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Ixchel

Ixchel, ou Ix Chel, est une déesse maya associée à l'eau. Son nom signifie « Dame (ix) - Arc-en-ciel (chel) »[1]. Dans les textes glyphiques, elle est appelée « Chak Chel ». C'est la Déesse O dans la classification de Paul Schellhas (de) révisée par Karl Taube.

Représentation de la Déesse O (correspondant à Ixchel) dans le Codex de Madrid.

C'est la femme d'Itzamna et la mère des Bacabs (en). Elle était représentée par une vieille femme ridée aux ongles crochus.

Elle peut se présenter sous un aspect bienveillant ou malveillant. Contrairement aux Européens, pour qui l'arc-en-ciel véhicule des connotations positives, les Mayas le craignaient et croyaient qu'il avait son origine dans les puits à sec, qu'ils appelaient l'anus de l'Inframonde[2]. Dans le codex maya dit Codex de Dresde, elle est associée au déluge et à la destruction du monde. Considérée comme la cause des destructions des tempêtes tropicales et des inondations, elle est également la déesse de la Lune et la déesse de la Maternité. Certains mayas, dans l'attente d'une naissance, invoquaient la bénédiction de la déesse sur le bébé. Les Mayas considéraient aussi qu'Ixchel avait inventé l'art du tissage.

À l'époque postclassique de la Mésoamérique, les femmes mayas se rendaient en pèlerinage sur l'île de Cozumel et à Isla Mujeres, à la pointe du Yucatan, où des sanctuaires, dont les ruines sont encore visibles aujourd'hui, lui étaient consacrés.

Références

  1. (en) Mary Ellen Miller et Karl A Taube, The gods and symbols of ancient Mexico and the Maya : an illustrated dictionary of Mesoamerican religion, New York, Thames and Hudson, , 216 p. (ISBN 978-0-500-05068-2, OCLC 27667317), p. 101
  2. (en) Lynn V. Foster (préf. Peter Mathews), Handbook to life in the Ancient Maya world, New York, Oxford University Press, , 402 p. (ISBN 978-0-19-518363-4, OCLC 434247465, lire en ligne), p. 170
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