Huang Baitao
Huang Baitao (ćŒ”éç«, - ) est un gĂ©nĂ©ral de l'armĂ©e nationale rĂ©volutionnaire qui a combattu les communistes et l'armĂ©e impĂ©riale japonaise. Il se suicide durant la campagne de Huaihai (en) plutĂŽt que d'ĂȘtre fait prisonnier. Il est dĂ©corĂ© deux fois de l'ordre du Ciel bleu et du Soleil blanc, la plus haute distinction nationaliste.
Huang Baitao ćŒ”éç« | |
Surnom | Huang le chauve |
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Naissance | Tianjin |
DĂ©cĂšs | (Ă 48 ans) Nianzhuang, Jiangsu |
Origine | Chinoise |
Allégeance | République de Chine |
Grade | Général |
Conflits |
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Distinctions | Ordre du Ciel bleu et du Soleil blanc |
Biographie
La famille de Huang est originaire de Meixian dans la province du Guangdong mais il est nĂ© Ă Tianjin. AprĂšs une pĂ©riode dans les armĂ©es de divers seigneurs de la guerre, il rejoint les forces de Tchang KaĂŻ-chek durant l'expĂ©dition du Nord. Pendant la seconde guerre sino-japonaise, il est promu officier d'Ătat-major sur la base de son mĂ©rite et Ă©tudie Ă l'Ă©cole militaire chinoise. Il est assignĂ© comme chef d'Ătat-major dans les 3e, 6e, et 9e zones de guerre, et il participe Ă l'incident de la Nouvelle QuatriĂšme armĂ©e oĂč il anĂ©antit un grand nombre de troupes communistes. En 1946, quand la guerre civile chinoise reprend, il est promu commandant du 25e corps.
En , Huang aide l'armĂ©e nationaliste Ă Ă©vacuer de la province du Shandong et arrĂȘte l'avancĂ©e communiste menĂ©e par Su Yu dans le centre de la Chine lors de la campagne de l'est du Henan en Ă©tĂ© 1948. Ses actions aident Ă sauver les unitĂ©s du Kuomintang de la destruction. Le prĂ©sident Tchang KaĂŻ-chek le dĂ©core de l'ordre du Ciel bleu et du Soleil blanc et le promeut Ă la tĂȘte de la 7e armĂ©e. Cependant, sa promotion n'est pas trĂšs bien vue des autres commandants nationalistes, en particulier le lieutenant-gĂ©nĂ©ral Qiu Qingquan, commandant du 5e corps, et les espions communistes infiltrĂ©s dans le Kuomintang diffusent des rumeurs pour laisser tendue leur relation de travail.
Le , alors que la campagne de Huaihai (en) est sur le point de commencer, le dĂ©partement nationaliste de la dĂ©fense dĂ©cide de retirer la 7e armĂ©e et la nouvelle 6e armĂ©e du nord de la province du Jiangsu pour rejoindre le quartier-gĂ©nĂ©ral nationaliste Ă Xuzhou. Huang reçoit l'ordre d'attendre un autre corps du Kuomintang (le 44e corps) qui arrive de la 9e zone de pacification Ă Haizhou avant de traverser le Grand Canal, 2 jours prĂ©cieux sont alors gĂąchĂ©s. Il fait Ă©galement l'erreur fatale de ne pas sĂ©curiser une tĂȘte de pont sur le Grand Canal, et une armĂ©e de 320 000 communistes menĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Su Yu le rattrape, et son 63e corps qu'il commande est anĂ©anti en essayant de traverser le Grand Canal Ă Yaowan aprĂšs avoir terminĂ© les missions d'arriĂšre-garde. Le mĂȘme jour (), Ă©tant donnĂ© que Huang continue de se replier vers Xuzhou, les espions communistes infiltrĂ©s dans le Kuomintang de la 3e zone de pacification se rĂ©voltent sur le champ de bataille, faisant 23 000 prisonniers. Le quartier-gĂ©nĂ©ral nationaliste commandĂ© par Liu Chih panique et ordonne Ă la 13e armĂ©e du lieutenant-gĂ©nĂ©ral Li Mi, qui est chargĂ© de la dĂ©fense du cĂŽtĂ© est de la ville, de se replier Ă l'intĂ©rieur de Xuzhou. Ces mouvements permettent aux communistes d'isoler complĂštement la 7e armĂ©e de Huang Baitao du reste des forces nationalistes en capturant les villages de Caobaji et Daxujia Ă©vacuĂ©s par la 13e armĂ©e de Li Mi. Tchang KaĂŻ-chek ordonne aux 2e et 13e armĂ©es de porter secours Ă la 7e mais le lieutenant-gĂ©nĂ©ral Qiu Qingquan, commandant de la 2e armĂ©e, n'est pas trĂšs disposĂ© Ă aller aider son collĂšgue aux abois en raison de leurs querelles antĂ©rieures et de la crainte d'ĂȘtre encerclĂ© par les communistes Ă son tour. Li Mi essaie tout de mĂȘme mais il est repoussĂ© par les forces communistes malgrĂ© un soutien aĂ©rien et l'appui de tanks. AprĂšs 15 jours de violents combats, la 7e armĂ©e est anĂ©antie dans le village de Nianzhuang, Ă environ 30 km de Xuzhou. La nuit du , Huang Baitao se suicide aprĂšs une sortie rĂ©ussie avec son vice-commandant du 25e corps qui emporte secrĂštement son corps et ses effets personnels Ă travers les points de contrĂŽle communistes. Comme Huang Baitao est l'un des commandants nationalistes qui ont prĂ©fĂ©rĂ© mourir plutĂŽt que de se rendre aux communistes, le prĂ©sident Tchang KaĂŻ-chek organise personnellement des funĂ©railles nationales pour lui. Le gouvernement nationaliste le promeut Ă titre posthume gĂ©nĂ©ral quatre Ă©toiles et le dĂ©core d'un second ordre du Ciel bleu et du Soleil blanc. Lorsque l'armĂ©e populaire de libĂ©ration approche de Nankin en Ă©tĂ© 1949, les survivants de la 7e armĂ©e transfĂšrent ses restes Ă TaĂŻwan.
Anecdote
Dans les annĂ©es 1960, l'unique fils de Huang Baitao assassine l'un de ses amis homosexuels avec une arme Ă feu dont son pĂšre s'Ă©tait servi autrefois. Le prĂ©sident Tchang a rĂ©duit la sentence de mort en prison Ă perpĂ©tuitĂ©. Il est ressorti de dĂ©tention et a Ă©migrĂ© aux Ătats-Unis alors retraitĂ©.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Huang Baitao » (voir la liste des auteurs).
- MinistĂšre de la DĂ©fense nationale de RĂ©publique de Chine
- Généraux de la Seconde Guerre mondiale http://www.generals.dk/
- US Naval War College
- http://cgsc.leavenworth.army.mil/carl/download/csipubs/bjorge_huai.pdf