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Jacques de Vismes

Anne-Pierre-Jacques de Vismes (ou Devismes) est un homme de lettres et musicographe français né en 1745 à Paris et mort le à Caudebec[1].

Anne-Pierre-Jacques Devismes du Valgay
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nationalité
Activités
Conjoint

Intimement liĂ© aux puissants milieux de la ferme gĂ©nĂ©rale, il parvient Ă  se faire nommer Ă  la tĂȘte de l'acadĂ©mie royale de musique en 1778, grĂące Ă  l'appui de sa sƓur, AdĂ©laĂŻde de Vismes, dame du palais de la reine Marie-Antoinette, et du mari de cette derniĂšre, l'influent fermier gĂ©nĂ©ral Jean-Benjamin de Laborde. Ses tentatives de rĂ©forme de cette institution vieillissante qu'est l'opĂ©ra de Paris se heurtent Ă  l'opposition continue du personnel artistique. En 1780, les difficultĂ©s financiĂšres ont finalement raison de lui et l'opĂ©ra est mis sous tutelle directe et dĂ©finitive du pouvoir royal, via le dĂ©partement des Menus-Plaisirs.

Biographie

Anne-Pierre-Jacques de Vismes du Valgay est le fils de Martin de Vismes, secrĂ©taire du roi et Louise Legendre. Il a deux frĂšres : Joseph de Vismes, militaire et Alphonse de Vismes, auteur dramatique ; ainsi qu'une sƓur, AdĂ©laĂŻde de Vismes, dame du palais de Marie-Antoinette qui Ă©pouse Jean-Benjamin de La Borde, premier valet de chambre de Louis XV.

Vismes est sous-directeur des fermes lorsqu'il soumissionna, en , la rĂ©gie de l'acadĂ©mie royale de musique. Ses offres, qui furent acceptĂ©es, portaient qu'il donnerait un cautionnement de 500 000 francs, que la ville de Paris lui payerait une indemnitĂ© annuelle de 80 000 francs et que son privilĂšge s'Ă©tendrait Ă  douze annĂ©es.

EntrĂ© dans l’exercice de sa concession le , il y dĂ©ploya une grande activitĂ©. En moins d’un an, il reprit les principales Ɠuvres de Lully, de Rameau et de Gluck, fit venir la premiĂšre troupe de bouffons qu’on ait entendue Ă  Paris, commença Ă  habituer le public aux intermĂšdes musicaux de Paisiello, d’Anfossi et donna deux opĂ©ras de Piccinni, Roland et Atys.

La reprĂ©sentation de ces deux piĂšces fit Ă©clater l’orage qu’avaient soulevĂ© contre de Vismes ses essais de rĂ©forme dans les abus qui viciaient l’administration. Lullistes, ramistes et gluckistes se rĂ©unirent contre la nouvelle musique, et les piccinistes, bien que soutenus par la reine, furent impuissants Ă  garantir de Vismes des attaques de ses ennemis. Aux Ă©pigrammes succĂ©dĂšrent les cabales; des amateurs puissants par leur richesse ou par leur position, le financier La Borde, les agents du ministre Maurepas, empiĂ©taient sur son autoritĂ©. Lorsqu’il offrit de rĂ©silier son bail, le Conseil d’État accepta sa demande (). Il resta cependant administrateur, mais sous la dĂ©pendance du prĂ©vĂŽt des marchands. Les intrigues ne cessĂšrent pas, et le Conseil d’État, par arrĂȘt du , lui enleva ses fonctions et retira le privilĂšge de l’OpĂ©ra Ă  la ville pour le rendre au roi en dĂ©clarant que de Vismes « n’avait pas les connaissances requises ».

De Vismes revint Ă  l’OpĂ©ra en 1799, en qualitĂ© de coadministrateur. Il en devint directeur le pour voir ses fonctions supprimĂ©es par arrĂȘtĂ© du 28 dĂ©cembre suivant. Il se retira alors en Normandie, oĂč il mourut.

On a de lui Pasilogie, ou la Musique considĂ©rĂ©e comme langue universelle ; Paris, 1806, in-−8° ; ÉlĂ©onore d’Amboise, duchesse de Bretagne, roman historique, Paris, 1807, 2 vol. in-12, Recherches nouvelles sur l’origine et la destruction des pyramides d’Égypte, suivies d’une Dissertation sur la fin du globe terrestre, Paris, 1812, in-−8°.

Il a donné au théùtre Montansier deux opéras-comiques, la Double récompense, EugÚne et Lanval, tous deux représentés en 1800.

Il est aussi l'auteur d'un étonnant traité intitulé Nouvelles recherches sur l'origine et la destination des pyramides d'Egypte[2] qui anticipe remarquablement sur les débats actuels des Chrétiens anglo-saxons quant au rÎle attribué aux Nephilim dans la construction des mégalithes égyptiens[3].

Il Ă©tait le frĂšre de l'auteur dramatique et librettiste Alphonse de Vismes dit Saint-Alphonse. Sa femme, Jeanne-Hippolyte Moyroud, nĂ©e en 1770 Ă  Lyon, a composĂ© la musique de PraxitĂšle, donnĂ© Ă  l’OpĂ©ra en 1800.

Notes et références

  1. Acte de décÚs à Caudebec, n° 46, vue 104/122.
  2. Anne-Pierre-Jacques (1745-1819) Auteur du texte Devismes, Nouvelles recherches sur l'origine et la destination des pyramides d'Égypte... ; suivi d'une Dissertation sur la fin du globe terrestre / par A.-P.-J. de V... [Devismes Du Valgay], (lire en ligne)
  3. Patrick Heron, « Prophecy-Nephilim »

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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