JĂłan Petur Gregoriussen
Jóan Petur Gregoriussen, également connu sous le nom de Jóan Petur upp à Trøð, est un poète féroïen.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 56 ans) |
Nationalité | |
Activités |
NĂ© le Ă KvĂvĂk, sur l’île de Streymoy, JĂłan Petur Gregoriussen a grandi en compagnie de Joen Danielsen, autre poète fĂ©roĂŻen de deux ans son aĂ®nĂ©. Sa mère Ă©tait originaire de KvĂvĂk et son père de l’île voisine de NĂłlsoy. Ă€ cette Ă©poque, Venceslaus Ulricus Hammershaimb, philologue et père de la langue Ă©crite fĂ©roĂŻenne, Ă©tait pasteur dans le nord de l’île (1855-1862). C’est lui qui sensibilisa les deux garçons Ă leur langue maternelle, leur procurant des livres en fĂ©roĂŻen. Les liens d’amitiĂ© perdurèrent après le dĂ©part de Hammershaimb pour le Danemark, en 1878.
De nos jours encore, de nombreux FĂ©roĂŻens connaissent par cĹ“ur les poèmes de Gregoriussen, notamment la BrúðarvĂsan (Ballade nuptiale), souvent chantĂ©e Ă l’occasion des mariages.
Outre ses activitĂ©s littĂ©raires, JĂłan Petur Gregoriussen cultivait un lopin de terre dont il Ă©tait propriĂ©taire, et travailla Ă©galement comme marin et comme forgeron. Il passa 3 ans de suite, de 1867 Ă 1870, les mois de printemps et d’automne sur des bateaux de pĂŞche au large de l’Islande. C’est lors d’une escale dans ce pays, qui dĂ©pendait Ă l’époque, tout comme les FĂ©roĂ©, de la couronne danoise (l’Islande ne deviendra une rĂ©publique indĂ©pendante qu’en 1944), qu’il prit conscience, un dimanche qu'il allait au temple, du fait que le culte y Ă©tait cĂ©lĂ©brĂ© en islandais, Ă la diffĂ©rence des Ă®les FĂ©roĂ© oĂą la langue nationale n’était pas reconnue. Bien des annĂ©es plus tard, il laissa un tĂ©moignage de cette expĂ©rience dans le FøringatĂĂ°indi, le premier journal en langue fĂ©roĂŻenne, fondĂ© en 1890. En 1888, lorsque la SociĂ©tĂ© fĂ©roĂŻenne (Føringafelag) fut crĂ©Ă©e, Gregoriussen devint un militant enthousiaste.
Très engagĂ© politiquement, militant de la cause fĂ©roĂŻenne Ă une Ă©poque oĂą la seule langue officielle de l’archipel Ă©tait le danois, il s’intĂ©ressait Ă l’actualitĂ© internationale de son temps. Ainsi, quelques mois seulement avant sa mort, il publia dans la revue Fuglaframi un long poème (kvæði) de 112 vers (16 strophes de 7 vers) sur la guerre des Boers, intitulĂ© NakaĂ° lĂtiĂ° um Transvaalbardagan et destinĂ© Ă ĂŞtre chantĂ© sur l’air de la BrúðarvĂsan.
Jóan Petur Gregoriussen s’essaya également à la traduction. Au début des années 1890, il traduisit en féroïen le chapitre 8 de l’Évangile de Marc, le Cantique des Cantiques (en collaboration avec V. U. Hammershaimb) et la Première épître de Pierre.
En 1873, à l’âge de 28 ans, il épousa une jeune fille de son village natal. Le couple n’eut pas d’enfant. Sa femme mourut en 1895. Il lui survécut six ans et décéda le , à l’âge de 56 ans.
Bibliographie
Les poèmes complets (Yrkingar) de Jóan Petur Gregoriussen ont été publiés par M. A. Jacobsen aux éditions Varðin en 1928, soit plus d’un quart de siècle après la mort de leur auteur, sous le pseudonyme de Jóan Petur uppi à Trøð.
L’on trouvera ci-dessous une liste de ses publications (poèmes, articles) dans diverses revues:
- Nýársheilsa frá FøringatĂĂ°indi. FøringatĂĂ°indi, no 1, 1894
- Gentukæti. FøringatĂĂ°indi, no 2, 1894
- Vaagen. FøringatĂĂ°indi, no 4, 1894
- RĂm um teir Lutherisku prestarnar… FøringatĂĂ°indi, no 10, 1894
- ViĂ° kaspiska haviĂ°. FøringatĂĂ°indi, no 11, 1894
- TĂş forna kenda minnisstaĂ°. FøringatĂĂ°indi, no 13, 1894
- Hákun Ă Noregi. FøringatĂĂ°indi, no 4, 1895
- Til FĂłlkafundirnar Ă Føroyum. FøringatĂĂ°indi, no 12, 1895
- Sverras rĂma. FøringatĂĂ°indi, no 1, 1896
- Um føroyingars framsýningferð til Bergen 1898. Fuglaframi, no 22, 1899
- Seg skjĂłta undir danskheit inn. FøringatĂĂ°indi, no 13, 1900
- NakaĂ° lĂtiĂ° um Transvaalbardagan 1899-1900. Fuglaframi, no 13, 1900
- Í Føroyum. Fuglaframi, no 15, 1900
- So møtast vit her. Fuglaframi, no 17, 1900
- Kalendarørindi. Fuglaframi, no 9, 1901
- BrúðarvĂsan. Dagdvøljan, 1901
- Tróndur og Sigmundur á Havnartingi. Varðin, 2 volumes, 1922
Sources et références
- Article Wikipedia J. P. Gregoriussen en féroïen
- Jacobsen, M.A. préface à l'édition des poèmes complets de J.P. Gregoriussen, Yrkingar, Felagið Varðin, Tórshavn 1928, réimpression Emil Thomsen, Tórshavn 1984
- Næs, Katrin Føroyingur fyrst – og Kristin so, in Lenvig, Tummas et Næs, Katrin Tveir yrkjarar Ăşr KvĂvĂk, Fróðskapur (Setursrit no 3), TĂłrshavn 2006
- http://www.flb.fo (site de la Bibliothèque nationale des Féroé)