Iseult Gonne
Iseult Lucille Germaine Gonne (née le , morte le ), était la fille de Maud Gonne et de Lucien Millevoye, et l'épouse du romancier Francis Stuart[1].
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Biographie
Iseult Gonne naît le , fille illégitime de Maud Gonne, comédienne et militante de la cause irlandaise et du boulangiste Lucien Millevoye, son amant. Elle a été conçue dans le mausolée de son défunt frère, Georges Silvère (1890-1891) mort de méningite, dans une tentative par ses parents de voir réincarner leur enfant mort et toujours aimé. Elle fait ses études au Carmel de Laval, dirigé par Suzanne Foccart, sa marraine. De retour en Irlande, elle est présentée en public comme la nièce de Maud plutôt que sa fille.
Iseult Gonne était d'une grande beauté, elle a fasciné plusieurs figures littéraires, comme Ezra Pound, Lennox Robinson et Liam O'Flaherty. Sa plus célèbre association est avec William Butler Yeats, un des anciens amours de sa mère. En 1916, ayant alors la cinquantaine, Yeats propose d'épouser Iseult alors âgée de 22 ans, et qu'il avait connue à l'âge de 4 ans. Malgré son refus, il devient pour elle une vraie figure paternelle. Sa relation avec son beau-père John MacBride a longtemps été entachée en raison de rumeurs d'abus de sa part[2]. Yeats a écrit à Lady Gregory en , le mois ou MacBride et Maud se sont séparés, qu'on lui avait dit que MacBride avait violé Iseult, qui à cette époque avait 11 ans.
En 1913, Iseult Gonne rencontre Rabindranath Tagore. Inspiré par sa poésie, elle commence à apprendre le bengali en 1914 avec Devabrata Mukerjea. Ensemble, en France, ils traduisent de Tagore Le jardinier en français directement à partir du bengali. Ces traductions n'ont jamais été publiées.
En 1920, elle s'enfuit à Londres avec l'écrivain irlandais-australien, Francis Stuart. Sous la contrainte de leurs parents, le couple se marie plus tard. Leur premier enfant, Dolores, meurt en 1921 d'une méningite cérébro-spinale à l'âge de trois mois. Le couple a deux autres enfants, Ian[3] et Catherine.
Iseult Gonne fait la une des journaux lors au cours de la Seconde Guerre mondiale, quand elle a été traduite en justice pour l'hébergement d'Hermann Görtz, un parachutiste allemand, un fait qu'elle a avoué mais pour lequel elle a été acquittée[4].
Lorsque Maud Gonne meurt en 1953, Iseult n'est pas reconnue dans son testament comme sa fille. Iseult meurt un an plus tard.
Bibliographie
Liens externes
- Amanda French, "A Strangely Useless Thing: Iseult Gonne and Yeats," Yeats Eliot Review: A Journal of Criticism and Scholarship 19:2 (2002): 13-24.
Notes et références
- Bolger, Dermot. A life less ordinary: The tale of Maud Gonne's daughter « Copie archivée » (version du 18 février 2005 sur Internet Archive), The Sunday Business Post, 26 décembre 2004 (consulté le 20 juin 2007).
- Amanda French, « A Strangely Useless Thing: Iseult Gonne and Yeats », Yeats Eliot Review: A Journal of Criticism and Scholarship 19:2 (2002): 13-24.
- Mari de Imogen Stuart.
- Deirdre Toomey, « Stuart, Iseult Lucille Germaine (1894–1954) »’, Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.