Ika Freudenberg

Ika Freudenberg est la fille de Caroline Freudenberg (1817-1893), qui provient d'une famille de pasteurs, et Johann Philipp Freudenberg (1803-1890), propriétaire d'une usine de sidérurgie. Le père a vendu l'usine au milieu des années 1860, à la suite de quoi la famille a déménagé à Wiesbaden en 1866, où le frère de Ika Freudenberg avait commencé à travailler en tant que maître de chapelle[1]. Le talent de Ika Freudenberg en musique s'est rapidement dévoilé, elle a donc étudie le piano au conservatoire dirigé par le frère de Ika Freudenberg, Wilhelm, qui était chef d'orchestre et professeur de musique à Berlin[2].

Ika Freudenberg est devenue pour la première fois active dans le mouvement féministes dans le début des années 1890, avec sa compagne, Emmy Preußer. Les deux femmes étaient actives dans une association qui promeut l'éducation des femmes, là où elles ont rencontré les photographes et féministes munichois Anita Augspurg et Sophia Goudstikker. En 1894, Freudenberg et Preusser ont déménagé à Munich, là où Ika Freudenberg, Anita Augspurg et Sophia Goudstikker ont co-fondé le premier groupe local de défense des droits des femmes, Gesellschaft zur Förderung geistiger Interessen der Frau (Société pour la promotion des intérêts spirituels de la femme), plus tardivement rebaptisé Verein für Fraueninteressen (Association pour les intérêts des femmes). Freudenberg en a été élue présidente et a occupé cette fonction jusqu'à sa mort en 1912[3]. Grâce aux bonnes relations entre Augspurg et Goudstikker dans le Schwabing à Munich, le groupe a rapidement inclus des femmes importantes telles que l'écrivaine Gabriele Reuter. La poétesse Ricarda Huch était également adhérente. Les membres masculins incluaient le poète Rainer Maria Rilke et le satiriste Ernst von Wolzogen qui a immortalisé les dirigeants de l'association dans sa satire Le Troisième Sexe (1899). Le texte est particulier car il contient une moquerie bon-enfant tout en faisant publiquement allusion au fait que la plupart des figures des associations étaient des lesbiennes[4]. Rien ne prouve que l'une des femmes ait été offensée par ce travail.

L'Association pour les intérêts des femmes a organisé des services de conseil et de placement pour les femmes qui travaillent, a offert des plates-formes et un soutien aux femmes qui veulent s'organiser et a géré un service juridique gratuit pour les femmes. Ce dernier était dirigé par Sophia Goudstikker qui, bien que n'étant pas avocate, obtenait l'autorisation de plaider devant les tribunaux locaux, ce qu'elle faisait souvent avec succès[5]. En 1899, l'association a organisé la première conférence bavaroise des femmes.

La partenaire de Freudenberg est décédée en 1899 après une longue maladie. Quelques mois plus tard, Frudenberg a emménagé avec Sophia Goudstikker, dont la relation avec Anita Augspurg venait de se terminer. Finalement, Freudenberg et Goudstikker ont été considérées comme un couple, même si elles se laissaient toutes les deux leurs libertés.

Au début de l'année 1905, Freudenberg se rendit en Italie avec Gertrud Bäumer. De nombreuses lettres et cartes postales ont été conservées de ce voyage, qui prouvent que Freudenberg a poursuivi son travail au sein du comité directeur de l'Alliance des associations féminines allemandes, même en déplacement[6].

En 1905, Freudenberg est diagnostiquée d'un cancer du sein. Elle est opérée de multiples fois[7]. Elle continua malgré tout de travailler jusqu'à ce qu'elle soit à bout de forcee, présidant des réunions jusqu'en novembre 1911. Le 9 janvier 1912, Ika Freudenberg décède à Munich.

Ika Freudenberg était extrêmement populaire. Ses contemporains la décrivent comme humoristique et l'appréciaient pour sa diplomatie. Politiquement, elle était libérale, mais elle plaidait toujours en faveur d'une bonne et respectueuse coopération entre les bourgeois et les femmes prolétaires[8] - [9].

Par décision du conseil municipal de la ville de Munich, une rue au sein de la ville lui est dédiée depuis le 30 septembre 2004, la Ika-Freudenberg-Straße[10].

• Der Bund Deutscher Frauenvereine : eine Darlegung seiner Aufgaben und Ziele und seiner bisherigen Entwickelung, nebst einer kurzgefassten Übersicht über die Thätigkeit seiner Arbeits-Kommissionen . Mit Marie Stritt ; Bund Deutscher Frauenvereine, Frankenberg (Saxe). L.Reisel, 1900.
• Ein Wort an die weibliche Jugend . Leipzig, Verlag der Frauen-Rundschau, 1903.
• Die Frau und die Politik . Mit Wilhelm Ohr; Nationalverein für daslibere Deutschland. Munich, Heller 1908
• Weshalb wendet sich die Frauenbewegung an die Jugend? Leipzig, Voigtlander, 1907.
• Was die Frauenbewegung erreicht hat . Munich : Buchhandlung National-Verein, 1910.
• Die Frau und die Kultur des öffentlichen Lebens . Leipzig, CF Amelang, 1911.
• Grundsätze und Forderungen der Frauenbewegung . Avec Hélène Lange ; Anna Papritz ; Elisabeth Altmann-Gottheiner. Leipzig, 1912.
• Was die Frauenbewegung erreicht hat . Munich, Buchhandlung Nationalverein, 1912.

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ika Freudenberg » (voir la liste des auteurs).

• Marita A. Panzer, Elisabeth Plößl, Bavarias Töchter. Frauenporträts aus fünf Jahrhunderten, Frederich Pustet, 1997 (ISBN 3-7917-1564-X)

• Heiner Feldhoff, Carl Gneist, Westerwälder Köpfe. 33 Porträts herausragender Persönlichkeiten, Rhein-Mosel-Verlag, Zell, 2014 (ISBN 978-3-89801-073-3)

• Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :

  • Deutsche Biographie
• Notices d'autorité :

  • VIAF
  • ISNI
  • GND
  • Pays-Bas
  • NUKAT
  • WorldCat
• Littérature par et sur Ika Freudenberg dans le catalogue de Bibliothèque Nationale Allemande
• Ika Freudenberg dans le Portail de la Littérature Bavaroise
• Freudenberg, Ika, Hessische Biografie dans Landesgeschichtliches Informationssystem Hessen
• Bianca Walther, Ika Freudenberg, Digitales Deutsches Frauenarchiv (2023).