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Ignace Heinrich

Ignace Heinrich (né le à Ebersheim, décédé le à Carnoux-en-Provence) est un athlète français spécialiste du décathlon, actif entre 1947 et 1954.

Ignace Heinrich
Image illustrative de l’article Ignace Heinrich
Ignace Heinrich, décathlonien
(à la fin des années 1940).
Informations
Disciplines DĂ©cathlon
Période d'activité 1947 — 1954
Nationalité Drapeau de la France Français
Naissance
Lieu de naissance Ebersheim
Décès à Carnoux-en-Provence
Lieu de décès Carnoux-en-Provence
Taille 1,95 m[1]
Poids 93 kg[1]
Club RC Strasbourg
Records
• Ancien dĂ©tenteur du record de France du dĂ©cathlon en 1951 avec 7 476 points
Palmarès
Jeux olympiques - 1 -
Championnats d'Europe 1 - -
Championnats de France 7 - -
Les compĂ©titeurs du dĂ©cathlon, aux JO de 1948 (1 500 m).

Biographie

Durant la guerre, il fut enrĂ´lĂ© au Service du travail obligatoire (STO), puis incorporĂ© de force dans l'armĂ©e allemande, car Alsacien de souche. Lors de la dĂ©bâcle allemande sur le front russe, le fils de GĂ©o AndrĂ©, Jacques, excellent coureur de 400 m et de 110 m haies et alors membre du groupe de chasse Normandie-NiĂ©men, le rencontra par le plus grand des hasards, et l'aida Ă  revenir en France, tout en lui conseillant « de faire de l'athlĂ©tisme », vu son gabarit imposant.

Lors des Jeux olympiques de Londres en 1948, Ignace Heinrich est dans les favoris, il vient de battre le record de France aux derniers championnats de France avec 6 687 points. Mais en face de lui, il y a le jeune prodige amĂ©ricain Bob Mathias, qui Ă  17 ans, deviendra le plus jeune champion olympique d'athlĂ©tisme de l'histoire. Heinrich prend la deuxième place assez loin derrière avec 6 974 points contre 7 139 points pour le champion olympique[2].

Aux Championnats d'Europe de 1950 à Bruxelles, Heinrich remporte le décathlon[2] après une haute lutte contre l'Islandais Örn Clausen.

Aux Jeux olympiques d'été de Helsinki en 1952 (durant lesquels il fut le porte-drapeau de la délégation française), il se déplace une vertèbre lors du saut en longueur ; les soins médicaux ne peuvent lui permettre de défendre ses chances et il abandonne[1].

Il compte 26 sélections nationales en équipe A de 1948 à 1954, et fut essentiellement licencié au RC Strasbourg[2].

Un de ses entraîneurs fut le futur journaliste Roger Debaye[3].

En 1954, Ignace Heinrich est professeur d'éducation physique et sportive au Maroc, au Collège des Orangers a Rabat et au lycéé Gouraud également a Rabat[4].

En 1969, il est directeur de l'école des sports à l'International Club du Lys, à Chantilly[3], puis il part en Martinique diriger un complexe sportif à base de golf durant les années 1980.

Palmarès

  • Champion d'Alsace d'athlĂ©tisme individuel dans cinq Ă©preuves, en .
  • Vice-champion olympique du dĂ©cathlon de Londres, en 1948.
  • Champion d'Europe de dĂ©cathlon Ă  Bruxelles en 1950, deux mois après un grave accident de moto qui aurait dĂ», selon les spĂ©cialistes, l'immobiliser durant plus de six mois.
  • Champion de France de dĂ©cathlon en 1947, 1948, 1949 et 1952 (et recordman de France).
  • Champion de France de saut en longueur en 1949.
  • Champion de France de saut Ă  la perche en 1952.
  • Champion de France du 110 m haies en 1952.

Records

Ses meilleures performances dans chaque discipline sont les suivantes : 10 s 9 au 100 m, 49 s 1 au 400 m, 4 min 28 s au 1500 m, 14 s 6 au 110 m haies, 1,95 m Ă  la hauteur, 7,28 m Ă  la longueur, 4 m Ă  la perche, 14,49 m au poids, 49,98 m au disque et 54,98 m au javelot[3].

Distinctions

Notes et références

  1. (en) Profil olympique d’Ignace Heinrich sur sports-reference.com (archivé). Consulté le 2 décembre 2011.
  2. Collectif, Il était une fois le Racing, toute l'histoire du club omnisports strasbourgeois (sic), Ronald Hirlé, Berger-Levrault, , p. 159
  3. Revue française Athlétisme, L'Équipe Magazine no 14 du 13 janvier 1970 incluant un reportage de Marcel Hansenne intitulé Ignace Henrich et le décathlonien idéal et illustré de 4 photos dont 2 de l'intéressé, et un second reportage signé Roger Debaye titré « Si Henrich avait 25 ans aujourd'hui ».
  4. Témoignage d'un de ses élèves.
  5. L'Athlétisme : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme, juin 1950, p. 4.
  6. L'Athlétisme : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme, mai 1975, p. 29.

Voir aussi

Bibliographie

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