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Jacques Prolo

Jacques Prolo (né Ernest Jean Pausader le à Paris, où il est mort le [1]) est un militant anarchiste et homme politique socialiste français, qui, de l'anarchisme, a évolué vers le socialisme patriote et anticommuniste et a collaboré dans les dernières années de sa vie à un lobby patronal, l'Union des intérêts économiques.

Jacques Prolo
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Ernest Jean Pausader
Nationalité
Activité

Biographie

Jean Pausader participe à la création en 1885 du Groupe cosmopolite qui édite un journal, La Révolution cosmopolite et se fait remarquer par une action de commémoration de la Commune en . C'est à cette période qu'il choisit de militer sous le pseudonyme de Jacques Prolo[2].

Par l'intermédiaire d'Émile Méreaux, il rejoint les milieux anarchistes[2], et notamment de la Ligue des antipatriotes, puis participe au cercle anarchiste international, fondé en 1888 par Alexandre Tennevin à Paris.

Ses activités anarchistes lui valent d'être inquiété par la police et l'obligent à se réfugier à Londres en 1894, après avoir été suspecté d'une tentative d'attentat contre le siège parisien de la société des mines de Carmaux, la bombe explosant finalement dans un commissariat.

Il ne revient en France qu'en 1898 pour s'engager dans le combat des dreyfusards[2]. Il collabore aux journaux L'Anticlérical et Le Journal du peuple[2].

Collaborateur du quotidien L'Aurore à partir de 1906, il adhère alors aux idées des républicains-socialistes, réformistes et hostiles aux socialistes révolutionnaires. Il est notamment secrétaire de la fédération de la Seine du Parti républicain-socialiste et anime ce parti aux côtés d'Alexandre Zévaès et Albert Orry. Il est candidat aux législatives en 1914 à Paris, mais sans succès ; il n'obtient que 4 % des suffrages exprimés[3].

Prolo et Zévaès quittent ce parti en 1914 et fondent en 1917 le Parti socialiste national, anticommuniste, qui connaît un éphémère et très relatif apogée en 1919. Jacques Prolo, avec Zévaès, dirige un hebdomadaire, L'Effort, périodique de ces partis, qui combat les socialistes de la SFIO[4].

En 1924, Robert de Jouvenel, dans le quotidien L’Œuvre, entend prouver que les éditions de l'Effort et ce périodique, désormais mensuel, sont devenus les prête-noms d'un lobby patronal, l'Union des intérêts économiques (UIE), dans le contexte de la campagne électorale pour les élections législatives[5]. C'est ce qu'affirme aussi Le Libertaire[6]. De fait, Jean Pausader va collaborer jusqu'à sa mort au Réveil économique, l'organe de l'UIE, y publiant des articles signés « J.K. »[7]. Parallèlement, il anime L'Echo municipal, hostile aux socialistes[8].

Il s'est présenté sans succès aux élections municipales en 1929 à Paris, dans le quartier de la Sorbonne, avec l'étiquette de socialiste indépendant, contre le sortant Raoul Brandon, républicain socialiste et député[9].

Voir aussi

Bibliographie

  • Constance Bantman, Anarchismes et anarchistes en France et en Grande-Bretagne, 1880-1914 : Échanges, représentations, transferts, Thèse de doctorat en langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes, Université Paris 13 Nord, 2007, texte intégral.
  • Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France, des origines à 1914, tome 1, Paris, Gallimard, 1992, lire en ligne.

Liens externes

Notes et références

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