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Invincible (1780)

L'Invincible était un vaisseau de ligne de 110 canons de la marine royale française. Lancé en 1780, il a servi de vaisseau amiral pendant la guerre d'Amérique ; il a été démoli en 1808.

Invincible
illustration de Invincible (1780)
Type Vaisseau de ligne
Histoire
A servi dans Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Pavillon de la Marine de la République française Marine de la République
Pavillon de la Marine du Premier Empire Marine impériale française
Quille posée [1]
Lancement
Statut Démoli en 1808
Caractéristiques techniques
Longueur 59,8 m
Maître-bau 16,2 m
Tirant d'eau 8,3 m
Déplacement 2 400 t
Propulsion voile
Caractéristiques militaires
Armement 110 canons
Pavillon France

Puissant trois-ponts

Ce vaisseau a été lancé le à Rochefort[1], sur les plans de l'ingénieur-constructeur François-Guillaume Clairain des Lauriers (ou Clairin-Deslauriers), pendant la mobilisation navale causée par la guerre d'Amérique. Le navire est construit et lancé en à peine un an[2] : sa mise en chantier remonte à février 1779 tandis qu'il entre en service en .

Sa coque faisait 59,8 mètres de long, 16,08 mètres de large et 7,8 de creux[3]. Son armement initial en 1780 était de 92 canons : 30 canons de 36 livres dans sa première batterie, 32 canons de 24 livres dans la deuxième batterie, 32 canons de 12 livres dans la troisième batterie. En 1781, il passe à 100 canons par le rajout de huit canons de 8 livres sur les gaillards, puis en 1784 il arrive à un total de 110 canons en faisant passer l'armement des gaillards à 16 pièces[4]. Le vaisseau était gréé en trois-mâts carré ; son équipage théorique en temps de guerre était de 1 056 hommes (748 en temps de paix)[5].

Ce puissant vaisseau trois-ponts était destiné à être un vaisseau amiral en portant un chef d'escadre ; son pont supplémentaire lui permettait d'avoir deux grandes chambres (en plus de la chambre du conseil et de la chambre du capitaine). Ses avantages étaient d'avoir une artillerie plus puissante qu'un deux-ponts (classiquement à 74 canons), une muraille plus épaisse (augmentant sa protection) et une coque plus haute (un avantage lors d'un combat rapproché). Par contre, un tel vaisseau avait moins de stabilité, une vitesse moindre et une dérive plus importante.

Guerre d'Amérique

Le , commandé par Lamotte-Picquet[6], il prend part à l'interception d'un gros convois britannique qui rentre des Antilles.

En 1782, l'Invincible est engagé dans l'escadre française qui participe au siège de Gibraltar. Il participe au combat du Cap Spartel où il attaque la flotte britannique de l'amiral Howe qui vient de ravitailler Gibraltar.

Le vaisseau bénéficie d'une refonte en 1794, avec rajout de quatre caronades (ou obusiers de vaisseau) de 36 livres sur les gaillards lors de son réarmement en 1795. Trop vieux et remplacé dans ses fonctions par les vaisseaux de 118 canons de la classe Commerce de Marseille, l'Invincible est désarmé en mars 1807 puis démoli en à Brest.

Notes et références

  1. Dans Vaisseaux de ligne français de 1682 à 1780, « 1. du premier rang », Ronald Deschênes donne 1799 comme année de construction.
  2. Meyer et Acerra 1994, p. 119.
  3. Jean Boudriot, Le vaisseau de 74 canons : traité pratique d'art naval, t. 3, Grenoble, Éditions des Quatre Seigneurs, coll. « Archéologie navale française », , 280 p. (BNF 36258705), p. 260.
  4. (en) « French First Rate ship of the line 'L'Invincible' (1780) », sur http://threedecks.org/.
  5. Archives nationales, fond Marine, sous-série B5, carton no 28, règlement de 1786.
  6. Joseph François Gabriel Hennequin, Biographie maritime, vol. 2, 1836, [lire en ligne]

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, Toulon, éditions LTP, , 530 p. (ISBN 2-9525917-0-9, lire en ligne).
  • Olivier Chaline (dir.), Philippe Bonnichon (dir.) et Charles-Philippe de Vergennes (dir.), Les marines de la Guerre d'Indépendance américaine (1763-1783) : L'instrument naval, t. 1, Paris, PUPS, , 453 p. (ISBN 978-2-84050-890-8).
  • Olivier Chaline (dir.), Philippe Bonnichon (dir.) et Charles-Philippe de Vergennes (dir.), Les marines de la Guerre d'Indépendance américaine (1763-1783) : L'opérationnel naval, t. 2, Paris, PUPS, , 457 p. (ISBN 979-10-231-0585-8).
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655).
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », .
  • Onésime Troude, Batailles navales de la France, t. 2, Paris, Challamel aîné, , 469 p. (lire en ligne)
  • Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de France sous le règne de Louis XVI, Paris, Honoré Champion, , 719 p. (BNF 30709972, lire en ligne).
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