Insurrection d'Elberfeld
L'insurrection d'Elberfeld de mai 1849 s'inscrit dans le cadre de la Campagne pour la Constitution du Reich en Prusse et éclate dans le contexte de la non-reconnaissance par les dirigeants prussien de la constitution de Francfort et du rejet définitif par le roi Frédéric-Guillaume IV du titre impérial allemand. Pendant plusieurs jours, un comité de sécurité a exercé un contrôle sur la ville avant que le soulèvement ne s'effondre.
Contexte
Le mouvement d'Elberfeld s'inscrit dans la révolution de Mars, le Printemps des peuples germaniques. Dans les provinces de Rhénanie et de Westphalie, des événements similaires se sont produits à Solingen, Gräfrath, Düsseldorf, Siegburg et Hagen. On peut également citer le pillage de l'arsenal de Prüm et le soulèvement d'Iserlohn. Ces événements font suite à la dissolution de la deuxième chambre du parlement prussien par le roi Frédéric-Guillaume IV, après que le parlement ait reconnu la Constitution impériale de Francfort. Le monarque a aussi définitivement refusé d'accepter la couronne impériale. Afin de prévenir d'éventuels troubles, le gouvernement prussien déclare l'état de siège et mobilise la Landwehr.
Participation de Friedrich Engels
2 000 à 3 000 volontaires, venus principalement des villes et des communautés environnantes, ont afflué à Elberfeld pour soutenir le soulèvement. Friedrich Engels les a rejoints depuis Cologne : il espérait pouvoir transformer les unités de défense terrestre en une armée révolutionnaire et comptait sur le soulèvement pour englober toute la Rhénanie à partir d'Elberfeld. Au lieu du noir, du rouge et de l'or, il a voulu mettre le drapeau rouge. Sur les conseils d'Engels, l'ancien officier prussien Otto von Mirbach a été nommé à la direction militaire, et Engels s'est vu confier la direction des travaux de fortification et le commandement de l'artillerie[1].
Postérité
Aujourd'hui, une large bande de pavés et une plaque nominative sur le mur en face du musée Von der Heydt, l'ancien hôtel de ville, rappellent l'emplacement de la barricade principale et de ceux qui y ont été tués.
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Elberfelder Aufstand » (voir la liste des auteurs).
- « Marx-Engels : La Nouvelle Gazette Rhénane (17.5.1849) », sur www.marxists.org (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- (de) Karl Ch Beltz, Elberfeld im Mai 1849: die demokratischen Bewegungen im Bergischen und der Grafschaft Mark : nebst einem Anh, Bädeker, (lire en ligne).
- (de) Friedrich Engels, « Die deutsche Reichsverfassungskampagne », Neue Rheinische Zeitung. Politisch-ökonomische Revue (de), Hambourg, nos 1-4,‎ (lire en ligne).
- (de) Carl Hecker (de), Der aufstand zu Elberfeld im mai 1849, und mein verhältniss zu demselben [« L'insurrection d'Elberfeld en mai 1849, et mes liens avec elle »], Elberfeld, Julius Theodor Baedeker (de), , 32 p. (lire en ligne).
- (de) Karl Hecker, « Der Aufstand zu Elberfeld, im Mai 1849, und mein Verhältniß zu demselben », sur www.digitale-sammlungen.de, Elberfeld, Julius Theodor Baedeker, (consulté le ).
- (de) Vinzenz Zuccalmaglio, Die grosse Schlacht bei Remlingrade, oder der Sieg der Bergischen Bauern über die Elberfelder Allerwelts-Barrikadenhelden am 17. Mai 1849 [« La grande bataille de Remlingrade, ou la victoire des paysans de Bergame sur les héros des barricades d'Elberfeld, le 17 mai 1849 »], Koblenz, Bädeker, (lire en ligne)
- (de) Johann Friedrich Hector Philippi (de), « Der Elberfelder Aufstand im Mai 1848 », Zeitschrift des Bergischen Geschichtsvereins (de), vol. 50,‎ .
- (de) Veit Valentin, Geschichte der deutschen Revolution von 1848-49 [« Histoire de la révolution allemande de 1848 - 1849 »], Berlin, Ullstein, , 796 p. (lire en ligne).
- (de) Klaus Goebel (de) et Walter Gustav Heine, Aufstand der Bürger: Revolution 1849 im westdeutschen Industriezentrum [« Révolte des citoyens : la révolution de 1849 dans le centre industriel de l'Allemagne de l'Ouest »], Wuppertal, Peter Hammer, , 371 p. (ISBN 9783872940650).