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Jaafar ibn Abi Talib

Ja‘far ibn AbÄ« Tālib (arabe : ŰŹŰčÙŰ± Ű§ŰšÙ† ŰŁŰšÙŠ Ű·Ű§Ù„Űš / ŰŹŰčÙŰ± Ű§Ù„Ű·ÙŠŰ§Ű±), aussi connu sous le nom de Ja‘far at-Tayyār (Ja'far l'homme volant), Ă©tait un compagnon du prophĂšte de l'islam Mahomet. Il Ă©tait le fils de Abu Talib ibn Abd al-Muttalib (un des oncles du prophĂšte) et le frĂšre ainĂ© de Ali ibn Abi Talib, le quatriĂšme calife.

Djafar ibn Abi Talib
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs

Mu'tah (en) (Karak)
Activités
Prédicateur, chef militaire
PĂšre
MĂšre
Fatima bent Assad (en)
Fratrie
Talib ibn Abi Talib (en)
Fakhitah bint Abi Talib
Aqeel ibn Abi Talib (en)
Ali ibn Abi Talib
Jumanah bint Abi Talib (en)
Conjoint
Asma bint Umays (en)
Enfants
Abd Allah ibn Ja'far (en)
Awn ibn Ja'far (en)
Muhammad ibn Ja'far (en)
Autres informations
Conflit

Biographie

Ja'far fut élevé par son oncle Abbas ibn Abd al-Muttalib car son pÚre était pauvre et s'occupait déjà d'une grande famille. Il y avait une grande ressemblance entre Ja'far et Mahomet, tant en apparence que dans l'éthique. Mahomet l'appelait « le pÚre de la pauvreté » car il dépensait tout son argent pour aider les pauvres.

Ja'far quitta la maison de son oncle Abbas ibn Abd al-Muttalib lorsqu'il devint jeune homme et se maria avec Asma bint Umays, fille de Umays ibn Ma'ad et sƓur de Muawiya. Ils furent parmi les premiers Ă  embrasser l'islam Ă  la suite de l'entreprise de Abu Bakr as-Siddiq. Ils souffrirent beaucoup en consĂ©quence des mains des Quraych, qui les persĂ©cutaient jusqu'Ă  ce qu'ils ne puissent plus le supporter. MalgrĂ© leur patience et leur persistance, ils furent donc contraints d'aller voir Mahomet et lui demander la permission d'Ă©migrer en Abyssinie, actuelle Éthiopie, accompagnĂ©s d'un petit groupe de sahaba.

Ils s'installÚrent dans cette nouvelle terre sous la protection du Négus Ashama ibn Abjar. Ils y retrouvÚrent la liberté perdue depuis qu'ils étaient devenus musulmans et purent, pour la premiÚre fois, se consacrer à l'adoration Allah sans aucune entrave. Cependant, les Quraych ne voulurent pas les laisser jouir de cette liberté trÚs longtemps. Ils envoyÚrent Abd Allah ibn Abi Rabiah, Amr ibn al-As et d'autres hommes de Quraych avec ordre de négocier avec le Négus pour ramener tous les musulmans à La Mecque.

Ils offrirent beaucoup de prĂ©sents de grande valeur au NĂ©gus qui fut trĂšs content. Puis ils lui dirent qu'il y avait un mauvais groupe d'hommes qui Ă©taient libres de se dĂ©placer librement dans son pays et lui demandĂšrent de les capturer avant qu'ils ne causent quelques dommages Ă  son royaume, comme ils le firent prĂ©tendument avec Quraych. Mais le NĂ©gus refusa de faire cela avant de les interroger sur ces allĂ©gations. Il demanda donc au groupe de musulmans, parmi lesquels se trouvait Ja'far, de venir afin d'ĂȘtre interrogĂ© et les musulmans le choisirent pour ĂȘtre leur porte-parole.

Le NĂ©gus leur demanda :

« Quelle est donc cette religion qui vous a poussé à couper les liens avec votre peuple ? et vous n'avez pas non plus embrassé ni notre religion ni aucune autre. »

Ja'far lui répondit en disant :

« Ô Roi, nous Ă©tions un peuple vivant dans l’ignorance et l’immoralitĂ©, adorant des idoles et mangeant la chair des cadavres d’animaux, commettant toutes sortes d’atrocitĂ©s et de pratiques honteuses, brisant les liens de parentĂ©, manquant aux rĂšgles de l’hospitalitĂ©, le plus fort d’entre nous exploitant le plus faible... Nous demeurĂąmes en l’état jusqu’au jour oĂč Allah, ExaltĂ© Soit-Il, nous envoya un ProphĂšte de notre peuple dont la lignĂ©e, la sincĂ©ritĂ©, le respect du dĂ©pĂŽt et l’intĂ©gritĂ© Ă©taient connus de nous tous. Il nous appela Ă  adorer Allah, l’Unique et Ă  abjurer les pierres et les idoles que nos ancĂȘtres et nous-mĂȘmes adorions, en dehors d’Allah. Il nous a enjoints de dire la vĂ©ritĂ©, d’honorer notre parole, d’ĂȘtre aimables envers nos proches, d’aider nos voisins, de cesser tout acte illicite, de s’abstenir de verser le sang, d’éviter l’indĂ©cence et le faux tĂ©moignage, de ne pas s’approprier les biens des orphelins ni de calomnier les femmes honnĂȘtes. Il nous a ordonnĂ© d’adorer Allah, ExaltĂ© Soit-Il, seul, sans rien lui associer, d’accomplir la Salat (priĂšre), de s’acquitter de la Zakat (l'aumĂŽne lĂ©gale) et de jeĂ»ner le mois de Ramadan. Nous avons cru en lui et au message d’Allah, ExaltĂ© Soit-Il, qu’il nous a apportĂ©, nous observons tout ce qu’il nous demande de faire, et rejetons ce qu’il nous a interdit de commettre. À la suite de cela, Ô Roi, notre peuple nous a attaquĂ© et infligĂ© le plus sĂ©vĂšre des chĂątiments afin de nous faire renoncer Ă  notre religion et nous ramener aux anciennes pratiques immorales et Ă  l’adoration des idoles. Ils nous ont opprimĂ©s et rendu notre vie impossible, et nous ont empĂȘchĂ© d’appliquer notre religion. C’est alors que nous sommes venus dans votre pays, et que nous vous avons choisis parmi tant d’autres, avec le dĂ©sir de gagner votre protection et dans l’espoir de vivre dans la justice et la paix, parmi vous. »

Le NĂ©gus Ă©tait dĂ©sireux d'en savoir plus sur ce que Ja'far venait de dire et lui demanda de lire une partie de ce que le prophĂšte Mahomet rapporte au sujet d'Allah. Ja'far rĂ©cita la premiĂšre partie de la Sourate Maryam, qui raconte l'histoire de JĂ©sus et de sa mĂšre Marie. En entendant les mots du Coran, le NĂ©gus fut tellement Ă©mu qu'il se mit Ă  pleurer, de mĂȘme que les Ă©vĂȘques qui se trouvaient autour de lui.

Le NĂ©gus leur dit ensuite :

« Le message de votre ProphĂšte, paix et bĂ©nĂ©dictions de Dieu sur lui, et celui de JĂ©sus, paix et bĂ©nĂ©dictions de Dieu sur lui, ont une seule et mĂȘme source. »

Puis il dit Ă  `Amr et Ă  ses compagnons :

« Partez, car par Dieu, je ne vous les livrerai jamais. »

Mais l’histoire ne s’arrĂȘta pas lĂ . `Amr dĂ©cida de recourir Ă  la ruse et d’aller trouver le roi afin de : « lui mentionner un dĂ©tail concernant la croyance des musulmans qui lui emplira certainement le cƓur de colĂšre et de haine ».

Le lendemain, `Amr se rendit auprĂšs du Roi et lui dit :

« Ô Roi, ces gens Ă  qui vous avez accordĂ© l’asile et que vous protĂ©gez disent des choses terribles Ă  propos de JĂ©sus le fils de Marie. Il serait un serviteur... Envoyez donc les chercher, et demandez-leur en quels termes ils parlent de JĂ©sus. »

Le NĂ©gus convoqua les musulmans, une fois de plus, Ja'far Ă©tant leur porte-parole. Le NĂ©gus posa cette question :

« Que dites-vous de Jésus, fils de Marie ? »

Ja'far répondit :

« En ce qui le concerne, nous ne disons que ce qui a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© Ă  notre ProphĂšte. rĂ©pondit Jafar. Et qu’est-ce donc ? Demanda-t-il. Notre ProphĂšte, paix et bĂ©nĂ©dictions d'Allah sur lui, dit que JĂ©sus est le serviteur de Dieu et Son ProphĂšte. Son Esprit et Son Verbe qu’Il a insufflĂ©s Ă  la Vierge Marie. rĂ©pondit Ja'far. »

Le NĂ©gus fut visiblement Ă©bloui par cette rĂ©ponse et s’exclama :

« Par Dieu, JĂ©sus fils de Marie est exactement comme l’a dĂ©crit votre ProphĂšte. »

Les Ă©vĂȘques ne purent que grommeler leur Ă©cƓurement et se firent rĂ©primander par le NĂ©gus. Il se tourna vers les musulmans et dit :

« Allez en paix. Quiconque vous tourmentera, le paiera et quiconque s’opposera Ă  vous sera puni. Car par Dieu, je prĂ©fĂ©rerais renoncer Ă  une montagne d’or plutĂŽt qu’il soit fait du mal Ă  l’un d’entre vous. »

Concernant `Amr et ses compagnons, il somma ses intendants de leur rendre leurs prĂ©sents car il n'en avait pas besoin. `Amr et ses compagnons se retirĂšrent, misĂ©rables et frustes. Les musulmans demeurĂšrent sur la terre du NĂ©gus, qui s'avĂ©ra ĂȘtre extrĂȘmement gĂ©nĂ©reux et bon envers ses protĂ©gĂ©s. Ja'far et Asma, son Ă©pouse passĂšrent dix annĂ©es en Abyssinie qui devint leur deuxiĂšme patrie. Asma y donna naissance Ă  trois enfants qu’ils nommĂšrent Abd Allah, Mohammad et Awn. Leur second enfant fut probablement le premier enfant dans l’histoire de la communautĂ© musulmane Ă  ĂȘtre appelĂ© Mohammad, du nom du prophĂšte de l'islam.

Voir aussi

Articles connexes

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