Jacques Charles Giroust

Homme de loi, il devient juge au tribunal de district de Nogent-le-Rotrou. Le 28 août 1791, il est élu député d'Eure-et-Loir à l'Assemblée législative. Le 5 septembre 1792, il est réélu député à la Convention, le cinquième sur neuf. Il siège sur les bancs des Girondins.

Lors du procès de Louis XVI, il s'abstient quant à la culpabilité du roi, motivant son abstention comme suit : « Je ne prononcerai ni comme juré ni comme juge, je n'en ai ni le droit ni la mission ; mais je voterai sur les mesures de politique ». Il vote ensuite pour la ratification du jugement du peuple, pour la réclusion et pour le sursis.

Le 13 avril 1793, il vote pour la mise en accusation de Marat et, le 28 mai, il vote pour que le décret qui avait cassé la Commission des Douze la veille soit rapporté.

Compris dans la seconde proscription des Girondins, il s'exile en Bretagne et se cache. Après le 9 thermidor, il est rappelé le 18 frimaire an III (8 décembre 1794). En mai 1795, il est envoyé en mission aux armées du Nord et de Sambre-et-Meuse, il ne rentre à Paris qu'après le 2 brumaire an IV (24 octobre 1795).

Le 23 vendémiaire an IV, il est élu député au Conseil des Cinq-Cents par le département d'Eure-et-Loir. Il y siège jusqu'au 1^er prairial an VI. Après le 18 brumaire, il devient président du tribunal civil de Nogent-le-Rotrou, fonction dans laquelle il est confirmée à la Restauration, le 1^er juin 1816 et qu'il exerce pendant plus de trente ans. Il est l'auteur de nombreux écrits politiques.