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Famille Kalonymus

La famille Kalonymus ou Kalonymos est une famille de rabbins médiévaux originaire de Lucques en Toscane et dont une branche s'est établie en Allemagne, à Spire et à Mayence. Son nom pourrait être une traduction en grec du nom hébreu Chemtov qui signifie le bon nom. Nombre de ces membres sont à l'origine du hassidisme médiéval.

Les traces les plus anciennes de cette famille remontent à la seconde moitié du VIIIe siècle en Italie. Les premières communautés prospères d'Ashkenaz sont fondées, selon la tradition, après que Charlemagne, à moins que ce ne soit Charles le Chauve, désireux de faire venir des savants à sa cour, a fait venir à lui la famille Kalonymus[1] - [2].

Le rabbin Kalonymus ben Kalonymus, établi en Provence au XIIIe siècle, n'a pas forcément de lien de parenté avec cette famille[2].

Arbre généalogique

Selon la Jewish Encyclopedia, fondée sur l'œuvre d'Eléazar de Worms et de Salomon Louria le Maharshal, l'arbre généalogique de la famille serait comme indiqué ci-dessous.

  • Meshoullam I (780)
    • Ithiel Ier (800)
      • Meshoullam II (825)
        • Moïse I (850)
          • Jekuthiel I (876)
            • Kalonymus I (900)
              • Moïse II (926)
                • Jekuthiel II
                • Kalonymus II (950)
                  • Meshoullam ben Kalonymus le Grand de Rome ou de Lucques (976)
                    • Kalonymus III (1000)
                      • Hananeel I
                      • Moïse III (1020)
                        • Kalonymus IV
                        • Hananeel II
                        • Ithiel II
                          • Moïse IV (1060)
                            • Meshoullam de Mayence (1080)
                        • Jekuthiel de Spire (fl. 1070)
                          • Moïse V de Spire (1070)

Quelques membres notables de la famille

Ithiel Ier

Ithiel Ier est l'auteur d'une seli'hah en huit strophes, commençant par תבלת משחרי בניך.

Moïse I ben Meshoullam

Moïse I ben Meshoullam est un poète liturgique qui vécut à Rome ou Lucques vers l'an 850.

Kalonymus II ben Moïse

Kalonymus II ben Moïse est un halakhiste et poète liturgique qui vécut à Lucques ou à Rome vers 950. Il fut consulté par Rabbenou Guerschom. Son œuvre est difficile à séparer de celle de son fils Meshoullam ben Kalonymos le Grand. Dans la chronique de Dithmar, évêque de Mersebourg, il est relaté qu'un juif italien de Mayence, Kalonymus risqua sa vie pour sauver Otton II sévèrement battu et menacé d'être capturé par les Sarrasins, en Calabre au Cap Colonna en juillet 982[3].

Meshoullam le Grand

.

Kalonymus III ben Meshoullam

Kalonymus III est un poète liturgique qui vécut à Mayence vers l'an 1000. La légende d'Amnon lui attribue d'avoir dicté durant un rêve au rabbi Amnon de Mayence, le piyout Ounetanè Toqef, toujours lu à Roch Hachana.

Kalonymus ben Isaac l'aîné

Kalonymus ben Isaac est un halakhiste allemand qui vécut à Spire aux XIe et XIIe siècles. C'est le père de Samuel le Hassid, le grand-père de Judah le Hasid et l'arrière-grand-père de Judah ben Kalonymus, comme indiqué dans l'arbre généalogique ci-dessous.

Kalonymus ben Isaac l'aîné
(mort en 1126)
Samuel le Hassid
Judah
Meir
Golde
Abraham
Yehoudah HaHassid

(mort en 1217)
Kalonymus ben Judah le jeune

(vers 1160)
Fille
Kalonymus

"ha-Parnas"
Moïse
Samuel
Eleazer ha-

Darshan (vers 1240)
Moses Zaltman
Meir
Judah
David
Simcha

(vers 1223)
Moïse Azriel

HaDarshan (vers 1280)
Tobiah
Meshullam

(c.1240)

Kalonymus est cité dans les Tossafot et on pense qu'il fut rabbin à Mayence avant de devoir fuir à Spire durant la première croisade, en 1096.

Samuel le Hassid

Samuel ben Kalonymus le Hassid de Spire est un poète liturgique et philosophe de Spire du XIIe siècle, qui a aussi vécu en Espagne et en France et surnommé « le Prophète » par Salomon Louria. On lui attribue un poème, le Chir Ha-Yihoud, divisé en sept parties correspondant aux jours de la semaine et consacré à l'unité de Dieu[4].

Yehoudah HaHassid

Yehoudah HaHassid[5] connu aussi sous le nom de Judah de Ratisbonne est un écrivain mystique mort en 1217. Vers 1195, à la suite de persécutions, il quitte Spire pour Ratisbonne où il crée une yechivah qui a de nombreux élèves dont Eléazar de Worms, qui dans ses œuvres, se montre très reconnaissant envers lui en le citant comme le « père de la sagesse ».

On lui attribue de nombreux miracles et il serait un des principaux contributeurs au « Sefer Hassidim », le livre des Pieux, un ouvrage mêlant les traités d'éthique, d'ascétisme et de mystique. Il accorde une moindre importance à l'étude de la halakha et à celle du Talmud au profit d'un retour vers la Bible.

Kalonymus ben Judah le jeune

Kalonymus ben Judah le jeune est un poète liturgique qui vécut à Spire vers 1160, auteur de nombreuses selihot incorporées au mahzor.

Références

  1. (en) Richard Gottheil et Isaac Broydé, « Kalonymus », sur Jewish Encyclopedia
  2. (en) Joseph Dan, « Kalonymus », sur Jewish Virtual Library
  3. Hirsch Graëtz, « Histoire des Juifs, troisième période, deuxième époque, chapitre II », François-Dominique Fournier (l'édition originale est parue de 1853 à 1875) (consulté le )
  4. (en) Joseph Jacobs et M. Seligsohn, « Samuel ben Kalonymus he-Hasid of Speyer », Jewish Encyclopedia
  5. (en) Kaufmann Kohler et Max Schloessinger, « Judah ben Samuel He-Hasid of Regensburg », Jewish Encyclopedia
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