Jean-Baptiste Caqué
Biographie
Il fut l'élève de Pierre Benomont, son compatriote, et devint chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu de Reims, lieutenant du premier chirurgien du Roi et associé de l'Académie royale de Chirurgie.
Il conquit sa réputation dans les hôpitaux militaires. Au siège de Fribourg, en , il passa huit jours et huit nuits à la tranchée pour panser les blessés.
Il remporta plusieurs prix proposés par l'Académie, inventa et perfectionna plusieurs instruments de chirurgie, pratiqua enfin, avec le plus grand succès, de 1751 à 1786, l'opération de la taille sur cent soixante-dix sujets. Il obtint de Louis XV, en 1766, une pension de 1200 livres en récompense de ses découvertes et des nombreux services rendus à sa pairie.
Pleuré des pauvres en faveur desquels il avait fait plusieurs legs, et laissant plusieurs Mémoires et Observations restés manuscrits à la bibliothèque de l'École de Médecine à Paris.
Son fils, Pierre Henri Caqué (1751-1805), suivit la même carrière et légua à la Ville de Reims une partie de sa fortune pour le rétablissement des écoles de dessin et de mathématiques supprimées par la Révolution. J.-B. Caqué épousa, en 1748, sa cousine Françoise Anne Caqué (1725-1757) et eut pour gendre Nicolas Noël.
Le musée de Reims possède un portrait de Jean-Baptiste Caqué peint par Jacques Wilbault, artiste ardennais. Il est inhumé dans le canton 2 du cimetière du Nord de Reims.
Voir aussi
Bibliographie
- Letillois de Mézières, Biographie générale des Champenois célèbres, morts et vivants ..., Paris : Journal des peintres, 1836, pp. 33-34
- Alain Ségal, Le grand chirurgien rémois du XVIIIe siècle : Jean-Baptiste Caqué (1720-1787), dans les Travaux de l'Académie nationale de Reims, 1986, vol.165, pp.113-174
- Adrien Phillippe, Essai historique sur Caqué Jean-Baptiste ancien chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu de Reims, l'Académie, 1842, 23 p.
- Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie ardennaise ou Histoire des Ardennais qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs vertus et leurs erreurs, Paris, 1830, vol.1, pp.201-203