Institut colonial de Marseille

L'institut colonial de Marseille est le premier institut colonial créé en France. Il est fondé en 1906[1] sous l'impulsion du docteur Edouard Heckel (1843-1916).

L'institut colonial de Marseille est financé au départ par le Ministère des Colonies puis par la chambre de commerce de Marseille, il rassemble et fournit des statistiques sur les colonies [2], il crée 6 chaires "d'enseignement Colonial" et finance des missions qui enrichissent le Musée colonial utilisées lors des expositions universelles et coloniales. Il s'agit des produits importés des colonies. Les collections sont essentiellement d'ordre botanique, en provenance de Madagascar, Indochine et Guyane entre autres, et sont actuellement exposées à l'Université de Provence[3], en corrélation avec leurs usages, parfois millénaires.

À Marseille, les vives polémiques entre partisans (les négociants) et adversaires (les huiliers) du repli sur l’empire eurent de profondes répercussions sur le fonctionnement de l’Institut colonial. Baillaud fut contesté pour ses articles enflammés dans Les Cahiers coloniaux[4] contre les mesures protectionnistes adoptées par le gouvernement. Une trêve fut instaurée à la fin de l’année 1933, mais, « faute d’une entente suffisante entre les huiliers et les négociants, l’Institut ne sera plus désormais qu’un centre d’études techniques »

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