Jacques Le Cardinal de Kernier
Jacques Le Cardinal de Kernier, marquis de Kernier, né le au château du Bois-Cornillé, Val-d'Izé (Ille-et-Vilaine), décédé le au Bois-Cornillé, Val-d'Izé, est un député royaliste de l'Ille-et-Vilaine de 1912 à 1919, maire de Val-d'Izé de 1887 à 1932 et conseiller général. Il fut aussi, en raison de son mariage avec Claire Hay des Nétumières, le dernier châtelain de La Villeneuve en Langolen (Finistère)[1].
Député français Ille-et-Vilaine | |
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Conseiller général Canton de Vitré-Ouest | |
Maire de Val-d'Izé |
Naissance | |
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Décès |
(à 69 ans) Val-d'Izé |
Nom de naissance |
Jacques Marie Henri Le Cardinal de Kernier |
Nationalité | |
Activité |
Distinction |
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Introduction
À 25 ans, le marquis de Kernier devient maire de Val-d'Izé, fonction qu'il occupera jusqu'à sa mort. Il était également conseiller général du canton de Vitré-Ouest.
Député d'Ille-et-Vilaine, il est candidat pour la première fois lors de l'élection partielle qui a lieu dans l'arrondissement de Vitré le . Il est élu sans concurrent par 12 388 voix sur 15 185 suffrages exprimés. À la Chambre, il devient membre de la commission des postes et télégraphes.
Il est réélu aux élections générales du , par 10 731 voix contre 5 866 à Porée, sur 16 894 votants.
Kernier s'inscrit au groupe des droites et devient membre de plusieurs commissions : postes et télégraphes, réforme judiciaire, réparation des dommages de guerre, assurance et prévoyance sociales.
Pendant la Grande Guerre, il participe en comité secret à la discussion des ordres du jour motivés concernant les affaires de Grèce et l'attitude des délégués à la conférence de Stockholm.
Le marquis de Kernier a toujours eu des opinions royalistes et catholiques. Lors des élections générales de 1914, il s'adressait ainsi à ses électeurs : « Que vos votes éclairés, nets et courageux forment le un faisceau d'union et de force tel que toute opposition antichrétienne et antipatriotique vienne se briser contre lui. En avant ! Pour Dieu ! Pour la France ! Pour le pays de Vitré ! »
En 1919, il est candidat sur la liste du comité d'union nationale qui emporte trois sièges, alors que la liste républicaine en compte quatre et les socialistes un. Il n'obtient que 44 172 voix sur 114 347 votants, ce qui ne lui permet pas d'être élu.
Le marquis de Kernier meurt le au château de Boiscornillé, à Val-d'Izé.
Il était commandeur de l'ordre pontifical de Saint-Grégoire-le-Grand.
Lors de son décès, ses obsèques furent célébrées civilement car l'Église catholique romaine refusa des obsèques religieuses à cause de sa participation à l'Action française, condamnée par le pape Pie XI, ce qui fit grand bruit à l'époque dans le pays de Vitré. L'ironie est que c'est lui qui avait fait construire une nouvelle église pour les habitants de Val-d'Izé.
Biographie
Il est le fils de Paul le Cardinal, Marquis de Kernier, (né le , décédé le au château du Bois-Cornillé au Val-d'Izé) et de Claire Hay des Nétumières (, Bréquigny - , Rennes).
Il a épousé le Yvonne Gonsalve de Goislard de Villebresme, née le à Mainsat et décédée le à Mainsat, fille de Marie de Goislard de Villebresme et de Louise de la Roche Aymon.
Il a eu 2 enfants :
- Alain le Cardinal de Kernier, marquis de Kernier, marié avec Anne Marie Costa de Beauregard ;
- Béatrix le Cardinal de Kernier (née le au Bois-Cornillé, Val-d'Izé - à Bonnefontaine, Antrain) mariée le à Léonor de Rohan Chabot.
Notes et références
- Annick Le Douguet, Langolen, Chronique d'un village de Basse-Bretagne, 1998, [ (ISBN 2-9512892-0-0)]
Voir aussi
Sources / bibliographie
- « Jacques Le Cardinal de Kernier », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960