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Jean-Baptiste-Modeste Gence

Jean-Baptiste-Modeste Gence est un écrivain français, né à Amiens en 1755 et mort à Paris en 1840.

Jean-Baptiste-Modeste Gence
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  84 ans)
Paris
Nationalité
Activité

Biographie

Il termina ses études sous la direction de Jacques Delille, s’adonna à la poésie, qu’il cultiva toute sa vie, bien qu’il fût dépourvu de toute faculté poétique, et devint un excellent grammairien. Pendant quelque temps, il fut attaché, comme répétiteur, au collège de Navarre, puis il obtint la place d’archiviste au dépôt des Chartes.

En 1793, il passa à l’Imprimerie nationale, où il fut d’abord chargé de la révision du Bulletin des lois et des Codes, et conserva cette place jusqu’en 1815. À partir de cette époque, tout en écrivant de nombreux ouvrages, il s’occupa de donner des éditions d’auteurs classiques et autres. En même temps, il s’adonna à l’étude des sciences mystiques, et composa plusieurs écrits sur le magnétisme, la théosophie, le mesmérisme. Vers la fin de sa vie, il fut atteint de la manie de publier des opuscules en vers sur les sujets de controverse qui s’y prêtaient le moins.

Parmi les nombreux sujets qui furent ainsi l’objet de ses études, celui qui l’occupa d’une façon plus particulière fut la restitution de l’Imitation de Jésus-Christ au chancelier Gerson. Pendant plus de trente ans, il lit des recherches, tant en Italie et en Flandre qu’en France, pour se procurer des manuscrits et des éditions de ce livre, afin d’en donner une traduction et une édition définitives. Il a publié sur ce sujet un grand nombre d’opuscules, dans lesquels il s’est attaché à prouver que l’Imitation n’est pas d’un moine, qu’elle était inconnue au XIVe siècle, et qu’elle appartient réellement à Gerson par les gallicismes qu’on y trouve, par la forme du style et par les idées, lorsqu’on la compare avec les autres œuvres du célèbre chancelier.

Ĺ’uvres

Gence était un travailleur infatigable ; indépendamment de nombreux articles critiques, grammaticaux, littéraires, biographiques, insérés dans le Journal de la langue française, le Journal encyclopédique, l’Observateur, les Annales encyclopédiques, le Mémorial religieux, les Annales de morale et de littérature, le Biographe, la Biographie universelle, la Biographie des contemporains, etc., nous citerons de lui :

  • Dieu, l’être infini (Paris, 1801), ode philosophique, plusieurs fois rĂ©Ă©ditĂ©e ;
  • Tableau mĂ©thodique des connaissances humaines, avec une explication (Paris, 1816) ;
  • Imitation de JĂ©sus-Christ traduction nouvelle (Paris, 1820, in-12) ;
  • Notice biographique sur Louis-Claude Saint-Martin ou le Philosophe inconnu (Paris, 1824) ;
  • De imitatione Christi libri quatuor (Paris, 1826, in-8°) ;
  • Analyse des principes de la connaissance humaine, rĂ©tablis d’après Descartes (Paris, 1828, in-8°) ;
  • le Panorama de la nature et de la crĂ©ation (Paris, 1828, in-8°) ;
  • PrĂ©cis en vers, avec des remarques sur l’Imitation de JĂ©sus-Christ (Paris, 1829, in-8°) ;
  • Nouvelles poĂ©sies morales et philosophiques (Paris, 1829) ;
  • la VĂ©ritĂ© du magnĂ©tisme prouvĂ©e par les faits (Paris, 1820, in-8°) ;
  • Entretien sur les principes de la philosophie (Paris, 1830, in-8°) ;
  • Étrennes patriotiques et morales en vers (Paris, 1831, in-8°) ;
  • Nouvelles considĂ©rations historiques et critiques sur l’auteur et le livre de l’Imitation de JĂ©sus-Christ (Paris, 1832) ;
  • le Vrai portrait du vĂ©nĂ©rable docteur Gerson (Paris, 1833, in-8°) ;
  • Biographie littĂ©raire de J.-B. Gence (Paris, 1835, in-8°) ;
  • Jean Gerson restituĂ© et expliquĂ© (Paris, 183C, in-8°) ;
  • la Vraie phrĂ©nologie (Paris, 1836, in-8°) ;
  • Nouvelles stances sur le prĂ©tendu livre du XIIIe siècle (Paris, 1837, in-8°) ;
  • la Vraie philosophie de l’histoire, poème philosophique et moral (Paris, 1837, in-8°) ;
  • Dernières considĂ©rations sur le vĂ©ritable auteur de la grande Ĺ“uvre latine, le pèlerin Jean Gerson (Paris, 1838, in-8°) ;
  • Stances aphoristiques sur l’accord de la pensĂ©e et de la religion dans les progrès de la philosophie rationnelle, ramenĂ©e Ă  son principe ternaire et Ă  la foi biblique (Paris, 1839, in-8°) ;
  • Stances lyriques et morales (Paris, 1839, in-8°) ;
  • PensĂ©es, sentences et maximes les plus gĂ©nĂ©ralement et moralement utiles des Pères et docteurs de l’Église les plus Ă©loquents, traduites du latin eu français (Paris, 1839, in-8°), etc.

Gence avait publié avec de Wailly, en 1845, une édition du Dictionnaire de l’Académie française.

Source

« Jean-Baptiste-Modeste Gence », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, Administration du grand dictionnaire universel, 15 vol., 1863-1890 [détail des éditions].

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