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Jean-Baptiste Mazzucconi

Jean-Baptiste Mazzucconi (Giovanni Mazzucconi), né à Rancio de Lecco le et mort sur l’île de Woodlark en , est un religieux et missionnaire italien. Il a été ordonné sacerdoce en 1850 et fut l'un des premiers membres de l'Institut pontifical pour les missions étrangères, créé la même année. Deux ans après, il part pour l'Océanie où il fut tué pour sa foi par les indigènes en débarquant à l'île de Woodlark. Son martyre ne fut connu que 8 mois après. En 1984 il a été proclamé bienheureux par le pape Jean-Paul II.

Bienheureux Jean-Baptiste Mazzucconi
Image illustrative de l’article Jean-Baptiste Mazzucconi
PrĂŞtre - Martyr
Naissance 1er mars 1826
Rancio di Lecco, près de Milan
Décès 1855 (à 29 ans)
Océanie
Nationalité Italienne
BĂ©atification Rome
par Jean-Paul II
Vénéré par l'Église catholique romaine
FĂŞte 7 septembre

Vie et vocation

Giovanni Albino Mazzucconi naquit le dans le diocèse de Milan, au foyer de Jacques Mazzucconi et d'Anne-Marie Scuri : famille très pieuse, de 12 enfants, dont il sera le neuvième.

Trois de ses frères et sœurs meurent en bas âge. Parmi les autres, aucun ne se marient. Ils choisissent tous un type de consécration (trois seront prêtres et quatre religieuses). Son premier biographe, le père Scurati, signale que sa mère n'eut jamais à se plaindre de lui, ni même à le gronder. Quand il eut sept ans, il commence à fréquenter l'école à Lecco, se distinguant par sa diligence et son talent mais aussi par son caractère timide. Rentrant de l'école, il s'arrête pour visiter le Très Saint Sacrement, et à peine eut-il appris à servir la messe, il commence à la fréquenter tous les matins. Tous les soirs il va à l'église pour la récitation du rosaire, avec sa famille.

Mazzucconi est confirmé le .

À douze ans, il entre au Collège Cavalleri de Parabiago où il perfectionne sa compréhension de la grammaire et du latin. Durant les trois années qu'il y a passé, il se distingue par sa diligence et ses capacités intellectuelles. Son parcours de croissance humaine et spirituelle le conduit à choisir de continuer ses études au séminaire diocésain de saint Pierre Martyr à Seveso qu’il intègre à l'automne 1840 pour les cours d'« humanité ».

Il étudie la philosophie au séminaire de Monza, de 1844 à 1846, et ensuite la théologie au séminaire de la Canonica à Milan de 1846 à 1847, puis à celui du Maggiore jusqu'en 1850. Il y montre son esprit de sacrifice et son obéissance, son dévouement à la pratique de la piété, surtout eucharistique. Pour ses qualités, il est noté par ses supérieurs et nommé vice-préfet de la chambre de ses petits. Durant les enseignements de philosophie, il commence à exprimer son âme poétique et littéraire en composant des prières et des poésies, et se dédiant à de bonnes lectures.

Découvrant les récits des persécutions contre les Chrétiens en Chine et au Tonkin, il sent naître en lui une profonde vocation de missionnaire. Il précise que cette vocation : « correspond au désir le plus profond de son cœur ».

Ordonné prêtre le , il reste deux mois dans la maison de ses géniteurs puis se rend à Saronno, auprès de Mgr Angelo Ramazzotti avec les autres jeunes voulant partir pour la mission. Comme il souhaite effectué sa retraite d'ordination à l'Institut missionnaire que vient de fonder le pape Pie IX à Milan, il se trouve être l'un des premiers cofondateurs de l'Institut pontifical pour les missions étrangères[1] dont il contribue à élaborer les statuts, et compose de nombreuses prières encore en usage actuellement.

Toujours désireux de rejoindre les missionnaires sur le terrain, il disait :

« Bienheureux le jour où il me sera donné de souffrir beaucoup pour une cause aussi sainte et aussi pieuse que celle de l'évangélisation, mais bien plus heureux encore le jour où je serai jugé digne de répandre mon sang pour cette cause et de rencontrer la mort au milieu des tourments ».

DĂ©part en mission

Il part le avec six autres prêtres, pour la Mélanésie et la Micronésie, qu'ils atteignent après sept longs mois de voyage. Ils débarquent à l'île de Rook tandis que d'autres missionnaires arrivaient à l'île Woodlark.

D'emblée, les conditions de vie sont particulièrement pénibles. L'hostilité des indigènes, dont Jean-Baptiste stigmatise la conduite (ils pratiquent l'infanticide), et la difficulté à prêcher l'Évangile à des populations peu réceptives, auxquelles s'ajoutent les fièvres qui l'épuisent, l'obligent, au bout de deux ans, à partir se reposer à Sydney.

Entre-temps, ses compagnons se regroupent à Woodlark, et le Père Mazzucconi revient vers eux pour leur porter secours. Mais avant qu'il ait pu les rejoindre, ceux-ci, chassés par les indigènes qui veulent tous les tuer, sont partis en lui laissant une lettre d'explication. Quand ils arrivent à leur tour à Sydney, le prêtre est déjà parti.

Jean-Baptiste Mazzucconi arrive dans les premiers jours de septembre 1855 à Woodlark mais sa goélette s'échoue sur un banc de sable. Des indigènes arrivent alors, et malgré la résistance du capitaine, s'attaquent au Père et le tuent à coup de hache, avant d'assassiner aussi tout le restant de l'équipage pour tenter de masquer leur forfait.

BĂ©atification

Citation

De Jean-Baptiste Mazzucconi :

« Je sais que Dieu est bon, qu’Il m’aime immensément. Tout le reste, calme et tempête, danger et sécurité, vie et mort, ne sont que des expressions momentanées de son Amour immuable ».

Le bienheureux

Sa mémoire liturgique est célébrée le .

Sources

  • Osservatore Romano : 1984 n.6, 8 & 9
  • Documentation catholique : 1984 p.300

Bibliographie

  • (it) Piero Gheddo, Mazzucconi di Woodlark, EMI,

Liens externes

Notes et références

  1. ou PIME : Pontificio Istituto Missioni Estere
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