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Jacopo Gaddi

Jacopo Gaddi (né vers 1600 à Florence et mort vers 1677 dans la même ville) est un philologue et poète italien.

Jacopo Gaddi
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Membre de
Accademia degli Incogniti
Accademia degli Svogliati (en)

Biographie

Né à Florence au commencement du XVIIe siècle, membre de l’académie de’ Svegliati de cette ville, Jacopo Gaddi a composé beaucoup d’ouvrages en prose et en vers en latin et en italien. Le mépris avec lequel il a parlé, dans une de ses œuvres, de plusieurs littérateurs allemands, lui a attiré l’animadversion de Daniel Georg Morhof. Mais le désir de venger ses compatriotes a sans doute emporté Morhof beaucoup trop loin ; car on ne peut supposer que si Gaddi eût été aussi ignorant que son adversaire l’assure, il aurait pu trouver autant d’approbateurs parmi les savants d’Italie.

Ĺ’uvres

  • Corollarium poeticum sive poematum libri duo, Padoue, 1628 ; Florence, 1636, in-4°. Barlæus dit que le style de ces poĂ©sies est Ă©levĂ© ; que les Ă©pigrammes sont agrĂ©ables, et que l’auteur a rĂ©ussi particulièrement dans les sylves, genre de pièces oĂą il a fait entrer des vers de plusieurs mesures, Ă  l’imitation de Pindare[1].
  • Adlocutiones et elogia exemplaria, cabbalistica, oratoria, mixta, sepulcralia, Florence, 1636, in-4°.
  • Elogia historica tum soluta cum vincta numeris oratione perscripta et notis illustrata, ibid., 1637, in-4° ; traduit en italien par les membres de l’acadĂ©mie de’ Svegliati, ibid., 1639, in-4°.
  • Elogiographum scilicet elogia omni genere, ibid., 1638, in-4°.
  • Corona elogiastica et poetica, Fermo, 1643, in-4°. Negri en cite une Ă©dition de Bologne, 1637.
  • Trattato istorico della famiglia de’ Gaddi, Padoue, 1642, in-4°.
  • De scriptoribus non ecclesiasticis, græcis, latinis et italicis ; critico-historicum et bipartitum opus, 2 vol. in-fol. ; le premier imprimĂ© Ă  Florence, en 1648, et le second Ă  Lyon, en 1649. C’est cet ouvrage qui Ă©chauffa la bile de Morhof. Le titre, dit-il, en est magnifique ; mais on y trouve plus de mots que de choses. Philippe Labbe[2] en porte un jugement encore plus sĂ©vère ; il accuse Gaddi d’avoir traitĂ© de choses qu’il ne savait pas, et d’avoir entassĂ© dans son ouvrage autant de mensonges que de mots. David ClĂ©ment lui reproche d’avoir parlĂ© très superficiellement des auteurs dont il donne la nomenclature, et de n’indiquer exactement ni les titres, ni les Ă©ditions de leurs ouvrages. Cependant l’ouvrage de Gaddi a reçu beaucoup d’éloges par Girolamo Ghilini, GrĂ©goire Leti et surtout le judicieux Girolamo Tiraboschi, qui place ce livre au nombre des meilleurs qui aient paru dans le XVIIe siècle.
  • Poetici Lusus, Venise, 1655, in-12.

On conservait dans la bibliothèque de sa famille les ouvrages qu’il a laissés manuscrits, et dont on trou la liste dans l’Istoria degli scrittori fiorentini du père Negri, pag. 327.

Notes et références

  1. V. Baillet : Jugements des sçavans t. IV, part. IV, p. 270 (lire en ligne)
  2. C’est dans son livre De scriptoribus ecclesiasticis, que Ph. Labbe a porté un jugement si désavantageux de l’ouvrage de Gaddi : le bon Père n’avait pas toujours pensé de la même manière ; car il le cite avec éloge dans sa Bibliotheca Bibliothecarum.

Bibliographie

  • « Gaddi (Jacques de) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]

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