Isaac ben Jacob ha-Cohen
Isaac ben Jacob ha-Cohen est un kabbaliste juif, né en Castille, probablement à Ségovie, dans le tiers du XIIIe siècle, mort au tournant du XIIIe et du XIVe siècles.
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XIIIe siècle |
Sa vie
Isaac ben Jacob ha-Cohen entreprend avec son frère, Jacob, un voyage dans le sud de France, afin de recueillir dans les écoles kabbalistiques les traditions ésotériques issues de la famille Kalonymus, notamment du rabbin Juda le Pieux et de son fils Eléazar de Worms, ainsi que l’enseignement d'Isaac l'Aveugle, le maître de l’école de Posquières au Languedoc[1]. Les deux frères rentrent ensuite en Castille. Isaac ben Jacob ha-Cohen devient l'un des maîtres, avec son frère, de l’école kabbalistique de Ségovie.
Son Å“uvre
Son ouvrage le plus connu est le Sefer ha-Orah, Le Livre de la lumière. Il y développe une Kabbale séfirotique où l’origine des forces du mal occupe une place importante. C’est dans ses écrits apparaît, pour la première fois, la conception d’une émanation issue du « côté gauche » de la divinité, d’où procèdent les puissances maléfiques[1]..
On observe également dans son œuvre une forte tendance à dresser de longues listes d’êtres qu’il situe « en dessous du royaume des sefirot. « Ces émanations du second rang sont décrites comme « rideaux » (pargonim) devant les émanations séfirotiques, comme des « vêtements » des âmes intérieures des sefirot[2]. « Ainsi, pour chaque d’en bas existe une force correspondante dans le monde d’en haut.
« Ce thème court à travers tous les écrits de Isaac ben Jacob ha-Cohen », signale Gershom Scholem. Un thème nouveau parmi les kabbalistes. Il influencera les auteurs du Sefer Ha Zohar.
L’œuvre Isaac ben Jacob ha-Cohen constitue l’un des exemples les plus remarquables de l’école kabbalistique castillane du XIII du siècle, parce qu’elle permet, en particulier, d’observer comment « une Kabbale entièrement nouvelle a pu se forger en même temps de la première, comme si chacune s’exprimait sur un plan différent », selon Gershom Scholem sefirot[2]
Notes et références
- Charles Mopsik, Cabale et Cabalistes, Albin Michel, p. 53
- Gershom Scholem, La Kabbale, Le Cerf, 1998