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Jacques-Nicolas Frainais d'Albert

Jacques-Nicolas Frainais[1] d’Albert ou « Le Jeune Â», nĂ© le Ă  Alençon oĂą il est mort le , est un artiste peintre et professeur de dessin français.

Jacques-Nicolas Frainais d'Albert
Naissance
Décès
(Ă  53 ans)
Alençon
Nationalité
Activité

Biographie

Fils de Nicolas Frainais, marchand tanneur, demeurant rue aux Sieurs et frère de Frainais-Dupré, commissaire du Directoire, Frainais d’Albert eut pour maitre de dessin l’architecte Delarue, auquel Alençon doit la construction de son hôtel-de-ville, et qui avait été chargé d’un cours de dessin au Collège royal de cette ville, en 1787. le programme de ce cours était très complet, comprenant le dessin pour l’armée et la fortification, le dessin à l’usage des cartes de terre et de mer, le dessin à l’usage des démonstrations physiques, le dessin pour l’ornement, le paysage et ce qui peut concerner les arts, la science des ombres, les règles pour la décoration des fêtes, feux d’artifice, illuminations et leurs emblèmes.

Sur la présentation du Jury central d’instruction, Frainais fut nommé professeur de dessin, par arrêté du 9 brumaire an VII, contre l’architecte F.-B. Feuillet. Frainais d’Albert rédigea un programme[2] apprenant qu’il enseignait le dessin de tête, 1° d’après le simple trait, 2° d’après des dessins ; 3° d’après la bosse.

Ce cours, qui avait lieu tous les jours, exceptĂ© les quintidis et les dĂ©cadis, de trois Ă  cinq heures du soir, mettait le dessin industriel au programme. Les Ă©lèves incapables, après cette Ă©tude prĂ©liminaire, de se livrer Ă  celle des diffĂ©rentes parties du corps humain, devaient ĂŞtre, de suite, exercĂ©s soit au dessin de l’ornement, soit Ă  celui du paysage, et Ă  l’étude des principes de la perspective, soit au dessin des fleurs, fruits, arabesques, « genre spĂ©cialement propre aux dessinateurs employĂ©s dans les diverses manufactures de porcelaine, de faĂŻence, d’étoffes, pour meubles, de toiles peintes et de points de France ou de dentelles d’Alençon, dentelle alors recherchĂ©e par toute l’Europe, et dont le dessin Ă©tait susceptible d’amĂ©lioration qui attirerait dans ce chef-lieu et les cantons environnants, l’argent Ă©tranger.

Le compte-rendu fait en l’an X par Mignon, directeur de l’École centrale, montre qu’un grand nombre d’élèves avaient suivi le cours de dessin. Pour l’examen des dessins, ajoute-t-il, nous avons invitĂ© des amateurs et des artistes distinguĂ©s dans cette partie, pour concourir Ă  Ă©tablir un jugement certain sur le mĂ©rite des productions de nos Ă©lèves, et le public a Ă©tĂ© Ă  portĂ©e de s’assurer, par lui-mĂŞme, du talent des jeunes dessinateurs. Le procès-verbal de la distribution des prix faites aux Ă©lèves de l’École Centrale, le 30 Thermidor an XI, mentionne, Ă  l’article de la classe de dessin, que « L’annĂ©e a Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă  l’enseignement de la tĂŞte, de l’ornement, des fleurs, etc., des acadĂ©mies, du paysage et des fleurs, d’après nature. Des artistes et des amateurs rĂ©unis ont jugĂ© les travaux des Ă©lèves.

Le Musée d’Alençon possède trois tableaux de Frainais d’Albert, donnés par M. Chesnel.

  • Le Dernier Jour de Carnaval ;
  • Chien terrassant un Chat ;
  • Bacchus.

Notes

  1. Parfois Ă©pelĂ© « Frenais Â».
  2. Publié à Alençon, imprimerie des Malassis, in 8°, 2 p.

Sources

  • Louis Duval, Le DĂ©partement de l’Orne en 1799-1800 : ÉphĂ©mĂ©rides de l’an VIII, Alençon, Abert Manier, 1901, p. 124-9.
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