Interrogatoire en droit pénal canadien
Dans la procĂ©dure accusatoire du droit des Ătats de common law, l'interrogatoire est le fait pour une partie d'interroger ses tĂ©moins, suivi du contre-interrogatoire des tĂ©moins par la partie adverse et Ă©ventuellement du rĂ©-interrogatoire des tĂ©moins par la partie qui les a appelĂ©s. Le Code criminel et la Loi sur la preuve au Canada contiennent des dispositions qui rĂ©glementent l'interrogatoire Ă diffĂ©rentes Ă©tapes de la procĂ©dure pĂ©nale au Canada.
EnquĂȘte sur mise en libertĂ©
L'art. 518 (1) b) C.c.r.) limite l'interrogatoire lors de l'enquĂȘte sous mise en libertĂ© aux questions posĂ©es par l'avocat de l'accusĂ©[1].
EnquĂȘte prĂ©liminaire
L'art. 537 (1.1) C.cr.[2]permet au juge de faire cesser un interrogatoire ou un contre-interrogatoire qu'il juge abusif lors de l'enquĂȘte prĂ©liminaire.
ProcĂšs
L'art. 657.3 (2) C.cr. permet au tribunal d'ordonner l'interrogatoire ou le contre-interrogatoire de l'expert qui a signé un affidavit[3].
L'art. 667 (3) permet à l'accusé contre qui est produit un certificat de condamnation antérieure d'exiger la présence de la personne qui a signé le certificat afin de le contre-interroger. L'art. 683 (1) b) C.cr. permet à la Cour d'appel d'ordonner l'interrogatoire d'un témoin qui aurait été contraignable au procÚs[4].
L'art. 12.1 de la Loi sur la preuve [5]prĂ©voit qu'un tĂ©moin peut ĂȘtre interrogĂ© sur la question de savoir sâil a dĂ©jĂ Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© coupable dâune infraction autre quâune infraction qualifiĂ©e de contravention en vertu de la Loi sur les contraventions, mais incluant une telle infraction si elle aboutit Ă une dĂ©claration de culpabilitĂ© par mise en accusation.
L'art. 486.3 (1) C.cr.[6]permet au juge d'interdire à l'accusé de contre-interroger un témoin ùgé de moins de 18 ans ou de contre-interroger le plaignant pour certaines infractions, dont les voies de fait et l'agression sexuelle.
L'art. 802 (2) C.cr. prĂ©voit que dans une poursuite sommaire, le poursuivant ou le dĂ©fendeur, selon le cas, peut interroger et contre-interroger les tĂ©moins personnellement ou par lâintermĂ©diaire dâun avocat ou reprĂ©sentant[7].
Bibliographie
- Martin Vauclair, Tristan Desjardins, TraitĂ© gĂ©nĂ©ral de preuve et de procĂ©dure pĂ©nales, 25e Ă©d., Cowansville, Ăditions Yvon Blais, 2018.
- Barreau du QuĂ©bec, Collection de droit 2019-2020, volume 12, Droit pĂ©nal - ProcĂ©dure et preuve, Cowansville, Ăditions Yvon Blais, 2020.
Notes et références
- Code criminel, LRC 1985, c C-46, art 518 <http://canlii.ca/t/6c4qx#art518> consulté le 2020-01-19
- Code criminel, LRC 1985, c C-46, art 537 <http://canlii.ca/t/6c4qx#art537> consulté le 2020-01-19
- Code criminel, LRC 1985, c C-46, art 657.3 <http://canlii.ca/t/6c4qx#art657.3> consulté le 2020-01-19
- Code criminel, LRC 1985, c C-46, art 683 <http://canlii.ca/t/6c4qx#art683> consulté le 2020-01-19
- Loi sur la preuve au Canada, LRC 1985, c C-5, art 12 <http://canlii.ca/t/6c47l#art12> consulté le 2020-01-19
- Code criminel, LRC 1985, c C-46, art 486.3 <http://canlii.ca/t/6c4qx#art486.3> consulté le 2020-01-19
- Code criminel, LRC 1985, c C-46, art 802 <http://canlii.ca/t/6c4qx#art802> consulté le 2020-01-19