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Hugues BĂ©roard

Hugues Béroard ( ?, Arles - † [1] - [2], Arles), appelé aussi Uc Béroard ou Hugues II, est chanoine, puis prévôt (1214) du chapitre de la cathédrale de Marseille et archevêque d’Arles ( - † ).

Hugues BĂ©roard
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Épitaphe d'Hugues.

Biographie

Arlésien comme son prédécesseur[3] Michel de Mouriès, Hugues Béroard est initialement chanoine du chapitre de la cathédrale de Marseille avant d’en devenir le prévôt en 1214.

En 1217, il se trouve à Rome lorsque lui parvient sa nomination à l’archidiocèse d’Arles. Il est alors consacré par le pape Honorius III le . Prolongeant son séjour dans la ville éternelle, il ne prend officiellement possession de son siège qu’au début 1219. Cette absence prolongée de la cité arlésienne à une époque de fortes tensions entre l’archevêché et le patriarcat local va avoir pour conséquence l’effritement du pouvoir épiscopal arlésien avec la création dès 1220, à l’instar des villes italiennes, d’un nouveau système de gouvernement, la podestarie qui remet en cause la mainmise de l’archevêque sur la nomination des consuls de la ville. Il participe ainsi le à la réunion qui décide l'installation d'un podestat pour mettre fin aux troubles domestiques. Augustin Fabre dans son Histoire de Provence donne quelques précisions[4].

Sous son archiépiscopat, l’Église d’Arles connaît un essor spectaculaire avec l’arrivée des ordres mendiants, dont la prédication et le mode de vie abaissent les barrières entre une Église constitutionnelle devenue trop préoccupée par le pouvoir et les masses populaires. Les mineurs s’installent ainsi à Trinquetaille dès 1218 et les prêcheurs en 1231 à la Porte-Agnel, grâce à une donation dont l’acte est signé en présence de l’archevêque.

Sur le plan politique, Hugues Béroard, délégué impérial en 1230, semble avoir été assez proche de l'alliance gibeline et toulousaine[5] ; il bénéficie notamment de nombreuses interventions de Frédéric II en sa faveur[6]. Il intervient toutefois en médiateur, soutenant Raimond Bérenger IV de Provence, pour mettre un terme aux hostilités qui désolent la Provence. Il engage le comte de Toulouse à renoncer à ses alliances en deçà du Rhône et à ne fournir désormais aucun secours aux Marseillais ni aux Tarasconnais. Par les négociations de ce prélat, il y a une suspension d'armes au commencement de l'année 1232.

Hugues Béroard décède peu après, le . Il est enseveli dans la cathédrale Saint-Trophime, où son épitaphe est toujours visible sur le croisillon méridional du transept[7].

Voir aussi

Sources

  • Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) – ARLES, histoire, territoires et cultures – Paris 2008, - (ISBN 9782742751761) ; page 299.
  • Damien Carraz (prĂ©f. Alain Demurger), L'Ordre du Temple dans la basse vallĂ©e du RhĂ´ne (1124-1312) : Ordres militaires, croisades et sociĂ©tĂ©s mĂ©ridionales, Lyon, Presses universitaires de Lyon, coll. « Collection d'histoire et d'archĂ©ologie mĂ©diĂ©vales / 17 », (ISBN 978-2-7297-0781-1, lire en ligne)

Liens internes

Notes et références

  1. Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) – ARLES, histoire, territoires et cultures, page 299.
  2. Les listes épiscopales, sur la GCN, indiquent le 13 des calendes de décembre 1232.
  3. Si on ne compte pas l'intermède de l'archevêque Hugues Ier, dont l'archiépiscopat a duré moins de deux mois, entre août et septembre 1217.
  4. Augustin Fabre - Histoire de Provence – 1834 - Tome 2, p. 100-101 ici
    « Le 6 fĂ©vrier 1220, le conseil se rĂ©unit Ă  l'archevĂŞchĂ©, en prĂ©sence du prĂ©lat Hugues BĂ©roard qui occupait le siège d'Arles. Il s'agissait dans cette sĂ©ance solennelle de traiter de l’état de la RĂ©publique et de la manière dont elle devait ĂŞtre gouvernĂ©e. Des orateurs remontrèrent que, pour mettre un terme aux troubles domestiques, il fallait abolir le consulat et crĂ©er une magistrature unique de laquelle non seulement tous les citoyens seraient exclus, mais encore tous ceux qui avaient des parens et des alliĂ©s dans la ville, Ă  l'exemple de Marseille et des rĂ©publiques italiennes. Ă€ cet effet on chargea Autard Aureille, maĂ®tre Romieu, Pierre Itier et Raymond-Bencelin de se transporter en Italie et d'y choisir pour podestat un homme de la religion catholique dont la rĂ©putation avantageuse fĂ®t espĂ©rer une heureuse administration. Le parlement ratifia cette dĂ©libĂ©ration, et les dĂ©putĂ©s choisirent le seigneur d'Isnard d'Entrevennes, de la maison d'Agoult, lequel entra en exercice le 17 aoĂ»t. Â»
  5. L.-H. Lalande - Avignon ... - p.41 et 58-59, cité dans Carraz 2005, p. 441 (note 119).
  6. GCNN, Arles, n°924, 928, 961 et 962, cité dans Carraz 2005, p. 441 (note 119).
  7. Jacques Thirion - Saint-Trophime d'Arles, p.363 in « Congrès archéologique de France, 184e session, Pays d'Arles » - Société française d'Archéologie - 1976


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