AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Indice Kardashian

L'Indice Kardashian (ou Indice K) est une mesure de l'écart entre la popularité numérique d'un chercheur scientifique et son dossier de publication. Baptisé d'aprÚs Kim Kardashian, l'Indice K est lancé en 2014 par le biologiste Neil Hall[1] dans une volonté de dénonciation humoristique de l'hypertrophie médiatique de certains de ses collÚgues.

 Kim Kardashian, star de tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©, prise pour symbole de l'hypertrophie mĂ©diatique, prĂȘte son nom (malgrĂ© elle) Ă  l'« Indice K » qui s'applique aux membres de la communautĂ© scientifique
Kim Kardashian, star de tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©, prise pour symbole de l'hypertrophie mĂ©diatique, prĂȘte son nom (malgrĂ© elle) Ă  l'« Indice K » qui s'applique aux membres de la communautĂ© scientifique

DĂ©finition

L'Indice K compare le nombre d'adeptes d'une recherche scientifique sur Twitter et le nombre de citations qu'ils recueillent de leurs pairs pour leur travail. Tirée d'une étude réalisée sur 40 individus hommes et femmes, une formulation empirique lie le nombre d'abonnés sur Twitter ( pour followers) et le nombre de citations () :

L'Indice K en découle :

oĂč est le nombre d'abonnĂ©s sur Twitter au compte d'un chercheur et le nombre de citations obtenues.

Un indice K Ă©levĂ© indique la prĂ©sence d'une rĂ©putation scientifique boursouflĂ©e, tandis qu'un indice K faible suggĂšre que le ou la scientifique est sous-Ă©valuĂ©(e). Selon l'auteur, les chercheurs dont l'indice K est supĂ©rieur Ă  5 peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un « Kardashian de la Science » ou un « Kardashientifique ».

Critique du concept

L'indice K reprend l'idée scientométrique qu'il y a un lien entre le nombre de citations d'un texte scientifique et sa valeur scientifique, ce qui est problématique[2] - [3].

De plus, la proposition de crĂ©ation d'un indice K, interprĂ©tĂ©e comme la critique de l'hypertrophie mĂ©diatique de certains chercheurs, repose sur l'idĂ©e d'une adĂ©quation parfaite entre popularitĂ© numĂ©rique (mesurĂ©e en nombre d'abonnĂ©s) et popularitĂ© scientifique (mesurĂ©e en nombre de citations). Bien que sĂ©duisante, les relations entre les deux facteurs ne sont pourtant pas normĂ©es et empĂȘche la prĂ©dictibilitĂ© attendue.

Références

  1. N Hall, « The Kardashian index: a measure of discrepant social media profile for scientists », Genome Biology, vol. 15, no 7,‎ , p. 424 (PMID 25315513, PMCID 4165362, DOI 10.1186/s13059-014-0424-0, lire en ligne, consultĂ© le )
  2. « Introducing the "K Index" »
  3. « Citations are not a measure of quality »

Bibliographie

  • « L'indice Kardashian, un indicateur pour dĂ©gonfler la popularitĂ© des scientifiques acquise sur les rĂ©seaux sociaux », Slate.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Mikael Angelo Francisco, « The Kardashian Index: A scientific measure of unwarranted fame », GMA Network,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Staff writer, Press Association, « Scientist proposes Kardashian Index », Yahoo! News,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Shadan Larki, « The 'Kardashian index' measures researchers' social clout », The Daily Dot,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Chris Woolston, « Clash over the Kardashians of science », Nature, Macmillan Publishers, vol. 512, no 17,‎ , p. 517 (DOI 10.1038/512117e, lire en ligne, consultĂ© le )
  • Chris Parr, « Kardashian Index: the academics famous just for being famous », Times Higher Education,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Von Anna Steinbauer, « "Kardashian"-Index in der Wissenschaft », SĂŒddeutsche Zeitung,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.