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Horia Bernea

Horia Bernea (né le à Bucarest et décédé le à Montrouge[1]) est un peintre roumain, fils du sociologue et ethnologue Ernest Bernea. Il a occupé le poste de directeur général du Musée du paysan roumain entre 1990 et 2000.

Horia Bernea
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Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  62 ans)
Montrouge
Nom de naissance
Hoia Mihai Bernea
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Distinction
Vue de la sépulture.

Biographie

NĂ© le 14 septembre 1938 Ă  Bucarest, Horia Bernea est le fils du cĂ©lĂšbre sociologue et ethnologue Ernest Bernea (1905-1990) et de sa femme, Maria Patrichi. Il a frĂ©quentĂ© la FacultĂ© de mathĂ©matiques et de physique de l' UniversitĂ© de Bucarest (1957-1959), puis l'École technique d'architecture (1959-1965), ainsi que l'Institut pĂ©dagogique, section de dessin (1962-1965).

Il fait ses débuts publics en tant que peintre en 1965 au Cénacle de la Jeunesse de l'Union des artistes plasticiens.

Il a été membre du groupe Poiana Mărului ainsi que du groupe "Prolog". Il a participé à des ateliers de création artistique à Văratec et Tescani, puis à Paris et dans le sud de la France, en Provence.

Il a eu de nombreuses expositions individuelles et collectives notamment à la Richard Demarco Gallery (1970-1971 et 1976), à la College Gallery de l'Université de Birmingham, à la Sigi Krauss Gallery à Covent Garden (1971), à la Compass Gallery à Glasgow (1971), à la Generative Art Gallery à Londres (1976)[2].

En 1998-1999, à Rome, il a réalisé un ouvrage illustré sur la Rome byzantine : Roma caput mundi. Un guide subjectif de la Ville éternelle, avec le théologien, anthropologue et diplomate Teodor Baconsky, à l'époque ambassadeur de Roumanie auprÚs du Saint-SiÚge. L'ouvrage contient des dialogues, des notes, des photographies, des aquarelles et des dessins (voir "ScÚnes romaines", dialogue entre les auteurs publié par la revue Martor en 1999.)

Horia Bernea a Ă©tĂ© membre de la Commission des monuments historiques et du Groupe de rĂ©flexion pour le renouveau de l'Église.

En 1997, le Musée national d'art de Roumanie - Département d'art contemporain a publié un recueil de ses peintures. Il s'y livre à une véritable profession de foi dans un texte intitulé : « Les avantages spirituels d'un artiste d'Orient » :

« Il existe un danger que nous partageons avec l'Occident : la perte d'identitĂ© et l'oubli de nos racines profondes... Face Ă  un monde menacĂ© de dĂ©cadence, contraint de renier ses repĂšres fondamentaux, l'artiste, l'homme de culture en gĂ©nĂ©ral, doit faire don de lui-mĂȘme pour participer Ă  "sauver le monde". »

Le Musée du paysan roumain

Le 5 février 1990, le nouveau gouvernement de la Roumanie démocratique décrÚte le rétablissement de l'ancien Musée d'art populaire (supprimé en 1977 par sa réunion avec le Musée du village ), dans son emplacement d'origine occupé depuis 1953 par les musées du parti communiste qui eurent différentes dénominations.

En 1990, Andrei Pleșu, alors ministre de la Culture, nomma Horia Bernea directeur gĂ©nĂ©ral du MusĂ©e du paysan roumain, poste qu'il occupa jusqu'Ă  sa mort. Il avait Ă©tĂ© consultĂ© au prĂ©alable sur le nom que porterait le musĂ©e.

AprÚs une série d'expositions temporaires, le musée a été inauguré au printemps 1993, avec une exposition permanente consacrée au signe de la Croix. Les salles des icÎnes furent ouvertes en 1994, puis l'étage en 1996, sous le titre « Triomphe ».

La direction du Musée du paysan roumain a été une période de maturité et d'accomplissement pour l'artiste. Il a fondé la plus importante institution concernant la culture traditionnelle de Roumanie et l'a organisée en conformité avec toutes les exigences de la muséologie contemporaine. En 1994, la Fondation Culturelle Roumaine lui a attribué un prix pour sa contribution à la conservation des traditions spirituelles de la civilisation paysanne et le Grand Prix "George Apostu".

En 1996, le musée a été récompensé par la distinction "Musée européen de l'année", qui était décerné pour la premiÚre fois à un musée d'Europe de l'Est[3].

La tombe de Horia Bernea auprÚs de l'église "Izvorul Tămăduirii" - Mavrogheni

Le MusĂ©e du paysan roumain s'est dĂ©veloppĂ© dans de mauvaises conditions matĂ©rielles. MalgrĂ© tout, au cours des annĂ©es qui ont suivi son ouverture, les collections du musĂ©e ont continuĂ© Ă  s'enrichir par l'acquisition de nouvelles piĂšces de valeur et grĂące Ă  des dons. À l'initiative d'Horia Bernea, 6 Ă©glises en bois ont Ă©tĂ© acquises, dont 2 ont Ă©tĂ© transportĂ©es Ă  Bucarest : celle de Mintia, exposĂ©e Ă  l'intĂ©rieur, et celle de Bejani, dans la cour du musĂ©e, toutes deux provenant de la rĂ©gion de Hunedoara, et 4 autres ont Ă©tĂ© restaurĂ©es et sont conservĂ©s in situ : Ă  Lunca Motilor (Hunedoara) et Ă  Groșii Noi, Julita et Troaș (Arad).

Horia Bernea est dĂ©cĂ©dĂ© le , Ă  Paris, aprĂšs avoir subi une difficile opĂ©ration Ă  cƓur ouvert. Son corps a Ă©tĂ© ramenĂ© au pays et enterrĂ© Ă  l'Ă©glise Mavrogheni, prĂšs du musĂ©e du paysan roumain. Ses funĂ©railles ont Ă©tĂ© suivies par de nombreux hauts dignitaires de l'Église orthodoxe roumaine, dirigĂ©s par le pĂšre patriarche Teoctist et l'archevĂȘque Bartolomeu Anania qui a prononcĂ© un Ă©loge mĂ©morable, ainsi que par des personnalitĂ©s culturelles de renom, dont Andrei Pleșu et Horia-Roman Patapievici .

Prix

  • Prix de peinture UAP (1970)
  • Prix "Stahly" Ă  la Biennale de la Jeunesse de Paris (1971)
  • Prix "Ion Andreescu" de l'AcadĂ©mie Roumaine (1978)
  • Grand Prix UAP (1983)
  • Prix de la Fondation Culturelle Roumaine
  • Prix collectif du dialogue social (2000)
  • Ordre national du mĂ©rite au grade de Grand-Croix dĂ©cernĂ© par la prĂ©sidence de la Roumanie (2000)

TĂ©moignages

« Horia Bernea a apporté un souffle nouveau à la muséographie contemporaine en construisant le musée comme un tableau. Pas n'importe quel tableau, mais, comme il l'a avoué à plusieurs reprises, comme une icÎne du paysan roumain. »

— Costion Nicolescu

« Horia Bernea possĂ©dait le pouvoir d'insuffler une Ăąme Ă  son environnement. Il ne vivait pas quelque part, mais transformait tout lieu en un prolongement de lui-mĂȘme. C'est ainsi que j'explique le sentiment de puissance qu'il transmet Ă  n'importe lequel de ses interlocuteurs. Alors que l'homme "normal" apparaĂźt comme une piĂšce rapportĂ©e et Ă©trangĂšre Ă  un espace prĂ©existant, Horia Bernea fonctionnait comme l'Ă©picentre d'un univers organisĂ© Ă  son image. »

— Teodor Baconschi


Entretiens avec Horia Bernea

Références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. La plecarea lui Horia Bernea, Formula AS - anul 2000, numărul 443, accesat la 17 ianuarie 2014
  3. www.thymos.ro Muzeul Țăranului RomĂąn

Liens externes

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