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Jacques Lacant

Jacques Lacant, né le et mort le à Mantes-la-Jolie[1], est un critique littéraire et germaniste français.

Jacques Lacant
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Fonction
Directeur
Institut français de Cologne
-
Henri Jourdan (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jacques Fernand Lacant
Pseudonyme
Jacques Taillebourg
Nationalité
Formation
École normale supérieure (à partir de )
Activités

Comparatiste, il est spécialiste des littératures allemande et française du XVIIIe siècle.

Biographie

Originaire de Charente[2], Jacques Lacant suit ses études à l'École normale supérieure (promotion L1937)[3]. Il obtient l'agrégation d'allemand (1941)[4] ainsi qu'un doctorat en littérature comparée (1972)[5].

Il a enseigné en Allemagne (1945-1960), a été maître-assistant en Sorbonne, maître de conférences puis professeur de littérature comparée à l'université Paris X - Nanterre, enfin professeur émérite à partir de 1984.

Durant les mois qui ont suivi la Libération de Paris, il avait été chargé avec Henri Jourdan, par ce qu'on nommait alors la Radiodiffusion de la nation française, d'émissions quotidiennes en direct vers l'Allemagne et l'Autriche ; une émission de combat, en allemand, et pendant trois quarts d'heure chaque soir, dimanche comme semaine. Plus tard, il eut l'occasion de s'adresser à un auditoire allemand sur un ton plus pacifique, en participant à des émissions sur la culture française, quand il dirigeait, de 1952 à 1960, l'Institut français de Cologne. Revenu en France et dans le sein de l'Alma mater, c'est pour le compte de Radio-Nanterre qu'il vint devant les micros de l'Office de radiodiffusion télévision française pour parler des grands thèmes de la littérature générale : le mythe de don Juan, l'idée de progrès en Europe au XVIIIe siècle, etc.

Chroniqueur culturel au Figaro, et pour Tant qu'il fait jour sous le pseudonyme « Jacques Taillebourg Â»[6], il a Ă©galement dirigĂ© une Ă©mission intitulĂ©e Langue française, joyau de notre patrimoine, diffusĂ©e un lundi sur quatre, ensuite un lundi sur deux, sur les ondes de Radio Courtoisie, de la fondation de celle-ci en 1987 jusqu'Ă  la veille de sa mort, en 2002. AssistĂ© puis remplacĂ© par Brigitte Level, il a commencĂ© par retracer l'histoire des dictionnaires, puis donnĂ© pendant quinze ans des leçons sur le bon usage (les règles de la grammaire, les subtilitĂ©s de la syntaxe, l'emploi judicieux du vocabulaire, l'origine des locutions, la prononciation), entretenu la chronique du front menĂ© par les diffĂ©rents comitĂ©s, associations ou acadĂ©mies de dĂ©fense de la langue française et dĂ©noncĂ© ceux des Français qui, dans les milieux notamment politique, financier, publicitaire accĂ©lèrent ou fomentent le dĂ©clin de la langue en France et dans le monde. La conception de l'Ă©mission dĂ©coulait des vĹ“ux de ses auditeurs au moins autant que du sien. Le dĂ©sir de bien s'exprimer, de respecter l'orthographe, de prendre les mots dans leur signification vĂ©ritable, de connaĂ®tre leur origine et le cheminement de leur sens, de dĂ©noncer la prolifĂ©ration des anglicismes, Ă©tait très vivace dans l'esprit de Jacques Lacant, qui jouissait d'une rĂ©putation de classicisme. Il fut lui-mĂŞme vice-prĂ©sident de l'association DĂ©fense de la langue française et laurĂ©at du prix Daudet, devenu prix Jean-FerrĂ© après le dĂ©cès de ce dernier, dĂ©cernĂ© chaque annĂ©e par Radio Courtoisie pour rĂ©compenser la personnalitĂ© ayant le mieux servi la langue française durant les trois dernières annĂ©es.

Ouvrage

  • Marivaux en Allemagne : l'accueil (thèse de doctorat ès lettres remaniĂ©e), Paris, Klincksieck, 1975 (ISBN 2-252-01738-4).

Traductions

Prix

Références

  1. « Moteur de recherche des décès », sur matchid.io (consulté le ).
  2. « Les noces d'or de M. et Mme Lacant », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
  3. « L'annuaire », sur ens.fr (consulté le ).
  4. « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1950 », sur cnrs.fr (consulté le ).
  5. « Marivaux en Allemagne : reflets de son thâtre dans le miroir allemand », sur sudoc.fr (consulté le ).
  6. De Grève et al. 1990, p. 9.
  7. « Jacques Lacant », sur academie-francaise.fr.
  8. De Grève et al. 1990, p. 13.

Annexes

Bibliographie

  • Claude de Grève (dir.), Dix-huitième siècle europĂ©en : en hommage Ă  Jacques Lacant, Paris, Aux amateurs de livres, , 182 p. (ISBN 2-87841-025-4, prĂ©sentation en ligne).
  • Pierre Maillard, « Lacant (Jacques) Â», Bulletin de la SociĂ©tĂ© des amis de l'Ecole normale supĂ©rieure, 2004.

Liens externes

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