Jacques Lambert (architecte)
Jacques Henri Marie Joseph Lambert est un architecte urbaniste né le à Paris 10e et mort à Caracas le [1].
Naissance | |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 76 ans) Caracas |
Nom de naissance |
Jacques Henri Marie Joseph Lambert |
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Activités |
Architecte, sculpteur, architecte paysagiste, urbaniste, conseiller technique |
Membre de | |
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MaĂźtre | |
Partenaire |
Gustave Saacké (en) |
Distinctions |
Prix de Rome () Prix Chenavard (d) () Chevalier de la LĂ©gion d'honneurâ () |
Il a une place dans la cĂ©lĂšbre EncyclopĂ©die d'Istanbul publiĂ©e en Turquie dans les annĂ©es 1990 par la Fondation pour l'Histoire Ăconomique et sociale (dite Tarih Vakfi). L'article que lui consacre Rifat Akbulut est une rĂ©fĂ©rence fondatrice[2].
En France, cependant, il reste une figure assez mal connue, en dĂ©pit dâune carriĂšre nationale et internationale intense et de collaborations nombreuses avec de grandes figures de lâurbanisme et de lâarchitecture de son Ă©poque[3]. Cet oubli nâest sans doute pas sans rapport avec le fait que le patronyme « Lambert » est un patronyme trĂšs frĂ©quent : durant la pĂ©riode dâactivitĂ© de Jacques Henri(y) Marie Joseph (prĂ©noms abrĂ©gĂ©s en « JHMJ ») Lambert, on ne dĂ©nombre pas moins de quatre autres architectes français portant le mĂȘme patronyme et parfois mĂȘme un prĂ©nom semblable. Soit :
- Marcel-NoĂ«l Lambert (1847-1928) qui fut le professeur de JHMJ Lambert Ă lâĂcole des Beaux-Arts de Paris
- Jacques Louis Jules Lambert (1883) contemporain presque parfait, diplĂŽmĂ© de la mĂȘme prestigieuse Ă©cole
- Georges Jacques Lambert (en) (1891-1947 ou 1948), qui fut un temps â coĂŻncidence source de nombreuses erreurs/confusions â associĂ© au mĂȘme architecte que JHMJL
- le fils de Marcel, Pierre Ădouard Lambert (1901-1985). Ce fait Ă souligner dâemblĂ©e est Ă lâorigine de nombre de confusions dans la plupart des sources françaises ou Ă©trangĂšres qui Ă©voquent Lambert.
Il doit donc nous inciter Ă une trĂšs grande prudence dans lâusage des sources. Par ailleurs, lâengagement professionnel de JHMJL durant le rĂ©gime de Vichy â il a de hautes responsabilitĂ©s technico-administratives Ă Lyon entre la fin 1941 et 1945 â explique aussi peut-ĂȘtre la relĂ©gation de cet architecte dans les histoires de lâarchitecture et de lâurbanisme français[4]. La base de donnĂ©es « AGORHA » de lâINHA qui donne quelques informations biographiques prĂ©cises, tirĂ©es essentiellement du dossier de LĂ©gion dâHonneur de Lambert (base « LĂ©onore ») demeure extrĂȘmement lacunaire sur les carriĂšres amĂ©ricaine, française, africaine et turque de lâarchitecte-urbaniste[5] - [6]. Ă lâoccasion dâune exposition consacrĂ©e fin dĂ©cembre 2021 aux plans dâurbanisme dessinĂ©s en 1938 par JHMJ Lambert pour la ville dâEskiĆehir en Turquie, sur la base des plans et des archives Lambert conservĂ©es Ă lâInstitut Français dâĂtudes Anatoliennes (IFEA/Istanbul), lâĆuvre de Lambert commence Ă ĂȘtre redĂ©couverte dans toute son Ă©tendue et sa complexitĂ©[7] - [8].
Biographie
1884-1919 : une formation solide et classique en architecture
JHMJ Lambert naĂźt le 17 mars 1884 Ă Paris 10e. Il entre Ă lâĂcole des Beaux-Arts de Paris en octobre 1902. Son parcours Ă lâĂcole (1902-1908) paraĂźt assez brillant : il cumule les distinctions et obtient mĂȘme dĂšs 1905 la « Grande MĂ©daille dâargent » de la SociĂ©tĂ© Centrale des architectes (Fondation Alfred Chapelain) et en avril 1909 le 3e Prix Chenavard ex-ĂŠquo pour un projet relatif au port de Paris[5]. En dĂ©cembre 1907, il est couronnĂ© dâun accessit au « Prix de reconnaissance des architectes amĂ©ricains », pour un projet dâhĂŽtel « destinĂ© Ă un grand journal dans une ville amĂ©ricaine[6] ». La PremiĂšre Guerre interrompt ce dĂ©but de carriĂšre. Fait prisonnier fin aoĂ»t 1914, JHMJ Lambert reste plus de quatre ans en captivitĂ© en Allemagne. Dans son dossier de LĂ©gion dâhonneur, son investissement dans la vie culturelle et sociale du camp est particuliĂšrement soulignĂ©.
AprĂšs cette longue Ă©preuve, en mars 1919, JHMJ Lambert se marie avec Pauline CĂ©cile Lambert (une homonyme, nĂ©e en 1883), dĂ©crite dans les registres de mariage de la mairie du XVe arrondissement consignĂ©s dans les archives de la mairie de Paris comme « professeur de français ». Pauline CĂ©cile Lambert nâest autre que la fille de Marcel-NoĂ«l Lambert, le maĂźtre dâatelier de JHMJ Lambert aux Beaux-Arts. Les tĂ©moins de JHMJ sont son oncle, Louis Battifol, bibliothĂ©caire (BibliothĂšque de lâArsenal) et le frĂšre ainĂ© de JHMJ, Alexandre Lambert, alors lieutenant (Croix de Guerre). Les tĂ©moins de la mariĂ©e sont Paul Girard (1852-1922), « professeur de lâUniversitĂ©, chevalier de la LĂ©gion dâHonneur », fameux hellĂ©niste, et CĂ©lina Lambert, « directrice dâĂ©cole ».
Le couple sâinstalle en 1925 dans un appartement cossu du 131 avenue de Suffren (VIIe arrondissement de Paris), quâil occupera jusquâen 1951. La carte dâĂ©lecteur datĂ©e de 1926 de JHMJ Lambert (Archives Nationales de France) indique cette adresse, qui est aussi lâadresse professionnelle de Lambert, qui figure sur son papier Ă en-tĂȘte.
Un début de carriÚre rapide et immédiatement internationale (années 1920-1930)
Les annĂ©es 1920 et 1930 sont des annĂ©es dâintense activitĂ© tous azimuts, sur tous les continents et dans des domaines trĂšs divers (architecture, dessin, sculpture, amĂ©nagement de jardins ou urbanisme). DĂšs 1926 JHMJ Lambert, sur la proposition de son oncle maternel Louis Battifol â administrateur de la BibliothĂšque de lâArsenal entre 1923 et 1935 â est fait Chevalier de la LĂ©gion dâhonneur pour sa participation Ă lâ « Exposition Internationale des Arts DĂ©coratifs et Industriels modernes» tenue Ă Paris en 1925[6]. Lambert a en effet travaillĂ© avec Albert Henri Laprade, diplĂŽmĂ© des Beaux-Arts deux ans avant JHMJ Lambert, et Louis SĂŒe, qui restera en Turquie de 1939 Ă 1945, pour les jardins de lâexposition ; les riches archives visuelles de cette exposition comprennent notamment plusieurs photos des statues rĂ©alisĂ©es par Lambert pour les jardins quâil a amĂ©nagĂ©s[9].
Dans un « Curriculum Vitae » datĂ© de juin 1935 envoyĂ© au Premier ministre turc, retrouvĂ© dans les archives nationales turques, Lambert se prĂ©sente comme « Urbaniste S.F.U. Conseil de plusieurs Villes Latino-AmĂ©ricaines de 1928 Ă 1933, (âŠ), Membre correspondant de lâUnion Internationale des Villes (Bruxelles), Membre Correspondant de la SociĂ©tĂ© Centrale des Architectes Argentins, Membre Correspondant de lâInternational Federation For Housing and Town Planning (Londres) et Membre de la Regional Plan Association de New York ». En effet, dĂšs 1922, Lambert est appelĂ© par son camarade des Beaux-Arts Edward H. Bennett, amĂ©ricain dâorigine britannique, Ă©lĂšve de lâĂcole des Beaux-Arts entre 1895 et 1902[10]. Il travaille dâabord sur le plan de New York en 1922-1923, puis Ă Chicago[11] oĂč il participe en collaboration avec le sculpteur français Marcel Loyau Ă la rĂ©alisation de la Clarence Buckingham Fountain inaugurĂ©e en 1929[12]. Toujours Ă Chicago, Lambert fait partie de lâĂ©quipe qui prĂ©pare lâexposition de 1933[11]. En outre, il est sollicitĂ© Ă Pasadena (Californie) pour la conception dâun centre artistique (Carmelita Park).
Bennett semble ĂȘtre aussi Ă lâorigine de lâouverture de Lambert au marchĂ© centre amĂ©ricain (plan de Mexico en 1925, plan pour la foire de Mexico en 1928, Acapulco) et sud-amĂ©ricain (Argentine, Chili et Venezuela principalement)[13] - [14] - [15] - [16] - [17]. En juillet 1929, il fait mĂȘme la une du quotidien chilien La Nacion et le New York Times du 1er septembre 1929 rend compte de ses projets dans la capitale chilienne[18] - [19].
Au Venezuela, il travaille de pair avec lâingĂ©nieur-urbaniste Maurice Rotival dont la carriĂšre amĂ©ricaine sâesquisse alors, pour la rĂ©alisation du plan dâamĂ©nagement finalisĂ© en 1939[17]. La spĂ©cialisation latino-amĂ©ricaine est si nette que câest Ă lui que Jean Royer[20] (1903-1981) confie le chapitre sur les villes dâAmĂ©rique du Sud dans la somme (prĂ©facĂ©e par le marĂ©chal Lyautey) sur lâ « urbanisme aux colonies et dans les pays tropicaux » publiĂ©e Ă la suite du « CongrĂšs International de lâurbanisme aux colonies et dans les pays tropicaux»[21]. On retrouve Lambert en AlgĂ©rie coloniale aussi, aux cĂŽtĂ©s dâHenri Prost et de Maurice Rotival pour le plan rĂ©gional dâAlger. On le rencontre Ă©galement dans toute lâEurope, de la Belgique Ă la GrĂšce, en passant par la Hollande lâAllemagne, la Suisse et la TchĂ©coslovaquie.
Durant ces mĂȘmes annĂ©es, sans parler de ses activitĂ©s de peintre (il expose au « Salon des artistes français » de Paris en 1921), Lambert travaille aussi en France. Ă Paris, en tant quâurbaniste, avec Henri Prost, sur le plan du Grand Paris dans la deuxiĂšme moitiĂ© des annĂ©es 1930 ; mais aussi en tant qu'architecte, avec son associĂ© Gustave SaackĂ© (en) entre 1921 et 1925, comme avec Georges Boutin ou Henri Palausi sur des programmes dâHabitation Ă Bon MarchĂ© (H.B.M.) Ă Bois-Colombes (Hauts-de-Seine actuels)[22]. Collaborateur rĂ©gulier de la revue La Construction moderne, il sâintĂ©resse tout spĂ©cialement aux expositions, fort de son expĂ©rience en la matiĂšre Ă Mexico, Chicago, Paris et Marseille[23].
Le « moment turc » (1933-1941)
En 1933, JHMJ Lambert est finalement sollicitĂ© pour remplacer Henri Prost en Turquie, en vue de participer au concours international restreint dâidĂ©es pour le rĂ©amĂ©nagement dâIstanbul, lâancienne capitale ottomane, dĂ©trĂŽnĂ©e par Ankara en 1923[24]. Les archives dâHenri Prost Ă la CitĂ© de lâarchitecture et du patrimoine nous renseignent sur les conditions du recrutement de Lambert, qui alors travaille avec le maĂźtre sur le plan de la rĂ©gion parisienne. ParallĂšlement, les archives Lambert conservĂ©es Ă lâInstitut français dâĂ©tudes anatoliennes (IFEA/Istanbul), et notamment la correspondance entretenue avec le directeur dâalors de cette institution, Albert Gabriel, nous permettent de suivre dans le dĂ©tail les vicissitudes de la premiĂšre carriĂšre turque de JHMJ Lambert[25].
Lambert arrive le 21 juin 1933 Ă Istanbul en vue de rencontrer les autoritĂ©s turques et de prendre contact avec la ville sur laquelle il va dĂ©sormais travailler. Lambert est en concurrence avec son collĂšgue de la SociĂ©tĂ© française dâurbanisme Donat Alfred Agache) et avec lâAllemand Hermann Ehlgoetz (de)[26], professeur Ă Berlin liĂ© Ă Hermann Jansen et Ă Josef Brix ayant tous les deux travaillĂ©s en Turquie (Ă Ankara spĂ©cifiquement). MalgrĂ© tous les efforts et toutes les dĂ©marches dĂ©ployĂ©es par Lambert pour pousser sa candidature, son projet nâest pas retenu[27]. Il est jugĂ© trop « Beaux-Arts » (trop esthĂ©tisant, voire trop orientaliste) et trop ambitieux eu Ă©gard aux moyens rĂ©duits que le gouvernement turc est prĂȘt Ă mettre dans lâopĂ©ration[28]. Le concurrent Donat Alfred Agache essuie des critiques assez Ă©quivalentes[29]. Ce sont finalement les propositions dâEhlgoetz, plus modestes et adaptĂ©es Ă la demande, qui seront classĂ©es au premier rang, sans ĂȘtre pour autant appliquĂ©es par la suite. En 1935, Lambert ne semble pas avoir renoncĂ© Ă travailler en Turquie : on trouve dans les archives du Premier ministre Ă Ankara un dossier datĂ© du 4 juin 1935 comprenant un Curriculum Vitae Ă destination du Premier ministre de lâĂ©poque (Ä°smet Ä°nönĂŒ), et des propositions de projet audacieuses pour Istanbul[30].
Lambert retourne en Turquie en 1937, Ă lâinvitation cette fois dâun superprĂ©fet chargĂ© du dĂ©veloppement des dĂ©partements du nord-est de la Turquie. Dâabord pour rĂ©flĂ©chir sur un plan de dĂ©veloppement rĂ©gional, et ensuite (1938-1941) pour lâĂ©laboration des plans dâurbanisme des villes de Trabzon, Erzurum, et Samsun (dont des esquisses existent dans les archives Jacques Henri Lambert de lâInstitut français dâĂ©tudes anatoliennes (IFEA)[31] - [32]. ParallĂšlement, il est sollicitĂ© par la municipalitĂ© dâEskiĆehir, ville situĂ©e entre Istanbul et Ankara, pour le plan dâamĂ©nagement dont lâIFEA possĂšde les originaux montrĂ©s pour la premiĂšre fois lors de lâexposition de dĂ©cembre 2021[7] - [8].
En Turquie, il sâappuie sur quelques camarades diplĂŽmĂ©s de lâĂcole des Beaux-Arts, Ă lâinstar de lâarchitecte-archĂ©ologue-historien de lâart turc Albert Gabriel, de ThĂ©odore Leveau, en poste au ministĂšre des Travaux Publics Ă Ankara entre 1939 et 1945[33], et de lâarchitecte italien Paulo Vietti-Violi (en), spĂ©cialisĂ© dans la conception des stades.
Entre ces deux moments turcs (1933-1935 et 1937-1941), Lambert semble continuer Ă sâintĂ©resser Ă la Turquie, par lâintermĂ©diaire notamment de ses amis et collĂšgues Paulo Vietti-Violi et ThĂ©odore Leveau. Preuve de son intĂ©rĂȘt continu pour ce pays, en aoĂ»t 1936, JHMJ Lambert publie dans la revue La Construction moderne un long article consacrĂ© Ă la nouvelle capitale Ankara, dans lequel il rĂ©vĂšle une connaissance fine de la capitale turque et de ses nouveaux monuments et fait montre dâun souci manifeste de promouvoir les rĂ©alisations de son ami Vietti-Violi[34].
Les années lyonnaises controversées (1941-1945)
LâĆuvre de JHMJ Lambert Ă Lyon â oĂč officiaient dans les annĂ©es 1920 et 1930 deux autres architectes du nom de Lambert, « L. Lambert et fils » - durant la pĂ©riode trouble de la Seconde Guerre est dâampleur en termes de documents graphiques et Ă©crits produits, mais reste en grande partie Ă Ă©valuer, Ă partir des trĂšs riches archives municipales de la ville de Lyon[35]. Lambert est appelĂ© Ă Lyon en aoĂ»t 1941. Le 28 octobre de la mĂȘme annĂ©e, il signe un contrat de conseiller de la municipalitĂ© et dĂšs lors il est aussitĂŽt officiellement chargĂ© du plan dâamĂ©nagement. En 1943 il est nommĂ© par Vichy « Inspecteur rĂ©gional pour lâurbanisme » pour la rĂ©gion de Lyon et fin dĂ©cembre il est promu Ă la tĂȘte du nouveau « DĂ©partement dâurbanisme » de la municipalitĂ©. Les nombreux projets quâil signe oscillent entre lâarchitecture monumentale (« Maison des corporations et des mĂ©tiers de la ville de Lyon », entrĂ©e de ville de la Porte Berthelot), des esquisses de gratte-ciel, et la rĂ©novation dâĂźlots ou de quartiers entiers (« AmĂ©nagement du quartier Saint Georges », « AmĂ©nagement du Bachut », « Secteur de Vaise », « Grande opĂ©ration au nord des Terreaux »), des citĂ©s refuges, le plan directeur (comme celui de 1942), voire lâamĂ©nagement rĂ©gional (« Plan rĂ©gional de Lyon » au 1/50 000° datĂ© de 1944)[36] - [37]. En juin 1946, il signe encore le « Plan dâAmĂ©nagement et de Reconstruction » de Lyon, dressĂ© sous lâĂ©gide du ministĂšre de la Reconstruction et de lâUrbanisme[38]. Mais au printemps 1947, son contrat avec la municipalitĂ© est rompu, mais il conserve jusquâen 1950 une fonction de conseiller.
LâaprĂšs DeuxiĂšme Guerre (1946-1951) et la fin de vie au Venezuela (1951-1961)
Au lendemain de la Seconde Guerre, Lambert collabore avec Raymond Lopez et AndrĂ© Guitton (avec qui il a dĂ©jĂ travaillĂ© au Venezuela Ă la fin des annĂ©es 1930) dans le cadre de la « Mission dâurbanisme du Cap Vert »[39]. Il rĂ©alise le Plan du Cap Vert, qui comprend lâagglomĂ©ration de Dakar[40]. Il est mĂȘme nommĂ© Ă dans ces annĂ©es « architecte conseil du gouvernement gĂ©nĂ©ral dâAfrique occidentale française ».
On ne sait pas grand-chose des derniĂšres annĂ©es de Lambert, si ce nâest quâaprĂšs 1951 (divorce, dĂ©cĂšs de lâĂ©pouse ?), il semble prendre ses distances dâavec le milieu parisien, pour retourner au Venezuela (Caracas), oĂč il semble avoir continuĂ© Ă exercer une activitĂ© dâarchitecte-urbaniste conseilâŠ, jusquâĂ son dĂ©cĂšs qui ne semble pas avoir Ă©tĂ© remarquĂ© en France.
Références
- Acte de naissance à Paris 10e, no 1231, vue 13/31, avec mention marginale du décÚs à Caracas en 1960.]
- Akbulut Rıfat, âJacques H. Lambertâ, DĂŒnden BugĂŒne Ä°stanbul Ansiklopedisi, TĂŒrkiye Ekonomik ve Toplumsal Tarih Vakfı, Ä°stanbul, 1994, pp.194-195
- Dans son étude sur les diplÎmés de l'Institut d'urbanisme de Paris, MichÚle Jolé évoque la figure de Jacques Henri Lambert qu'elle décrit comme un "fidÚle collaborateur" de Prost : https://books.openedition.org/ifeagd/2187?lang=fr
- « Au Service du plan : hommes et structures de l'urbanisme municipal à Lyon au 20e siÚcle », in : Forma Urbis. Les plans généraux de Lyon du XVIe au XXe siÚcle, Lyon : Archives Municipales de Lyon, p. 135-144. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00002768.
- Base Agorha
- base "LĂ©onore"
- (tr) « ESKÄ°ĆEHÄ°R BĂYĂKĆEHÄ°R BELEDÄ°YESÄ° », sur eskisehir.bel.tr (consultĂ© le ).
- (tr) « 1930'larda EskiĆehir'i Planlamak Sergisi açıldı », sur Eskisehir.Net / EskiĆehir Haber - EskiĆehir Son Dakika Haberleri (consultĂ© le ).
- http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/memsmn_fr
- Dossier dâĂ©lĂšve aux Beaux-Arts
- Julia S. Bachrach, « Daniel H. Burnham and Chicagoâs Parksâ https://www.chicagoparkdistrict.com
- Acknowledgements-Regional Plan of New York and its environs
- Contreras, Carlos y Lambert, Jacques H. « La Feria Colonial de la Ciudad de México. Se publica plano y perspectiva de la feria que se verificarå en las Lomas de Chapultepec », Planificación, Tomo I No. 8, Abril de 1928, p. 16-17 ; voir aussi : Contreras, Carlos (1928), « Jacques H. Lambert, arquitecto urbanista. Reseña de los principales trabajos del personaje », Planificación, Tomo I No. 7, Marzo de 1928, p. 07-11.
- AntĂșnez Echegaray, Francisco, « La carretera MĂ©xico Acapulco y los proyectos del arquitecto francĂ©s Jacques H. Lambert. Proyecto para un hotel-balneario en la bahĂa de Acapulco », PlanificaciĂłn, tomo I, No. 2, Octubre de 1927, p. 02-15.
- RamĂłn GutiĂ©rrez « Los inicios del urbanismo en la Argentina », Parte 1 â El aporte francĂ©s, https://vitruvius.com.br/index.php/revistas/read/arquitextos/08.087/216/es
- Pavez R. MarĂa Isabel (2005), â PlanificaciĂłn urbana y espirovĂas en la "Perla del PacĂfico": algunas notas sobre ValparaĂso en el decenio 1930. J. Henri Lambert en Chile, en 1929â, REVISTA DE URBANISMO, no 13, noviembre 2005 https://web.uchile.cl/vignette/revistaurbanismo/CDA/urb_simple/
- « Archivo de la etiqueta: Plan Rotival », blog de la FundaciĂłn Arquitectura y Ciudad, 10 01 2021 : https://fundaayc.wordpress.com/tag/plan-rotival/ ; se rĂ©fĂ©rer aussi aux travaux de Almandoz Arturo : âLonging for Paris: The Europeanized Dream of Caracas Urbanism, 1870-1940â, Planning Perspectives, 14/3,1999, p. 225-248 ; Almandoz Arturo (org.) (2002), Planning Latin America's Capital Cities 1850-1950, Prefacio de Anthony Sutcliffe Londres, Routledge; Almandoz Arturo, Urbanismo europeo en Caracas (1870-1940), Fundacion para la Cultura Urbana, Caracas, 2006 ; Almandoz Arturo, Modernization, Urbanization and Development in Latin America, 1900s - 2000s, Routledge, London, 2014.
- « Charlando con el urbanista francés M. Jacques Lambert », La Nacion, 12 juillet 1929, https://culturadigital.udp.cl/dev/wp-content/uploads/2018/08/LN_1929_07_12.pdf
- « Jacques Lambert, French Artist, Hired to Beautify Chilean Capitalâ, NYT, 1er septembre 1929.
- « Archiwebture â Royer, Jean (1903-1981). 347 AA », sur citedelarchitecture.fr (consultĂ© le ).
- Lambert J. H. (1932), « Rapport gĂ©nĂ©ral sur les villes latino-amĂ©ricaines », in : Royer Jean (dir.), Lâurbanisme aux colonies et dans les pays tropicaux, Communications et rapports du CongrĂšs international de lâurbanisme aux colonies et dans les pays de latitude tropicale, Tome Ier, p. 313-324. http://colonialarchitecture.eu/islandora/object/uuid%3A5f5e3ed2-e820-417c-8145-fe71fb74d89c/datastream/PDF/view
- Dossier de Palausi sur la base « Aghora » de lâINHA
- Lambert Jacques H., âLes participations des nations Ă©trangĂšres Ă l'Exposition Internationale de Bruxellesâ, La Construction moderne, Revue hebdomadaire d'architecture, 51e annĂ©e, No 7, 17 novembre 1935, p. 147-156.
- Marc Eginard (1997), « Pour un nouveau plan dâIstanbul. Chronique du concours lancĂ© par la municipalitĂ© dâIstanbul en 1933 illustrĂ© par la participation de lâurbaniste J.H Lambert », https://oui.hypotheses.org/3221
- Pour lâĂ©tude de cette correspondance, voir : Jean-François PĂ©rouse (2022), IFEA'da bulunan "Jacques Henri Lambert" arĆivlerinin temeli ve "anahtarı": Albert Gabriel -Jacques Henri (Marie Joseph) Lambert 1933-1934 mektuplaĆması hakkında bir not, https://www.academia.edu/70115413/IFEAda_bulunan_Jacques_Henri_Lambert_ar%C5%9Fivlerinin_temeli_ve_anahtar%C4%B1_Albert_Gabriel_Jacques_Henri_Marie_Joseph_Lambert_1933_1934_mektupla%C5%9Fmas%C4%B1_hakk%C4%B1nda_bir_not
- orthographié à tort dans les documents en turc et en français « Elgötz »
- Le rapport de Lambert a Ă©tĂ© publiĂ© en Turquie, en français, puis en turc : Jacques Henri Lambert (1933/1934), Rapport de Mission dâUrbanisme, Istanbul : juin-juillet 1933/Paris : octobre-dĂ©cembre 1933, Ä°stanbul : Milli NeĆriyat Yurdu. (Pour la traduction : Jacques Henri Lambert (1934), Ä°âmar Raporu. Ä°stanbul: Milli NeĆriyat Yurdu).
- Pour une apprĂ©ciation trĂšs critique de la proposition de Lambert par un architecte turc, voir : Burhan Arif, âÄ°stanbulâun planıâ, Arkitekt, Sayı 29, Ä°stanbul, 1933, s. 154-161 & âÄ°stanbulâun Ćehir planıâ, Arkitekt, no 50, Ä°stanbul, 1935, s. 61-68.
- Alfred Agache (1934), Grand-Istanbul.. Un programme dâurbanisation, Ä°stanbul : Imprimerie SelĂąmet.
- Sur la base des recherches de Yasin BarÄ±Ć GöÄĂŒĆ et de Murat TĂŒlek dans le cadre de la prĂ©paration de lâexposition dâEskiĆehir de dĂ©cembre 2021.
- DĂŒzenli E., âJ.H. Lambert Trabzonâda, Yıl 1937: Trabzonâda âĆehirleĆmeâ Ăabaları ve Lambertâin âTrabzon âÄ°mar Planâ ve âÄ°zah Raporuâ Ăzerine Notlarâ, Trabzon Kent Mirası: Yer Yapı Hafıza, Ä°stanbul, Klasik, 2010, s. 291-306 ; Aysu Emre, âTrabzon Kenti Planlama ĂalıĆmaları Ve Tarihsel Ăevre Koruma Ä°liĆkileriâ, TĂŒrkiye Birinci Ćehircilik Kongresi, DĂŒnya Ćehircilik GĂŒnĂŒ, 6,7,8 Kasım 1982, 1. ve 2. Kitap, ODTĂ. Mimarlık FakĂŒltesi, Ćehir ve Bölge Planlama BölĂŒmĂŒ Yayını, Ankara, 1982, s: 181-208.
- Lambert Jak H., âErzurumun Urbanizm Planı 1939â, Belediyeler Dergisi, Sayı: 65, Ankara, 1941, s. 39-55 ; Lambert Jak H., âErzurumun Urbanizm Planı 1939â, Belediyeler Dergisi, Sayı: 66, Ankara, 1941, s. 40-41.
- Les archives Ă la CitĂ© de lâarchitecture et du Patrimoine recĂšlent quelques piĂšces relatives au sĂ©jour turc de Leveau : https://archiwebture.citedelarchitecture.fr/fonds/FRAPN02_LEVTH
- « Ankara kamaliste. Son Ă©quipement architectural et son hippodromeâ, La Construction Moderne, no 44, 9 aoĂ»t 1936, p. 907-916.https://portaildocumentaire.citedelarchitecture.fr/pdfjs/web/viewer.html?file=/Infodoc/ged/viewPortalPublished.ashx?eid%3DIFD_FICJOINT_FRAPN02_COM_1936_32_PDF_1
- Certains plans ont été scannés et sont consultables en ligne : http://www.fondsenligne.archives-lyon.fr/ark:/18811/61c4d4bb0eeab4e4dbafc75177c609c3 ou http://www.fondsenligne.archives-lyon.fr/ac69v2/plan.php?PHPSID=40be2b6e6c13205f69e0ced8f7705068&mode=3
- Bertin D., "Grande opération au nord des Terreaux par l'ingénieur Jacques Henri Lambert (1941-1946)", Bulletin De La Société Historique, Archéologique et Littéraire de Lyon, t. XXII (année 1992), Lyon, 1993, p. 41-46. Voir le carton « 3 S Atlas 21/34.
- Delfante C. & Pelletier J. (2009), 1350-2015. Plans de Lyon. Portraits dâune ville, Lyon, StĂ©phane BachĂšs.
- Archives municipales de Lyon le carton référencé « 2 S Atlas 24 ».
- Urbanisme et habitat en Afrique noire francophone avant 1960, Paris : MinistĂšre de lâUrbanisme et du Logement, Agence pour lâAmĂ©nagement et lâhabitat Ă lâĂ©tranger, Mission de la Recherche urbaine, 1984, p. 224, 256, 323 & 428. https://www.documentation.ird.fr/hor/fdi:17298
- LâArchitecture dâAujourdâhui, 1946, 07, p. 90-92 https://portaildocumentaire.citedelarchitecture.fr/pdfjs/web/viewer.html?file=/Infodoc/ged/viewPortalPublished.ashx?eid%3DFRAPN02_AA_1946_007-008_1
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- (de + en) Artists of the World Online
- Ressource relative aux militaires :
- Base LĂ©onore