Jean-Jacques-Joseph Debillemont
Jean-Jacques-Joseph Debillemont, né à Dijon le et mort à Paris le , est un musicien français à la fois compositeur, critique musical, et chef d'orchestre qui s'est consacré surtout à la musique pour la scène (opérettes, ballets…).
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(Ă 54 ans) 10e arrondissement de Paris |
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Biographie
Ayant appris le violon à l'âge de neuf ans dans sa ville natale, il gagne la capitale à quinze ans pour entrer au conservatoire. Il poursuit ensuite sa formation en intégrant l'orchestre de l’opéra-comique et suit un cours de composition auprès de Leborne et Carafa grâce à une bourse du Conseil général de la Côte d'or[1].
Il fonde un quatuor de musique de chambre à Dijon avec le violoniste Jules Mercier (mort en 1868) et fait jouer ses premières compositions à Dijon (le Renégat, 1849, le Bandolero, 1850, Feu mon oncle, opéra-bouffe, 1851, le Joujou) avant de donner ses premières œuvres à Paris. On peut citer parmi ses œuvres nombreuses :
- C'était moi, opérette en 1860,
- Astaroth opéra-comique en 1861,
- la Vipérine opérette en 1866,
- Napoléon devant les peuples, cantate en 1867,
- Grand Duc de Matapa opéra-bouffe en 1868,
- Roger Bontemps (opéra-comique en deux actes, livret de Clairville et Bernard Lopez, créé 18 mars 1868 ; une version en un acte avait été créée en 1848)
- le Pantalon de Casimir, opérette en un acte en 1873,
- Le Miroir magique, féerie- ballet en 3 actes, en 1876[2].
Ses œuvres, en particulier ses opéras-comiques, ont connu un certain succès. François-Joseph Fétis commente ainsi la première représentation du Grand-duc de Matapa, le au Théâtre des Menus-plaisirs :« Pour sa part, la musique de M. Debillemont caresse agréablement l'oreille. Elle est gaie, comme il convient à une partition d'opéra-bouffe, mais sans cesser jamais d'être fine et distinguée »[3]. Mais ses compositions rencontrent parfois des réticences comme celle de Félix Clément dans son Dictionnaire des opéras, supplément, 1872 à propos de La Revanche de Candaule, opéra-comique en un acte représenté en 1869 : « Tout est grotesque dans ce petit ouvrage.[...] La musique n'a rien offert de saillant »[4].
Parallèlement à son activité de compositeur, Debillemont dirige autour de 1865 l'orchestre de la Société des Beaux-Arts, avant de diriger l'orchestre de l'Opéra-comique au théâtre de la Porte-Saint-Martin. Il tient également des rubriques de critiques musicale dans différents journaux comme L'élu du peuple à Dijon ou la Revue et gazette des théâtres à Paris[5].
Jean-Jacques Debillemont a participé aussi à différents projets de théâtre comme les adaptations à la scène des œuvres de Jules Verne comme Le Tour du monde en 80 jours pièce en 5 actes et un prologue (15 tableaux) représentée pour la première fois à Paris, sur le Théâtre de la Porte-Saint-Martin, le , texte de MM. A. d'Ennery et Jules Verne, musique de Debillemont[6], ou Les Enfants du capitaine Grant en 1879[7].
Il meurt le en son domicile dans le 10e arrondissement de Paris[8].
Remarque : Les histoires de la musique retiennent le prénom Jean-Jacques alors que Dijon, sa ville natale, a honoré le musicien en donnant à une petite rue le nom de 'Jean-Joseph Debillemont'.
Notes et références
- Grand dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse tome 6 (1870) page 188. On peut noter que l'article de ce dictionnaire donne 1821 pour date de naissance du musicien.
- Documents BNF
- Revue et gazette musicale de Paris page 381
- Œuvres lyriques françaises
- La Grande encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts (Volume 13). Auteur: Dreyfus. Page 1030
- Notice Sudoc
- Partition Quadrille brillant
- Archives de Paris 10e, acte de décès no 683, année 1879 (vue 27/31)