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Itakura Shigemune

Itakura Shigemune (板倉 重宗, 1586-) est un daimyo japonais du début de l'époque d'Edo[1] dont la famille prétend descendre de la branche Shibukawa du Seiwa-Genji. Les Itakura identifient les origines de leur clan dans la province de Mikawa, et les descendants de son père Itakura Katsushige[2], dont son fils Shigemune, sont considérés comme la branche aînée du clan[3]. En 1622, ses services sont récompensés par sa nomination de daimyo du domaine de Sekiyado[3]. Son titre de cour était Suo no kami.

Itakura Shigemune
Fonction
Daimyo
Titre de noblesse
Daimyo
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
板倉重宗
Activité
Père
Mère
粟生永勝の娘 (板倉勝重の正室) (d)
Conjoints
成瀬正成の娘 (板倉重宗の正室) (d)
戸田氏鉄の長女 (直江景明の正室のち板倉重宗の継室) (d)
Enfants
Itakura Shigesato (d)
Shigekata Itakura (d)
板倉那珂 (d)
板倉久 (d)
板倉慶 (d)
板倉美井 (d)
板倉与津 (d)
板倉長福 (d)
板倉徳 (d)
板倉安 (d)
板倉鍋 (d)
板倉坂 (d)
龍泉院 (板倉重宗の十一女) (d)

Biographie

Shigemune est le fils aîné d'Itakura Katsushige[3]. Il est choisi dans son enfance pour devenir page de Tokugawa Ieyasu et celui-ci déclare qu'il a beaucoup d'estime pour lui. Shigemune participe à la bataille de Sekigahara et au siège d'Osaka.

En 1619, Shigemune est nommé troisième Kyoto shoshidai[4], une fonction qu'il tient pendant trente-cinq ans (1619-1654)[1]. À ce poste, il s'engage activement et personnellement à la tête d'un réseau d'espions chargés de découvrir et de signaler toute volonté de sédition, d'insurrection ou de n'importe quel autre trouble[5].

Dans les subtilités de la politique du shogunat, Shigemune aurait développé un grand sens de l'impartialité. Lorsqu'il était chargé de juger une affaire, il plaçait une lanterne entre lui et l'orateur, et s'occupait à faire du thé, pour ne pas laisser les apparences influencer son sens de la justice[6].

Shigemune était chargé de la garde du palais et de la direction des nobles de cour et réalisa progressivement que sa nouvelle fonction n'était pas une sinécure. Par exemple, un jour que l'empereur Go-Kōmyō prenait ses leçons d'escrime, Shigemune menaça de se suicider et le souverain lui répondit : « Je n'ai jamais vu un guerrier se suicider, le spectacle sera intéressant. Vous devriez ériger une scène dans la cour du palais afin que votre exploit soit vu de tous[7]. » Les deux hommes trouvent finalement une solution à cette impasse.

Shigemune meurt en 1657 au domaine de Sekiyado.

Le mérite gagné par les services loyaux de Shigemune envers le shogunat ressurgit des années plus tard lorsque les actions d'un descendant menacent de dévaster la famille Itakura. En 1739, Hosokawa Munetake de Higo est assassiné à l'intérieur du château d'Edo par Itakura Katsukane qui est ensuite condamné à se suicider. Cependant, le shogun Tokugawa Yoshimune intervient personnellement pour atténuer les conséquences néfastes sur la famille fudai du défunt[8].

Les restes de Shigemune sont répartis entre le temple Kōetsu-ji à Kyoto[9], et le Chōen-ji à Nishio[10].

Source de la traduction

Notes et références

  1. (de) Eva-Maria Meyer, « Gouverneure von Kyôto in der Edo-Zeit »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Universität Tübingen.
  2. Louis-Frédéric Nussbaum, et al., 2005, « Itakura Katsushige », Japan Encyclopedia, p. 403. sur Google Livres. N. B. : Louis Frédéric est le pseudonyme de Louis-Frédéric Nussbaum, voir « Deutsche Nationalbibliothek Authority File »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  3. Edmond Papinot (Jacques Papinot, 2003), Dictionnaire d’histoire et de géographie du Japon, . « Itakura » [PDF], sur www.unterstein.net (consulté le ), p. 16-17.
  4. James Murdoch, A History of Japan, 1996, p. 10.
  5. Murdoch, p. 134.
  6. Article japonais de Wikipédia sur Shigemune.
  7. Robert Porter, Japan: the Rise of a Modern Power, (lire en ligne), p. 65.
  8. Timon Screech, Secret Memoirs of the Shoguns: Isaac Titsingh and Japan, 1779-1822, (lire en ligne), p. 117-121.
  9. (ja) « いたくら »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  10. (ja) « 板倉重宗の紹介 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).

Voir aussi

Bibliographie

  • Harold Bolitho, Treasures Among Men: The Fudai Daimyo in Tokugawa Japan, New Haven, Yale University Press, (ISBN 0-300-01655-7 et 978-0-300-01655-0, OCLC 185685588).
  • (de) Eva-Maria Meyer, Japans Kaiserhof in de Edo-Zeit: Unter besonderer Berücksichtigung der Jahre 1846 bis 1867, Münster, Tagenbuch, (ISBN 3-8258-3939-7).
  • James Murdoch et Isoh Yamagata, A History of Japan, Londres, Kegan Paul, Trubner, 1903-1926 (OCLC 502662122).
  • Louis Frédéric et Käthe Roth, Japan Encyclopedia, Cambridge, Harvard University Press, (ISBN 0-674-01753-6 et 978-0-674-01753-5, OCLC 48943301).
  • Edmond Papinot, Dictionnaire d'histoire et de géographie du Japon, Tokyo, Librairie Sansaisha, . « Nobiliaire du Japon » [PDF], sur www.unterstein.net.
  • Robert P. Porter, Japan: the Rise of A Modern Power, Boston, Adamant Media, (ISBN 1-4021-9690-3, lire en ligne).
  • Timon Screech, Secret Memoirs of the Shoguns: Isaac Titsingh and Japan, 1779-1822, Londres, Routledge, (ISBN 070071720X et 9780700717200, OCLC 635224064).

Liens externes

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