Ignace Hummel
François Ignace Hummel, né le à Soufflenheim dans le diocèse de Strasbourg et mort le à Cape Coast[1], est un missionnaire catholique alsacien de la Société des missions africaines qui fut vicaire apostolique de la Côte-de-l'Or (aujourd'hui Ghana).
Ignace Hummel | |
François Ignace Hummel, SMA | |
Biographie | |
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Naissance | Soufflenheim |
Ordre religieux | Société des missions africaines |
Profession solennelle | |
Ordination sacerdotale | |
Décès | Cape Coast |
Ordination épiscopale | par le cardinal Pierre-Hector Coullié |
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
Biographie
Ignace Hummel naît en Alsace à Soufflenheim, dans le diocèse de Strasbourg, en 1870, au sein d'une famille pieuse. Tôt, il ressent la vocation de missionnaire. Il fait ses études à Richelieu et au grand séminaire de Lyon de la Société des missions africaines, où il prononce son serment le et est ordonné prêtre le [1]. Il est nommé peu après pour la préfecture apostolique du Niger supérieur. Pendant dix ans, il consacre toutes ses forces à cette mission difficile, dont il devient le visiteur en 1901[2].
Le , le Saint-Siège le nomme vicaire apostolique de la Côte-de-l'Or pour succéder à Mgr Klaus (mort le )[3]. Il est sacré évêque[4] à 36 ans, le [1] à Lyon, par le cardinal Coullié, primat des Gaules[5].
De retour de France en , il se met d'emblée à la tâche, parcourant à pied ou à dos de monture son immense mission. Il apprend plusieurs langues de la région, notamment le fanti, dont il acquiert une connaissance approfondie, ainsi que de son peuple qui vivait sur la côte. C'est lui qui débute l'évangélisation des Ashantis vivant à l'intérieur des terres[6]. Sous son épiscopat, Mgr Hummel fonde avec ses missionnaires plus de quatre cents stations secondaires, un grand nombre d'écoles (avec des ateliers d'artisanat et de couture): elles passent de 24 à 501[7].
Le vicariat comptait 8 500 chrétiens à son arrivée, il en compte plus de 51 000 à sa mort dix-huit ans plus tard[8]. Lorsque durant la dernière année de la Première Guerre mondiale, la hiérarchie et les missionnaires allemands du Togo sont expulsés par les Alliés de cette ex-colonie allemande (qui avait capitulé en ), c'est Mgr Hummel qui est chargé du jusqu'en 1921 d'en être l'administrateur apostolique avant l'arrivée d'un nouveau vicaire apostolique français[9] (pour la partie du Togo attribuée à la France) et l'intégration du Togoland britannique dans le vicariat de la Côte-de-l'Or (pour la partie du Togo attribuée à l'Angleterre).
Ignace Hummel meurt en plein labeur, âgé seulement de 54 ans, quatre jours après une tournée de confirmation dans le district de Saltpond[10]. À sa mort, tous les territoires de la partie sud de la Côte-de-l'Or sont pénétrés par les missions. Son ami du grand séminaire de Lyon, Ernest Hauger, lui succède.
Notes et références
- (en) Fiche biographique sur le site Catholic Hierarchy
- Biographie sur le site de la SMA
- Patrick Gantly, p. 375
- Évêque titulaire de Trapézopolis
- Les co-consécrateurs sont NN. SS. Paul Pellet et Louis Dechelette des Missions africaines
- Ce qui débouche quelques années plus tard, en 1932, sur la fondation du vicariat apostolique de Kumasi
- Biographie sur le site de la SMA
- Patrick Gantly, p. 377 p.
- Jean-Marie Cessou est le nouvel administrateur apostolique de 1921 à 1923, avant d'être nommé vicaire apostolique de la partie orientale attribuée à la France
- Biographie sur le site de la SMA
Bibliographie
- Patrick Gantly, Joseph Hardy et Renzo Mandirola (Collaborateur) (trad. de l'anglais), Histoire de la Société des missions africaines (SMA) 1856-1907 : de la fondation par Mgr de Marion Brésillac (1856) à la mort du Père Planque (1907, vol. 2 : Des années 1890 à 1907, Paris, Karthala, , 444 p. (ISBN 978-2-8111-0438-2, lire en ligne)