctions | |
---|---|
Député national | |
En fonction depuis le | |
Élection | 30 décembre 2018 |
Circonscription | Mont-Amba |
Président | Félix Tshisekedi |
Gouvernement | Gouvernement Lukonde |
Législature | 3e législature de la 3e République |
Biographie | |
Nom de naissance | Jean-Marc Kabund-a-Kabund |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lubumbashi (Congo-Kinshasa) |
Nationalité | congolaise |
Diplômé de | Université de Kinshasa |
Parcours politique
Kabund est nommé secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) en , en remplacement de Bruno Mavungu[1].
Kabund assure l'intérim à la présidence de l'UDPS après la mort d'Étienne Tshisekedi, le président historique du parti, en .
Les 30 et , lors d'un congrès extraordinaire réuni à Kinshasa, Félix Tshisekedi, fils d'Étienne, est élu président de l'UDPS. En , Tshisekedi est élu président de la RDC et il nomme Jean-Marc Kabund, alors secrétaire général, au poste de président par intérim de l'UDPS. Kabund nomme Augustin Kabuya au poste de secrétaire général intérimaire du parti[2] - [1].
Kabund est élu député d'une circonscription de Kinshasa en [3]. Il est élu premier vice-président de l'Assemblée nationale. Il s'oppose quotidiennement à la main-mise du Front commun pour le Congo (FCC) de l'ancien président Joseph Kabila sur l'Assemblée et le gouvernement. Mais en , il est destitué de ce poste (l'UDPS et la coalition autour de lui, le Cap pour le changement, ne sont pas majoritaires à l'Assemblée)[4]. Kabund est alors considéré comme le chef et stratège de la coalition de l'Union sacrée, formée en pour s'opposer à la domination de Kabila sur l'Assemblée. Kabund débauche personnellement les députés du FCC pour qu'ils rejoignent l'Union sacrée[5] - [6]. Après la réussite de cette opération, l'Union sacrée devient majoritaire à l'Assemblée et Kabund en redevient premier vice-président en [1].
Kabund est alors au centre du jeu politique congolais et intervient partout, ce qui génère des tensions avec l'entourage du président Tshisekedi (en particulier François Beya, conseiller à la sécurité et Guylain Nyembo, chef du cabinet)[1].
En , il annonce sa démission de son poste de premier vice-président de l'Assemblée nationale. Il est ensuite destitué de son poste de président par intérim de l'UDPS et exclu du parti. Plusieurs reproches lui sont faits dont des violences physiques et verbales à l'encontre de membres du parti mais aussi des actes de corruptions et d'escroquerie[7].
En juillet 2022, Jean-Marc Kabund annonce la création d'un nouveau parti, Alliance pour le Changement, dont l'idéologie sociale-démocrate se rapproche de celle de l'UDPS[6]. Kabund se positionne en opposant du président Tshisekedi qu'il décrit comme « danger au sommet de l'État ». Il dénonce aussi l'exercice du pouvoir de Tshisekedi et de ses proches qui se fait, selon lui, au détriment des Congolais[8] - [9] - [6]. Pour ces propos, il est poursuivi par la justice pour outrage au chef de l'État, diffamation et injures publiques. Le bureau de l'Assemblée nationale autorise la justice à entendre le député dans cette affaire[10] - [11]. Le , le bureau de l'Assemblée lève son immunité parlementaire et après sa comparution devant le parquet général près la Cour de cassation, Kabund est mis sous mandat d'arrêt provisoire et incarcéré à la prison de Makala[12]. Après trois jours en prison, la cour entend Kabund et décide de le placer en résidence surveillée, mais cette décision n'est pas appliquée tout de suite par le parquet[13] - [14]. Son procès s'ouvre le [15] mais il est reporté au , puis au [16]. En attendant, Kabund reste en prison, à l'encontre de la décision judiciaire[17]. Son épouse Christine Kasongo Mikembe est à la même période condamnée à 6 mois de prison ferme dans une autre affaire pour « injures et imputations dommageables » à l'encontre du vice-gouverneur de Kinshasa Gérard Mulumba[18] - [19].
Notes et références
- Romain Gras, « RDC : l’ascension brisée de Jean-Marc Kabund, l’incontournable devenu paria », Jeune Afrique,
- « RDC: les organisations de jeunes de l'UDPS se mêlent à la crise du parti », sur RFI Afrique (consulté le )
- Talatala, « Jean-Marc Kabund-A-Kabund », sur talatala.cd (consulté le )
- Romain Gras et Stanis Bujakera Tshiamala, « RDC : Kabund destitué au terme d’une séance agitée à l’Assemblée », Jeune Afrique,
- « RDC: les députés de l’UDPS désavouent Jean-Marc Kabund », RFI,
- « Jean-Marc Kabund, pourquoi un nouveau parti ? », Groupe d'études sur le Congo,
- Pascal Mulegwa, « RDC: chef intérimaire du parti présidentiel, Jean-Marc Kabund radié de l'UDPS », Radio France internationale,
- « RDC: Jean-Marc Kabund, ancien patron de l'UDPS, crée un nouveau parti », Radio France internationale,
- « À la Une: l’affaire Jean-Marc Kabund », Radio France internationale,
- Romain Gras, « RDC : les débuts contrariés de l’opposant Jean-Marc Kabund », Jeune Afrique,
- Pascal Mulegwa, « RDC: Jean-Marc Kabund refuse de venir s'expliquer devant les députés », Radio France internationale,
- Pascal Mulegwa, « RDC: l'opposant Jean-Marc Kabund placé sous mandat d'arrêt provisoire », Radio France internationale,
- Pascal Mulegwa, « RDC: l’opposant Jean-Marc Kabund placé en résidence surveillée », Radio France internationale,
- « RDC: Kabund toujours en prison, son entourage s'impatiente », Radio France internationale,
- Romain Gras, « RDC : Jean-Marc Kabund jugé à partir du 5 septembre », Jeune Afrique,
- Christian Okende, « Cour de Cassation : le procès de Jean-Marc Kabund renvoyé au 2 novembre prochain », Politico.cd,
- Samyr Lukombo, « RDC : Jean-Marc Kabund s’en remet à Mboso pour obtenir son assignation à résidence surveillée », NewsCD,
- Dominique Malala, « RDC : L’épouse de Kabund condamnée à 6 mois de prison ferme pour « imputations dommageables » contre Gecoco Mulumba », Politico.cd,
- « Kinshasa: Gecoco Mulumba traduit en justice l’épouse de Kabund pour « fausses dénonciations et propos diffamatoires » », Politico.cd,