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Jean-Baptiste Meeûs (1672-1734)

Jean-Baptiste Meeûs (1672-1734) est un banquier et négociant bruxellois.

Jean-Baptiste Meeûs
Biographie
Naissance
Décès
[1] (Ă  61 ans)

Vie privée

Fils de Jean-Baptiste Meeûs (1647-1694), négociant en vins, et d'Eléonore de Touron (1652-1696), et aîné d'une famille de 12 enfants (dont six garçons et six filles), il est né le , sous le règne du roi Charles II d'Espagne et souverain des Pays-Bas espagnols mort en 1700. Sa mère était la sœur d'Adrien, le prélat de l'abbaye du Coudenberg de Bruxelles. Elle avait également une sœur, Anne, qui mourut béguine au Grand Béguinage de Bruxelles. L'acte de partage de sa succession est signé par le notaire H. Baugniet de Bruxelles[2].

Jean-Baptiste Meeûs épouse Catherine van Cutsem (1680-1755) en 1699[3]. Le premier septembre 1725, à Bruxelles (Coudenberg), leur fille Marie-Josèphe se marie avec Jean Joseph Symons (1695-1751), maître-brasseur bruxellois[4].

Il hérita de la propriété du Marly en pleine rénovation où, désormais, « la noblesse et le peuple viennent se divertir en été ».

Il devint échevin-juré de la Chef-Chambre des Tonlieux et Domaines de Sa Majesté et traitait sur un pied d'égalité avec les plus nobles seigneurs de Bruxelles : un jour, il paie cent mille livres au marquis de Rossy, ministre de Sa Majesté très chrétienne ; un autre jour, il prête une forte somme au comte Eugène Hyacinthe de Lannoy de la Motterie[5], qui constitue en garantie la terre seigneuriale de Sombreffe. Quand il a besoin d'argent liquide pour ses affaires, il peut remettre des pierreries et des bijoux somptueux entre les mains des Juifs de Hollande[6].

Il avança des fonds considérables à Gio Paolo Bombarda, trésorier particulier de l'Électeur, conseiller des Finances, fermier des impôts et finances, pour pouvoir continuer et achever la construction du Grand Théâtre de Bruxelles. Ancien architecte et aimant le faste, il avait découvert que, muni de tous ses pouvoirs, il pourrait tenir, grâce à cet opéra, Bruxelles et sa noblesse avide de spectacles sous sa coupe. Mais tout allait basculer. La guerre de succession d'Espagne allait commencer.

Fermier général des monnaies

Fermier général des monnaies[7] à l'époque du règne du duc d'Anjou (un petit-fils du roi Louis XIV roi de France), devenu Philippe V (roi d'Espagne) et souverain des Pays-Bas espagnols en 1700 par héritage[8].

Propriétaire et directeur de La Monnaie

Il acheta avec son Ă©pouse le théâtre de la Monnaie (ou Munt) de Gio Paolo Bombarda, en vente publique, par-devant le notaire De Potter le pour 20 000 florins[9]. Et le 15 juin de l'annĂ©e suivante, il acquit le grand bâtiment ayant façade sur la Place. Ils devaient les conserver et, après eux, leurs trois filles cĂ©libataires jusqu'en 1763, date Ă  laquelle le théâtre passa entre les mains de Guillaume Charliers de Borchgravenbroeck, le surintendant du Rivage.

Il possédait de nombreuses propriétés de rapport.

Propriétés

En 1713, il achète avec son épouse plusieurs propriétés à Bruxelles, rue Haute, près de l'hôpital Saint-Pierre et rue des Pigeons, près de l'église Notre-Dame de la Chapelle, par actes notariés passés devant le notaire P. Van Cutsem.

Industriel

Le 20 juillet 1714, Jean-Baptiste demande à la Chambre des Comptes la concession accordée le 8 novembre 1659 à Théodore de Ghistelles pour l'exploitation d'une très ancienne mine de plomb à Court-Saint-Étienne ; il réitère sa demande en , auprès du Souverain ; elle ne sera accordée que vers 1726[10]. Il obtient également la même année un octroi pour créer un établissement de teinture et d'imprimerie de toiles de coton.

Bibliographie

  • Jean-Joseph Thonissen, Vie du comte Ferdinand de MeeĂ»s, Louvain, 1863.
  • FrĂ©dĂ©ric Faber, Histoire du Théâtre Français en Belgique depuis son origine jusqu'Ă  nos jours (Paris-Bruxelles), 1878, 5 vol.
  • Jacques Isnardon, Le Théâtre de la Monnaie depuis sa fondation jusqu'Ă  nos jours, Scott, Bruxelles, 1890.
  • Armand de Behault de Dornon, « Une coupe de 1660 de la corporation des brasseurs Â», Annales de la sociĂ©tĂ© royale d'archĂ©ologie de Bruxelles, tome XXII, Bruxelles, 1909.
  • Chibert et Colin, « Le peintre bruxellois Quentin Simons et sa famille Â», L'Indicateur gĂ©nĂ©alogique, volume 1, Bruxelles, 1911-1912.
  • Henri Liebrecht, Histoire du théâtre français Ă  Bruxelles au XVIIe et XVIIIe siècle, SociĂ©tĂ© des bibliophiles et iconophiles de Belgique (tirĂ© Ă  155 exemplaires), 1923.
  • Henri Liebrecht, ComĂ©diens français d'autrefois Ă  Bruxelles, Ă©ditions Labor, 1923.
  • Théâtre royal de la Monnaie. Deux cent cinquantième anniversaire, Bruxelles, 1949.
  • Pierre Bautier, LĂ©on Geerts, Nelson Le Kime & Charles Mertens, Au temps d'un prince qui crĂ©a le Théâtre de la Monnaie en 1700, Imprimerie Lesigne, Bruxelles, 1950.
  • De la Muette au Sacre (TRM), CrĂ©dit communal de Belgique, 1979 (Ă  l'occasion du millĂ©naire de Bruxelles).
  • Jean-Louis Van Belle, MeeĂ»s Ă  de MeeĂ»s, Bruxelles. La Foi. Le Feu, Ă©ditions de la Taille d'aulme, Braine-le-Château, 1997, ch. III.

Notes et références

  1. Archives de la Ville de Bruxelles, registre 418, décès de la paroisse Notre-Dame de la Chapelle.
  2. J. J. Thonissen, Vie du comte Ferdinand de Meeûs
  3. Catherine Van Cutsem, avait hérité de ses parents la brasserie France située près de l'église de l'hôpital Saint-Jean situé vers le haut du Marché au Fromage. Celle-ci, après avoir été complètement détruite par le bombardement de Bruxelles de 1695 a été rebâtie en 1708 avec l'autorisation de la Chambre des Comptes. Voir également Domonymie de Bruxelles
  4. Chibert et Colin, le peintre bruxellois Quentin Simons et sa famille, Indicateur généalogique,, volume 1, 1911-1912.
  5. Maison de Lannoy
  6. Henri Liebrecht, Histoire du Théâtre
  7. Conseil des Finances (papiers sauvés de l'incendie de 1731, liasse 167)
  8. Ou maître général des Monnaies, selon les sources. Voir Van Belle, lettre où l'on cite Meeûs et la Ferme générale dans Meeûs à de Meeûs.
  9. Archives Générales du Royaume, Greffes scabinaux de Bruxelles, no 9473.
  10. Blaise d'Ostende-à-Arlon, Noblesse belge d'aujourd'hui, Supplément et corrections, Les Cahiers nobles 33, Paris, 1968
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