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Houyi

Houyi (en chinois : ćŽçŸż), Yi (en chinois : çŸż) ou Pingyi (en chinois : ćčłçŸż) est un archer mythique de l’antiquitĂ© chinoise. Il est connu par de brefs passages de textes datant des Royaumes combattants aux Han, comme le Shanhaijing, le Huainanzi et le Mengzi. La lĂ©gende de Houyi (son appellation la plus frĂ©quente en Chine) s’est dĂ©veloppĂ©e Ă  partir de ces sources, avec de multiples variantes dans les dĂ©tails au grĂ© de l’imagination ou des intentions du narrateur. Il est considĂ©rĂ© comme le mari de la dĂ©esse lunaire Chang'e.

Xiao Yuncong. Houyi décochant une flÚche en direction d'un des neuf soleils qu'il doit abattre, 1645, Musée national du Palais, Taïpei, Taïwan.

Houyi dans les sources anciennes

Selon un passage du Shanhaijing repris dans le Huainanzi, Yao fit appel à lui pour abattre les neuf soleils surnuméraires apparus durant son rÚgne. Le succÚs de Yi permit à Yao de devenir empereur.

Un autre passage du Huainanzi lui fait rencontrer Xiwangmu lors d’une expĂ©dition de chasse. Elle lui remet des herbes d’immortalitĂ©. Sa femme Chang'e les consomme et s’envole dans la lune dont elle devient la dĂ©esse.

Dans des sources d'esprit plus historique comme le Mengzi, il est prĂ©sentĂ© comme un Dongyi (æ±ć€·), terme gĂ©nĂ©ral dĂ©signant les ethnies non-Huaxia de l’Est, archer d’élite. Son clan (ou territoire) est Youqiong (有çȘź). Vassal de Taikang (ć€Șćș·), petit-fils indigne de Yu le Grand, il l’exile et le remplace par son frĂšre Zhongkang (ä»Čćș·) tout en assurant la rĂ©gence. Lui aussi fait des mĂ©contents car il consacre plus de temps Ă  la chasse qu’aux affaires publiques. Il est tuĂ© par Zhuo de Boming, seigneur de Han (ćŻ’æ”ž, äŒŻæ˜Žæ°), lors d’une expĂ©dition de chasse.

Houyi dans les références historiques

Houyi – parfois assimilĂ© au personnage lĂ©gendaire des sources anciennes – Ă©tait Ă©galement un chef de tribu de la Chine antique qui, selon les Annales de Bambou, a attaquĂ© la dynastie Xia au cours de la premiĂšre annĂ©e du rĂšgne du roi Tai Kang et a occupĂ© sa capitale Zhenxun pendant que Taikang chassait au-delĂ  de la riviĂšre Luo. Houyi fut renversĂ© par son lieutenant Han Zhuo, la huitiĂšme annĂ©e du rĂšgne du neveu de Taikang, Xiang de Xia[1].

LĂ©gendes et folklores

Il en existe dans les dĂ©tails d’innombrables versions, qui en gĂ©nĂ©ral rassemblent l’anecdote des soleils, l‘obtention des herbes d’immortalitĂ© et l’envol de Chang’e dans la lune.

Yi se fait une rĂ©putation en sauvant la terre de la sĂ©cheresse et des incendies en abattant les neuf soleils excĂ©dentaires. Ce n’est pas toujours Yao qui l’en charge, mais parfois la population, ou Yi lui-mĂȘme qui se porte volontaire. Par la suite, mariĂ© Ă  Chang’e, il entre en possession d’herbes ou d’un elixir d’immortalitĂ©. La rencontre de Yi et de sa femme, qui n’est pas racontĂ©e dans les sources les plus anciennes, est entiĂšrement abandonnĂ©e Ă  l’imagination du narrateur.

C’est le plus souvent, comme dans le Huainanzi, la dĂ©esse Xiwangmu qui remet Ă  Yi les herbes magiques, mais dans les versions de la RĂ©publique populaire de Chine datant d’avant les annĂ©es 1980, oĂč Yi et Chang’e forment un couple modĂšle de proto-prolĂ©taires vivant de la chasse et du travail manuel, il s’agit en gĂ©nĂ©ral d’un ermite herboriste.

La consommation imprĂ©vue des herbes d’immortalitĂ© par Chang’e sĂ©pare Ă  la fin les Ă©poux, car leur effet la fait s’élever dans les airs jusque dans la lune oĂč elle rĂ©side Ă©ternellement. Parfois la responsabilitĂ© lui en incombe, elle fait preuve d’impatience et d’aviditĂ© en absorbant immĂ©diatement la totalitĂ© d’un elixir dont une moitiĂ© appartient Ă  son mari, qui le garde pour leurs vieux jours. Parfois la responsabilitĂ© repose sur Yi. On raconte alors qu’il fut promu empereur aprĂšs son succĂšs contre les soleils, mais devint tyrannique. C’est lui qui veut absorber les herbes pour accroitre son pouvoir et Chang’e les avale pour l’en empĂȘcher.

Une tradition folklorique moins frĂ©quente basĂ©e sur un passage du Mengzi en fait un personnage violent ou dĂ©moniaque tuĂ© par Pengmeng (é€ąè’™), autre archer d’élite parfois prĂ©sentĂ© comme son disciple. Cette tradition, qui voit en lui un ancien chef des dĂ©mons remplacĂ© ultĂ©rieurement par Zhongkui (鐘驗), est expliquĂ©e par certains folkloristes chinois par l’assimilation des pratiques religieuses des minoritĂ©s non-Han, dont Yi serait un reprĂ©sentant, Ă  de la sorcellerie.

Notes et références

  1. (en) « Hou Yi | Chinese mythology | Britannica », sur www.britannica.com (consulté le )

Articles connexes

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