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Internationale du sport rouge

L’internationale rouge sportive (IRS), appelée aussi « Sportintern » ou « Internationale rouge des sports » a représenté les fractions et organisations communistes au sein du mouvement sportif ouvrier. Elle fut fondée le à Moscou sous le nom (peu utilisé par la suite) d’Union internationale des Organisations rouges de la Culture physique, à l’initiative de Nikolaj Podvojskij, chef de l’organisation russe de formation militaire générale « Vsevobuč ».

Internationale du sport rouge
Histoire
Fondation
Dissolution
Cadre
Type
Siège
Pays

Ses missions principales Ă©taient de faire de la propagande pour le bolchevisme parmi les sportifs ouvriers et de combattre l’influence de l’Internationale sportive de Lucerne (ISL), organisation social-dĂ©mocrate fondĂ©e en en prĂ©sence de reprĂ©sentants de la quasi-totalitĂ© des organisations sportives ouvrières d’Europe. Cependant, son caractère d'organisation auxiliaire du Komintern, la subordination de ses actions aux intĂ©rĂŞts du sport soviĂ©tique ainsi que la rĂ©pression subie dans diffĂ©rents pays, eut des effets nuisibles sur son dĂ©veloppement. L’IRS atteignit  le chiffre le plus Ă©levĂ© de son histoire en 1931 avec près de 275.000 sportifs ouvriers inscrits dans ses sections (en dehors de l’Union soviĂ©tique), alors que l’ISL en compta 1.9 million.

L'IRS fut à l'initiative des Spartakiades internationales à Moscou en 1928 et à Berlin en 1931 ainsi que du Rassemblement international des sportifs contre le fascisme et la guerre impérialiste à Paris en 1934.

En , le Komintern décida de dissoudre son organisation sportive.

Effectifs en 1931

Effectifs en 1931[1]
Pays avec des sections de l’IRS Nombre d’adhérents
Allemagne 125 000
Autriche 10 000
Tchécoslovaquie :

Fédération tchécoslovaque (Prague)

Fédérations des Sudètes allemands

80 000

 8 000

Suisse 5 000
France :

Fédérations sportive du Travail (Paris)

Fédérations sportive du Travail d’Alsace-Lorraine

9 000

10 000

Suède   8 000
Royaume-Uni   5 000
Canada   4 000
États-Unis   1 000
Grèce   2 000
Total 272 500

Bibliographie

  • AndrĂ© Gounot, Les mouvements sportifs ouvriers en Europe (1893-1939). Dimensions transnationales et dĂ©clinaisons locales, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2016.
  • AndrĂ© Gounot, Les Spartakiades internationales, manifestations sportives et politiques du communisme, Cahiers d’Histoire, no 88, 2002, p. 59-76. https://journals.openedition.org/chrhc/1582
  • AndrĂ© Gounot, Le sport travailliste europĂ©en et la fizkul’tura soviĂ©tique : critiques et appropriations du modèle « bourgeois » de la compĂ©tition (1893-1939) », Cahiers d’Histoire, no 120, 2013, p. 33-48. https://journals.openedition.org/chrhc/2954
  • David Steinberg, Sport under Red Flags! The relations between the Red Sport International and the Socialist Workers' Sport International 1920-1939, Dissertation, Madison 1979.

Articles connexes

Références

  1. D'après André Gounot, Les mouvements sportifs ouvriers en Europe (1893-1939). Dimensions transnationales et déclinaisons locales, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2016, p. 140.
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