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Hubert Hughes

Hubert Benjamin Hughes, né le à South Hill et mort le [1], est un homme politique britannique d'Anguilla, Ministre en chef d'Anguilla à trois reprises[2].

Hubert Hughes
Illustration.
Fonctions
5e et 7e ministre en chef d'Anguilla

(5 ans, 2 mois et 7 jours)
Monarque Élisabeth II
Gouverneur Alistair Harrison
Christina Scott
Prédécesseur Osbourne Fleming
Successeur Victor Banks

(5 ans, 11 mois et 19 jours)
Monarque Élisabeth II
Gouverneur Alan Shave

Alan Hoole
Robert Harris
Peter Johnstone
Prédécesseur Emile Gumbs
Successeur Osbourne Fleming
Biographie
Nom de naissance Hubert Benjamin Hughes
Date de naissance
Lieu de naissance South Hill (Anguilla)
Date de décès (à 87 ans)
Nationalité Britannique
Parti politique APM

Hubert Hughes
Liste des ministres en chef d'Anguilla

Biographie

Hubert Benjamin est né dans une famille de pêchaurs de South Hill, le septième de huit enfants. Il suit sa scolarité primaire à Anguilla avant de partir à Saint-Christophe-et-Niévès pour effectuer sa scolarité secondaire. Il complète sa formation en économie avec des cours par correspondance de l'Université d'Oxford. Il part ensuite vivre huit ans et demi environ en Grande-Bretagne pour trouver du travail et revient à Anguilla au début des années 1960[2].

Il s'investit alors dans le champ politique au sein de la fédération Saint-Christophe-Niévès-Anguilla, en particulier auprès de Robert Bradshaw qui défend l'idée d'une indépendance de la fédération. Il se présente comme représentant d'Anguilla lors des élections de 1961 au parlement de Saint-Christophe-Niévès-Anguilla, mais n'est pas élu[3]. Lors de la révolte de 1967 des anguillais qui veulent se séparer de Saint-Christophe-et-Niévès, Hugues maintient un profil bas[2].

En 1976, il se présente comme candidat indépendant aux élections législatives et devient ainsi le seul député de l'opposition face au gouvernement de Ronald Webster[4]. En 1977, il participe au vote de défiance qui oblige à la démission de Webster et soutient la nomination d'Emile Gumbs, plus modéré que Webster, comme Ministre en Chef[2]. En 1979, il forme le Mouvement uni d'Anguilla et se rapproche de Ronald Webster[5]. Lors des élections de 1980, il est réélu sous l'étiquette du Mouvement uni d'Anguilla[6] et devient vice-Ministre en chef et ministre des Ressources naturelles, du Tourisme et des Communications[2]. Après avoir rompu avec Ronald Webster, ce dernier convoque de nouvelles élections le et Hubert Hughes perd son siège comme l'ensemble des autres élus de l'AUM[7]

Pour les élections de 1984, il rejoint au dernier moment l'Alliance nationale d'Anguilla d'Emile Gumbs. Il est réélu et devient ministre des Finances[2].

En 1994, il est nommé Ministre en chef d'Anguilla bien que le Mouvement progressiste d'Anguilla ne soit arrivé que troisième lors des élections du , il prend la tête d'une coalition avec le Parti démocratique d'Anguilla arrivé deuxième et dirigé par Victor Banks[8].

La coalition remporte les élections de 1999, grâce à la bonne situation économique, notamment le faible taux de chômage[9]. Cependant, quelques mois plus tard, Victor Banks démissionne du gouvernement et son parti quitte la coalition. Hughes doit alors convoquer des élections en mars 2000. La campagne électorale est dominée par des accusations de corruption, l'utilisation abusive des fonds gouvernementaux par les députés alors que l'île venait d'être touchée par l'Ouragan Lenny. L’opposition menée par Osbourne Fleming remporte les élections, mais Hughes est réélu et devient Leader de l'Opposition[10]. Il conserve son siège de député lors des élections de 2005, mais reste le seul élu de l'AUM, le gouverneur, Alan Huckle, décide alors de ne pas désigner de Leader de l'Opposition[11].

En 2009, Osbourne Fleming annonce qu'il ne se représentera pas aux élections prévues en 2010 et propose que Victor Banks lui succède comme leader de la coalition au pouvoir. Les élections ont lieu le , mais c'est l'AUM qui remporte quatre sièges sur sept bien qu'il ne remporte que 32,68% des voix, contre 39,37% des voix pour le Front uni d'Anguilla sortant qui n'emporte que deux sièges. Hubert Hugues redevient Ministre en chef d'Anguilla pour la seconde fois[12]. Son second mandat est marqué par des tensions avec le gouvernement du Royaume-Uni dirigé par David Cameron qui veut l'obliger à des baisses de dépenses. Hugues refuse cependant de couper dans la masse salariale de la fonction publique anguillaise et lors d'un discours prononcé le , il appelle ses compatiotes à considérer l'hypothèse d'un relâchement des liens avec le Royaume-Uni[2]. En 2014, il décide de na pas se représenter lors des élections de 2015 et confie la direction de l'AUM à Ellis Webster. Il se retire alors de la vie politique.

Notes et références

  1. The Daily Herald Anguilla mourns death of former Chief Minister Hubert Hughes
  2. (en) Don E. Walicek, « Hughes, Hubert Benjamin », dans Franklin w. Knight & Henry Louis Gates Jr. (dir.), Dictionary of Caribbean and Afro–Latin American Biography, Oxford, Oxford University Press, (ISBN 9780199935796), vol. 3, p. 324-325.
  3. (en) « Hubert Benjamin Hughes », sur http://www.caribbeanelections.com (consulté le ).
  4. (en) « General Election Results - 15 March 1976 », sur http://www.caribbeanelections.com (consulté le ).
  5. (en) « Anguilla United Movement (AUM) », sur http://www.caribbeanelections.com/ (consulté le ).
  6. (en) « General Election Results - 28 May 1980 », sur http://www.caribbeanelections.com/ (consulté le ).
  7. (en) « General Election Results - 22 June 1981 », sur http://www.caribbeanelections.com/ (consulté le ).
  8. (en) « General Election Results - 16 March 1994 », sur http://www.caribbeanelections.com (consulté le ).
  9. (en) « General Election Results - 4 March 1999 », sur http://www.caribbeanelections.com (consulté le ).
  10. (en) « General Election Results - 3 March 2000 », sur http://www.caribbeanelections.com (consulté le ).
  11. (en) « General Election Results - 8 February 2005 », sur http://www.caribbeanelections.com (consulté le ).
  12. (en) « General Election Results - 15 February 2010 », sur http://www.caribbeanelections.com (consulté le ).
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