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Ishikawa Toyonobu

Ishikawa Toyonobu, noms familiers: Magosaburō puis Nukaya Shichibe; première signature: Nishimura Magosaburō Shigenobu; noms de pinceau: Tanjōdō, Meijōdō Shūra est un peintre japonais du XVIIIe siècle, maître de l'ukiyo-e. Né en 1711, mort en 1785. Il est particulièrement connu pour son usage virtuose du benizuri-e, estampe faisant appel à deux couleurs, le rose et le vert[1]. Il lui arrive par ailleurs de faire appel à une technique particulière, consistant à rassembler dans un triptyque des estampes déjà éditées par ailleurs[1].

Ishikawa Toyonobu
Les acteurs de théâtre kabuki Nakamura Shichisaburō et Sanogawa Ichimatsu, estampe de Toyonobu des années 1740.
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
石川豊信
Activités
Maître
Lieux de travail
Enfant
Ishikawa Masamochi (en)

Biographie

Gendre de Nukuya Shichihei, aubergiste dans le quartier Kodemma-chō à Edo et père de Ishikawa Masamochi (noms de plume: Yodoya no Meshimori et Rikujuen) célèbre auteur de Kyōka (poème comique); on lui doit un grand nombre d'estampes, portraits de femmes au charme sensuel. Avec Okumura Masanobu, Nishimura Shiganaga (?-1756) et Nishikawa Sukenobu, il fait partie des « primitifs » de l'ukiyo-e et représente l'école de Kyoto. Ishikawa Toyonobu est d'ailleurs un disciple de Shiganaga et l'on sent, dans ses premières œuvres, l'influence de Sukenobu.
Grâce à ces artistes, une évolution rapide et logique marque la technique de la xylographie, notamment dans l'emploi de la couleur[2].

Style et technique

Pour répondre à la demande du public qui préfère les coloris éclatants, les artistes qui pratiquent la xylographie introduisent progressivement des couleurs aux gravures, d'abord au pinceau, puis ils trouvent un moyen proprement xylographique : ils commencent par ajouter quelques couleurs (pourpre et vert bleuté) à la gravure en noir en superposant les passages sous la presse avec chacune des couleurs à l'aide d'une marque de repérage, Kentō, pour que chaque passage soit bien placé par rapport au précédents. Cette technique appelée benizuri-e (peinture tirée avec le pourpre) reste à la mode pendant vingt ans et Ishikawa est l'un de ceux qui exploite le mieux ses possibilités. Il emploie quelques rares tons clairs, qui dans leur disposition pleine de fantaisie s'harmonisent totalement à son style doux et séduisant[2].

Annexes

Notes et références

Bibliographie

  • Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 7, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3017-6), p. 377.
  • Louis Aubert, Les Maîtres de l'Estampe japonaise : Image de ce monde éphémère, Paris, Librairie Armand Colin,
  • Richard Lane, L'estampe japonaise, Paris, Éditions Aimery Somogy,
  • Nelly Delay, L'estampe japonaise, Éditions Hazan, (ISBN 2-85025-807-5)
  • Hélène Bayou (trad. de l'anglais), Images du Monde Flottant : Peintures et estampes japonaises XVIIe : XVIIIe siècles, Paris, Réunion des musées nationaux, , 398 p. (ISBN 2-7118-4821-3)
  • Sous la direction de Gisèle Lambert et Jocelyn Bouquillard, Estampes japonaises, Images d'un monde éphémère, Paris/Barcelone, BnF, , 279 p. (ISBN 978-2-7177-2407-3)
  • Edwin O. Reischauer, Histoire du Japon et des Japonais (tome I), Éditions du Seuil, (ISBN 2-02-000675-8)
  • (en) James Albert Michener, The floating world, University of Hawaii Press, , 453 p. (ISBN 978-0-8248-0873-0, lire en ligne)
  • (en) Howard Hibbett, The floating world in Japanese fiction, Tuttle Publishing, , 232 p. (ISBN 978-0-8048-3464-3, lire en ligne)
  • (en) Tadashi Kobayashi et Mark A. Harbison, Ukiyo-e : an introduction to Japanese woodblock prints, Kodansha International, , 96 p. (ISBN 978-4-7700-2182-3, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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