Inondation de Nîmes du 3 octobre 1988
L'inondation de Nîmes du est un épisode méditerranéen qui provoqua de forts cumuls de pluie à Nîmes, dans le Gard. Cette catastrophe naturelle a causé une dizaine de morts et sinistré 70 communes autour de Nîmes[1].
Pays | |
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Régions affectées | |
Coordonnées |
43° 50′ 16″ N, 4° 21′ 39″ E |
Type | |
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Date de formation |
2 octobre 1988 |
Date de dissipation |
3 octobre 1988 |
Nombre de morts |
11 |
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Cette inondation a marqué la mémoire locale et est régulièrement commémorée[2] - [3] - [4]. On estime que la période de retour de l'événement est à peu près centennale (soit une chance sur cent de se produire chaque année)[5].
Situation météorologique
Dans la nuit du 2 au et le matin du 3, des bandes orageuses ont traversé l'est de la France dans un épisode méditerranéen. La hauteur de précipitations était de 50 mm ou plus par heure sur une période de moins de 12 heures, donnant l'équivalent de six mois de pluie, concentrés sur Nîmes[1]. À la station météorologique de Nîmes-Courbessac, c'est 263 mm qui sont tombés dans la nuit du 2 au 3, puis 228 mm jusqu'à 13 h. À Nîmes-Kennedy, 311 mm sont tombés la nuit, puis 210 mm jusqu'à 13 h. La plus intense précipitation relevée est de 420 mm au Mas-de-Ponge, sur les hauteurs de la ville, entre 8 h et 11 h 30 le . Cette valeur, déjà énorme, est en réalité sous-estimée, car le pluviomètre a débordé au cours de l’épisode[1]. Par contre, les pluies sont tombées de manière très localisée car à Nîmes-Garons, au sud-est de la ville, il n'y a eu que 35 mm[1].
L’agglomération nîmoise, située au confluent de cadereaux[6], est particulièrement soumise au risque d'inondations par ruissellement. Les premières indications sur les inondations de Nîmes remontent au XIVe siècle. Les chroniques historiques font état notamment de deux catastrophes majeures équivalentes à celle du : le et le [7].
Impact
On a alors dénombré dix[1] ou onze morts, dont deux pilotes d'hélicoptères qui portaient secours, et 45 000 sinistrés. Un total de 70 communes autour de Nîmes furent par la suite classées en zone de catastrophe naturelle[3]. Les dégâts furent estimés à plus de 600 millions d'euros[3] - [8].
Thèse complotiste
Une partie des habitants relaye une thèse complotiste en accusant les autorités de cacher le nombre réel de morts, afin de ne pas faire paniquer la population[9].
Notes et références
- « Catastrophe de Nîmes - Pluies extrêmes en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Nîmes se souvient des inondations du 3 octobre 1988 », sur France Bleu, (consulté le ).
- « [VIDEO] Nîmes : retour sur les dramatiques inondations du 3 octobre 1988 », sur midilibre.fr (consulté le ).
- « [VIDEO] Inondations : Nîmes, 3 octobre 1988, personne n'a oublié », sur midilibre.fr (consulté le ).
- « Base de données historiques sur les inondations », sur bdhi.developpement-durable.gouv.fr/.
- « INONDATION A NIMES du lundi 3 octobre 1988 », sur nemausensis.com (consulté le ).
- Desbordes M. Durepaire P. Gilly J. Cl., Masson JM., Maurin Y., 3 octobre 1988, Inondations sur Nîmes et sa région, Editions Lacour, .
- « Inondation (Languedoc-Roussillon) | IHMEC : Mémoire Des Catastrophes » (consulté le ).
- René Domergue, La rumeur de Nîmes : dix ans après l'inondation, Edisud, , p. 39-59.
Voir aussi
Bibliographie
- René Domergue, La rumeur de Nîmes : dix ans après l'inondation, Edisud, , 95 p.