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Institut de soudure

L'Institut de soudure est une société française de services aux industriels assurant des prestations de recherche et développement, d'expertise, de formation et d'enseignement, d'inspection, de contrôles et de certifications de produits dans le domaine de l'assemblage et des contrôles associés.

Institut de Soudure
logo de Institut de soudure
logo du Groupe Institut de Soudure

Création 1905
Forme juridique Association
Slogan Ce qui nous lie nous rend plus forts

Apporteur de solutions pour une industrie plus sûre et durable

Siège social Villepinte
Drapeau de la France France
Direction Antoine LEGROS, président[1]
Activité services aux entreprises
Produits recherche et développement, expertise, formation-enseignement, inspection, contrôles, certification de produits
Sociétés sœurs Institut de Soudure Industrie
Effectif 1 200
SIREN 414728964[2]
Site web

Chiffre d'affaires en augmentation 102,2 millions d'€ (2021)
Résultat net en augmentation 2,1 millions d'€ (2021)

Ses domaines clés d'intervention sont les matériaux et leurs comportements en service, les technologies d'assemblage, les contrôles non destructifs et les essais destructifs, la conformité aux réglementations des équipements sous pression, la formation et la certification dans le domaine du soudage.

L'Institut de Soudure aujourd'hui

DĂ©centralisation Ă  partir de 1972

Afin de se rapprocher des utilisateurs en province, le service Formation Professionnelle met en service en 1973 le Centre méditerranéen de soudure (CMS) à Arles, créé avec l'appui de la Chambre de commerce de cette ville. Puis à Corbas, près de Lyon en 1976. En 1979, le centre de Metz-Ennery, qui porte le nom de Centre André Leroy, se consacre à l'assistance technique, à l'enseignement pratique du soudage et aux examens non destructifs[3].

Historique

Création d'un organisme pour sécuriser les usages de l'acétylène

Les membres du syndicat professionnel, l'Union française des acétylénistes, sous l'impulsion de son président Ernest Sautter, créent en octobre 1905 l'Office central de l'acétylène (OCA). Il s'installe au 104, boulevard de Clichy, à Paris.

L'inauguration de l'Office central de l'acétylène a lieu le 15 décembre 1906 : l'honneur en revient à Marcellin Berthelot, qui a été le premier à réaliser la synthèse de l'acétylène. Le nouvel organisme est placé sous la direction de Raphaël Granjon, ancien secrétaire général du Syndicat de l'acétylène de Marseille, et de Pierre Rosemberg, secrétaire de l'Union française des acétylénistes[4]. Ernest Sautter en sera le président jusqu'à sa mort, en 1924.

La mission de l'OCA est d'entreprendre l'étude théorique, technique et pratique de toutes les questions touchant l'utilisation du carbure de calcium et de l'acétylène, obtenu industriellement à partir du carbure. Il a pour vocation de développer une industrie tout entière et de sécuriser les applications nouvelles : le chauffage, l'éclairage public et privé, la force motrice pendant les premières années, puis la soudure autogène après la découverte du chalumeau oxy-acétylénique par les Français Fouché et Picard en 1901. Il se dote d'un laboratoire de chimie, d'un laboratoire de métallographie, d'une salle pour les essais de soudage, de salles pour l'organisation des cours pratiques de soudure autogène et d'une documentation[5] - [6].

L'OCA ne poursuit aucun but directement commercial et n'est pas non plus un organisme possédant la personnalité morale. C'est un bureau d'études commun aux groupements et sociétés qui alimentent son budget. Les fabricants de carbure de calcium, de générateurs d'acétylène et de tous les appareils d'utilisation de ce gaz (becs, manchons, appareils de chauffage) versent chaque année une somme fixe pour que l'OCA assure des services gratuits de conseil aux usagers d'appareils à acétylène, de formation du personnel, et de surveillance et contrôle des installations et des soudures. Ils sont rejoints plus tard par les fabricants d'oxygène et d'acétylène, notamment les sociétés L'Air Liquide et la Soudure Autogène Française, puis par les industriels de la soudure autogène[3].

Devant l'importance prise par le soudage autogène, l'OCA devient, en 1919, l'Office central de l'acétylène et de la soudure autogène (Ocasa). Il est appelé à aider la Chambre syndicale de la soudure en prenant en charge les études et les recherches en matière de soudage, les visites et les inspections des sites et l'édition des documents et revues.

Pour organiser l'enseignement du soudage autogène sur une plus grande échelle, depuis les apprentis jusqu'aux ingénieurs et responsables des grands ateliers, l'Ocasa se dote d'un organisme parallèle : l'Institut de Soudure Autogène (ISA). Il est constitué le 7 avril 1930 et regroupe toutes les activités ayant trait à l'enseignement technique et pratique du soudage[5] - [7]. Son arrivée est attendue par de nombreux industriels car l'enseignement et la technique du soudage n'ont pas suivi le développement de la vente du carbure — du moins pour les industries exigeant un grand coefficient de sécurité, comme l'aéronautique — et la France accuse un retard dans l'instruction du personnel par rapport aux Pays-Bas ou aux États-Unis[8].

En 1947, l'Ocasa devient l'Office central de la soudure (OCS) et l'ISA devient l'Institut de Soudure (IS) car leurs activités s'étendent dorénavant à tous les procédés de soudage, et plus seulement à la solution du chalumeau oxyacétylénique. En 1976, le statut de l'IS, créé en tant que syndicat professionnel, devient celui d'une association selon la loi de 1901. Après le deuxième conflit mondial, le soudage dans les travaux de reconstruction joue un rôle considérable. Les activités de l'IS se développent dans tous les domaines et les différentes activités de l'OCS sont reprises peu à peu par l'IS. L'OCS disparait en 1978[3].

La Maison de la Soudure

Maison de la Soudure - 32, Boulevard de la Chapelle. Sculptures de la façade. Architectes : Tetier et Esnault. Entrepreneurs : Verny et Lambert.

Dans les années 1930, les locaux au 32, boulevard de la Chapelle à Paris remplacent ceux du boulevard de Clichy[9]. L'immeuble de style Art Déco, occupe plus de 900 mètres carrés et comprend un rez-de-chaussée, un entresol et quatre étages. L'ensemble comprend 82 salles. Baptisé "La Maison de la Soudure", il est spécialement conçu et aménagé pour héberger les différents organismes techniques et syndicats professionnels autour de cette industrie. Il est orné de fresques à l'effigie du soudage encore visibles aujourd'hui. Y sont rassemblés l'Ocasa ; l'ISA ; l'ESSA ; la Société des Ingénieurs Soudeurs (SIS) ; la Chambre syndicale de l'acétylène, de la soudure autogène et des industries qui s'y rattachent[5].

Publication de la première revue sur le soudage

1909 - Premier numéro de la Revue de la soudure autogène

En 1909, la Revue de la soudure autogène est créée et diffusée dès son premier numéro à 15 000 exemplaires[10]. C'est la première publication à être entièrement consacrée à la vulgarisation des procédés de soudure autogène. Ses rédacteurs en chef en sont Raphaël Granjon et Pierre Rosemberg. Elle est destinée aux industriels, aux ingénieurs, aux contremaîtres et aux chefs d'atelier.

En 1947, sept ans après l'interruption volontaire de la Revue de la soudure autogène et des autres publications, un nouveau périodique professionnel baptisé Soudage et techniques connexes est lancé en 1947. Il est appelé à illustrer tous les domaines techniques de la construction soudée. La revue est toujours publiée par l'Institut de soudure[11].

Naissance de la formation en soudage

Face à l’engouement des ateliers pour le soudage, l’Office central de l’acétylène (OCA) propose son premier "Cours technique de formation" en 1909. Il s'adresse aux ouvriers soudeurs, aux contremaîtres, chefs d'atelier, ingénieurs et métallurgistes. L’objectif est de former les ouvriers aux bonnes pratiques et aux méthodes, afin d’éviter les accidents liés à l’emploi de l’acétylène. Les cours accueilleront plus de 550 auditeurs, pour 21 cours entre 1909 et 1914.

À partir de 1922, l'Ocasa propose des cours et conférences d'information, avec travaux pratiques, les samedis pour les soudeurs en activité : les « Samedis du soudeur ».

En 1928, une formule équivalente de cours de perfectionnement est mise en place les dimanches matin au sein de l'École des Arts et Métiers. Elle se poursuit les samedis après-midi jusqu'en 1974 dans les locaux de l'Institut de Soudure.

L'Ocasa organise en 1924 des cours pour acquérir les rudiments du métier : ces "Cours-École permanente de soudure autogène" démarrent les lundis matins et se déroulent sur une semaine[3].

En 1935, la Compagnie des chemins de fer de l'État demande à l'Institut de soudure autogène (ISA) d'équiper l'un de ses wagons afin d'enseigner le soudage aux personnels de ses ateliers. Cela marque le début des formations intra-entreprises. À partir de 1945, un groupe de moniteurs itinérants est progressivement constitué pour aller enseigner dans les entreprises.

L'ISA commence l'édition de divers films cinématographiques destinés à la « propagande de la soudure et à l'instruction des soudeurs » : le premier, consacré à la soudure oxy-acétylénique, est annoncé début 1936[12]. Il est présenté pendant le XIIe Congrès International de l'Acétylène, de la Soudure Auttogène et des Industries qui s'y rattachent, qui a lieu à Londres du 8 au 13 juin 1936.

Au fur et à mesure, l'ISA déploie des cours qui s'adressent à certaines industriels en particulier (constructions à pression, aéronautique), aux personnels de maîtrise, aux personnels des administrations de l'État, aux officiers et sous-officiers, aux grandes écoles d'ingénieurs ou aux professeurs, chefs de travaux ou chefs d'atelier des écoles professionnelles et des écoles pratiques d'industrie[5].

Premières qualifications de soudeurs

Dans les années trente, afin de pallier les insuccès voire les accidents dans les ateliers du fait d'une main-d'œuvre trop vite formée, l'Institut de Soudure Autogène préconise de recourir à des soudeurs « qualifiés » et « spécialisés » pour un procédé et un domaine d'application donné. Pour cela, l'Institut de Soudure Autogène élabore les premières spécifications relatives à la qualification des soudeurs au chalumeau et à l'arc et œuvre à l'attribution de certificats de soudeurs spécialisés. Le document qui voit le jour en 1938 propose 19 spécialisations et définit pour chacune d'entre elles les épreuves auxquelles doivent se soumettre les candidats à la certification[13].

Premiers apprentis soudeurs

Dès 1931, l'Institut de Soudure Autogène propose un cours d'apprentissage, dispensé gratuitement le soir aux apprentis en exercice, dont le but est l'obtention du Certificat d'aptitude professionnelle (CAP) de soudeur chalumeau et arc, diplôme à l'initiative de la profession, reconnu dans l'arrêté ministériel du 14 août 1931. Cet arrêté fait rentrer le métier de soudeur comme un métier indépendant, avec une instruction des apprentis soudeurs identique à celle des anciennes professions reconnues. Jusque là, la main-d'œuvre spécialisée pour la soudure autogène était composée d'ouvriers adultes qui s'étaient adaptés à ce métier et avaient abandonné une profession antérieure. L'enseignement qui inclut la technologie et la pratique du soudage ainsi que l'enseignement du français, du calcul, du dessin selon les directives de l'Enseignement Technique, démarre le 1er novembre 1931. Après trois années d'études, un premier groupe de jeunes gens, soit une vingtaine d'apprentis, passent le CAP de soudeur en juin 1934.

À la demande de l'ISA, l'arrêté du 8 janvier 1932 créait le Brevet Professionnel de Soudeur, accessible à certaines catégories d'ouvriers que l'ISA instruit et prépare en vue des épreuves exigées[5].

Début de l'enseignement supérieur en soudage

Plaque apposée à la Maison de la Soudure[14]

En 1930, l'enseignement supérieur en soudage débute au sein de l'Institut de Soudure Autogène, avec le concours de la Direction générale de l'Enseignement technique[7]. L’École supérieure de soudure autogène est rebaptisée École supérieure du soudage et de ses applications (ESSA) en 1985. Cette école d'application forme en une année des cadres techniques autorisés à porter le titre d'Ingénieur Soudeur. Le métallurgiste Albert Portevin y enseigne la métallurgie appliquée au soudage. Il est le président du Comité de direction dès 1930 et restera président du Conseil d'administration de l'ESSA et de l'Institut de Soudure jusqu'en 1962[15].

En 1936, l'Institut de Soudure crée une deuxième voie qui prépare au CAP de soudeur, à temps complet et sur trois ans. Cette École d'apprentissage, accessible sur concours aux élèves titulaires du Certificat d'études primaires (CEP) ayant effectué au moins une année de cours supérieur, deviendra l'École professionnelle de soudure (EPS) en 1946, puis l'École d'adaptation aux professions du soudage (EAPS) en 1985.

L'ESSA et l'EAPS ont accueilli respectivement, en septembre 2022, leurs 92e et 38e promotions[16].

Normalisation en soudage

En 1936, l'Association française de la normalisation (Afnor) confie à l'Ocasa la responsabilité de l'établissement de normes en matière de soudage et de techniques connexes. L'Institut de Soudure va ainsi contribuer à la création du Comité de normalisation de la soudure (CNS), dont les statuts comme bureau ont été approuvés en 1942.

Associations professionnelles en soudage

Une décennie plus tard, le 9 juin 1948, quatorze membres, dont l'Institut de Soudure (IS), fonde l'Institut international de la soudure, dénommé aujourd'hui International Institute of Welding (IIW). Sa mission est de fédérer la profession au niveau international par un système commun de diplômes internationaux, de qualification et de certification, de faciliter les échanges techniques et de promouvoir la recherche et la formation en soudage.

En 1949, l'ampleur des questions suscitées par les procédés de soudage incite l'IS et la Société française des ingénieurs soudeurs (SIS) à mettre en place uns structure de coordination des programmes de recherche français dans ce domaine, le Comité de coordination des recherches de soudure (CCRS). La président en est confiée à Albert Portevin.

L'Institut de Soudure participe les années suivantes à la création d'autres associations professionnelles, qui continuent de jouer un rôle majeur dans leurs domaines respectifs.

En 1967, la Société française de métallurgie (SFM), la Société des ingénieurs soudeurs (SIS) et l’Institut de Soudure créent le Comité français d’études des essais non destructifs (Cofrend) ,qui est également hébergé au sein de la Maison de la Soudure. Cette association loi 1901 est alors présidée par le professeur Paul Bastien, ancien président de la SFM, de l'IS et de la SIS.

Au milieu des années soixante-dix, l'Institut de Soudure participe à la création de deux organismes : l'Association française des ingénieurs en appareils à pression (Afiap), et avec le Groupement des Apave (Gapave), l'Association pour la qualité des appareils à pression (Aquap), à la suite de la mise en application de l'arrêté ministériel du relatif à l'emploi du soudage dans la construction et la réparation des appareils à pression.

En 1990, l'Institut de Soudure et la SIS fondent l’Association française du soudage (AFS)[7]. Cet organisme se voit confier la certification des professionnels du soudage selon des critères européens, puis quelques années plus tard, internationaux.

En 1994, l'Institut de Soudure devient membre de l'Association pour la sécurité des appareils à pression (Asap). L'entreprise, sous couvert de l'Asap, est ainsi habilitée pour l'inspection des équipements en service et notifiée pour l'évaluation de la conformité des équipements neufs.


Assistance technique

En 1980, Marcel Évrard, directeur général de l'Institut de Soudure, écrit que le département de l'assistance technique au sein de l'IS est le trait d'union indispensable entre l'industrie, la recherche et l'enseignement et qu'il bénéficie de trois quarts de siècle d'expérience acquise par l'établissement. Avec deux pôles d'activités dans le département : les conseils en soudage ; le contrôle, la qualité et l'inspection[3].

Dès sa création, l'Office central de l'acétylène (OCA) fournit des services aux utilisateurs d'acétylène, dont l'inspection tant pour la technique que pour la sécurité, en vue d'éviter toutes les causes d'accidents. Entre 1906 et 1913, ses inspecteurs visitent quelque 40 000 installations, dont 700 ateliers de soudage autogène.

L'OCA estime qu'il est aussi important de bien souder que de détecter les défauts dans un ouvrage. Il incite les soudeurs à s'assurer de la cohérence de tous les paramètres de soudage et débute ainsi l'assistance technique, en détachant des ingénieurs chez les industriels ou sur les grands travaux extérieurs, pour résoudre les problèmes de production. Cette activité va se développer à partir de 1932 lorsque les administrations, les organismes et les industriels sollicitent l'ISA pour la surveillance des fabrications et des constructions soudées et la délivrance d'une attestation ou d'un certificat de conformité.

En 1934, la Compagnie parisienne du chauffage urbain (CPCU) confie à l'Institut de soudure autogène le suivi des soudures des canalisations, en cours d'installation dans les rues de Paris pour alimenter les immeubles en vapeur à 15 kg/cm2 de pression[17]. Suivront le suivi des opérations de réparation du pont tournant de Brest en 1936 ; le contrôle de la conduite forcée du Portillon en 1939 et des 400 kilomètres du pipeline de Donges à Montargis.

L'utilisation des rayons X pour inspecter les soudures après leur exécution est envisagée dans une chronique de Raphaël Granjon, en septembre 1919, dans la revue de la Soudure Autogène. En 1938, l'Institut de Soudure (IS) développe, en collaboration avec la Compagnie générale de radiologie et Kodak; un module de contrôle par rayons X sur chariot convenant à une utilisation mobile sur chantier. Elle est appliquée pour la première fois en 1940 afin de surveiller l'exécution des soudures des canalisations de la CPCU entre Ivry et Valhubert. Pour radiographier les grands ensembles sur chantier, les essais s'orientent vers la radiographie par rayons Gamma à partir des années 50. En 1965, l'IS conçoit, réalise et met en service des chariots moteurs munis de sources radioactives artificielles, appelés « crawlers ». Autonomes, ils se déplacent à l'intérieur des canalisations pour radiographier les soudures.

Études et recherche

Les résultats de travaux effectués dans les laboratoires de l'Office central de la soudure (OCS) sont publiés régulièrement dans la Revue de la Soudure Autogène : définition de la soudabilité par R. Amédéo en 1912[10], soudage du cuivre ou des laitons avec une flamme oxydante (1922) ; soudage du métal Monel et soudobrasage (1929) ; emploi des flux et décapants ; méthodes de soudage à l'arc électrique et à la flamme[3]...

Essais

En septembre 1943, sur proposition du Laboratoire d'essais national (LNE), alors rattaché au CNAM, une convention lie le LNE à l'Institut de Soudure pour tout ce qui concerne les essais, ce qui confère à l'IS un caractère officiel dans l'accomplissement de cette tâche[3].

Charpentes métalliques et ouvrages

À partir du milieu des années 50, l'Institut de Soudure (IS) répond à la forte demande des ponts et charpentes : renforcement du pont de Bir Hakeim à Paris ; reconstruction du pont de la Guillotière à Lyon ; surveillance du Pont Levant à Dunkerque… L'IS se voit confier le suivi de l'édification des ouvrages environnant le Pont de Normandie (1989) et a contrôlé 19,5 km de soudures par ultrasons et 5,7 km par magnétoscopie du Viaduc de Millau (2003).

AĂ©ronautique

Après les essais en vol d'un appareil en tubes d'acier au chrome-molybdène soudés de la Société des Avions Villiers en 1930, les avionneurs s'intéressent au soudage et l'Office central de la soudure travaille à la mise au point d'un cahier des charges pour le soudage dans l'aéronautique, à la demande des autorités compétentes. En 1934, est créé le premier certificat de soudeur spécialisé en construction aéronautique pour la délivrance duquel les examens sont confiés à l'Institut de Soudure par le ministère de l'Air[3].

En 1943, la Commission générale d'étude du soudage dans les constructions aéronautiques (CGESCA), dont le secrétariat permanent est assuré par l'IS, fournit un travail important dans le domaine de la normalisation, de la certification des soudeurs et des études sur le soudage.

Nucléaire

En 1957, EDF ouvre les portes de la première centrale nucléaire industrielle française, EDF 1 à Chinon. L'IS apporte sa contribution par des missions d'assistance technique et de contrôles radiographiques. Après le site de Marcoule et la centrale Phenix du CEA, l'IS participe aux opérations de fabrication des éléments en usine jusqu'à leurs assemblages sur le site de La Hague de 1961 à 2000[18]. Outre les autres chantiers nucléaires en france comme le complexe industriel du Tricastin, l'IS intervient sur le projet Tammuz en Irak, l'usine de traitement des déchets de Tokaimura au Japon ou la centrale de Durban en Afrique du Sud.

PĂ©trole et gaz

À la même période, le secteur pétrolier et gazier prend une part prépondérante de l'activité Contrôles avec la construction des réseaux de canalisation du pétrole du Sahara en Algérie (gisements d'Hassi Messaoud et d'Edjellé) et ceuxi du gaz en France (gisement de Lacq) et en Algérie (gisement R'mel). L'assistance technique prend également son essor avec la construction des plateformes offshore, des canalisations de transport longue distance, des réservoirs, des installations pétrochimiques et des raffineries, en France et dans le monde entier.

L'IS étudie et met au point le procédé de soudage à l'électrode enrobée basique dans un environnement hyperbare, à la demande de la Compagnie française des pétroles (CFP). L'équipe de Jean-Paul Gaudin met au point un caisson hyperbare de 100 litres capable de reproduire les conditions de soudage sous 15 bars de pression, auxquelles sont soumis les soudeurs plongeurs. Le procédé sera testé et exploité par la Comex, l'une des deux sociétés mandatées par la CFP pour assembler les tronçons de pipeline acheminant le gaz de Frigg en Mer du Nord vers l'Écosse, entre 100 et 130 mètres de profondeur.


Notes et références

  1. Nomination d'Antoine Legros comme président du Groupe Institut de Soudure
  2. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
  3. Marcel Evrard, « L'histoire des organismes de la Soudure », Soudage et techniques connexes,‎ , p. 144-154
  4. Raphaël Granjon et Pierre Rosemberg, Manuel pratique de soudure autogène, par R. Granjon et P. Rosemberg, directeurs de l'Office central de la soudure autogène, Dunod, Éditeur, (lire en ligne)
  5. Lise Bloch-See, Faculté de Paris - Université de Droit, Le Groupe des Industries de l'Acétylène et la Soudure Autogène. Ses Organismes Centraux : Thèse pour le doctorat présentée et soutenue le 29 novembre 1935, Corbeil, Les impressions scientifiques, , 180 p. (lire en ligne)
  6. Pierre Rosemberg, L'Acétylène et ses applications, conférence faite à la Société d'encouragement pour l'industrie nationale..., Bibliothèque de l'Office central de l'acétylène, , 28 p.
  7. « Les grands centraliens du XXe siècle - Diffusion mondiale des connaissances », Centraliens,‎ n°521-novembre-décembre 2000, p. 38-41 (lire en ligne [PDF])
  8. Jean Cournot, Premier Congrès international de la sécurité aérienne (décembre 1930) : Contribution à l'étude au point de vue "sécurité" de l'emploi de la soudure en construction aéronautique, t. 1, Paris, Comité français de propagande aéronautique (Paris), , 328 p. (lire en ligne), p. 121
  9. « Revue de la chocolaterie, confiserie, biscuiterie, confiturerie : La centralisation des organismes de l'acétylène et de la soudure autogène » Accès libre, sur Bibliothèque nationale de France, Gallica, Pierre Johanet (Paris), (consulté le ), p. 48-50
  10. « Rétrospective 1906-2006 Comment l'Institut de Soudure a accompagné 100 ans d'histoire du soudage », Soudage et Techniques Connexes,‎ , p.22
  11. « La revue française du soudage et des techniques connexes », sur https://membres.isgroupe.com (consulté le )
  12. Soudure et Oxy-Coupage - Bulletin du Praticien, Paris, Office Central de l'Acétylène et de la Soudure Autogène, 13e année, janvier-mars 1936, n°72, p. 288
  13. Soudure et Oxy-Coupage, Bulletin du Praticien, Paris, Office Central de l'Acétylène et de la Soudure Autogène, 13e année, juin-août 1936, n°74, p. 298-301
  14. « PSS / Ancien Institut de Soudure (Paris, France) », sur www.pss-archi.eu (consulté le )
  15. Laurence Lestel, Itinéraires de chimistes : 1857-2007 : 150 ans de chimie avec les présidents de la SFC, EDP Sciences, , 582 p.
  16. Actualités, « Rentrée 2022 ESSA et EAPS | Groupe Institut de Soudure », sur www.isgroupe.com (consulté le )
  17. Soudure et Oxy-Coupage - Bulletin du Praticien, Paris, Office Central de l'Acétylène et de la Soudure Autogène, 12e année, janvier-mars 1935, n°67, p. 248
  18. « Jean Quéré, un grand serviteur du « SOUDAGE » nous a quittés », SIS Gazette,‎ , p. 8 (lire en ligne [PDF])

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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