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Home Insurance Building

Le Home Insurance Building Ă©tait un immeuble de la ville de Chicago (États-Unis) situĂ© au 127 Old Rte 66 (Ă  l'angle de Adams Street et LaSalle Street), qui a Ă©tĂ© construit par l'architecte et ingĂ©nieur William Le Baron Jenney en 1885. D'une hauteur de 55 mètres, il est cĂ©lèbre pour ĂŞtre le premier gratte-ciel moderne de l'histoire de l'architecture[1] - [2] - [3].

Home Insurance Building
Le Home Insurance Building Ă  Chicago
Histoire
Architecte
Conception
Construction
1884-85
DĂ©molition
1931
Statut
DĂ©moli
Usage
Bureaux
Architecture
Style
Matériau
Hauteur
Toit : 42 mètres (1885)
Toit : 54,9 mètres (1891)
Étages
10 (en 1885)
12 (en 1891)
Localisation
Pays
État
Ville
Quartier
Adresse
127 Old Rte 66
Coordonnées
41° 52′ 47″ N, 87° 37′ 55″ O
Carte

La caractéristique la plus importante du Home Insurance Building est que ce gratte-ciel fut le premier à utiliser une construction à ossature en acier pour le soutenir, supprimant complètement la fonction porteuse de son revêtement en maçonnerie. Dans son cas, les colonnes en fer sont encastrées dans les murs et leur capacité de charge semble être secondaire par rapport à la capacité de la maçonnerie. Sa charpente métallique intégrale lui permettait d'obtenir une hauteur et une stabilité bien supérieures et bien plus importante que les autres constructions en maçonnerie traditionnelle[4]. Le Home Insurance Building a révolutionné, à travers l'ingéniosité de sa conception, l'histoire des premiers immeubles de grande hauteur.

À l'instar du Montauk Building et du Rookery Building, le Home Insurance Building est l'un des bâtiments les plus emblématiques du courant architectural de l'École de Chicago aussi connu comme le « Style Chicago ».

Le plus ancien gratte-ciel de Chicago datant de cette époque, et non démoli, est le Monadnock Building (1889-1891).

Histoire

Construit selon les plans de l'architecte William Le Baron Jenney, le Home Insurance Building a été achevé en 1885 ; il comptait à l'origine 10 étages et s'élevait à 138 pieds dans les airs. Au cours de sa construction, les autorités municipales étaient tellement inquiètes que l'immeuble puisse s'effondrer qu'elles ont interrompu les travaux pendant plusieurs semaines afin d'assurer la sécurité du voisinage[4]. Entre 1890 et 1891, deux étages supplémentaires ont été ajoutés au bâtiment, portant le nombre d'étages à douze et la hauteur totale de l'édifice à 180 pieds (55 mètres).

En plus d'être le premier d'une nouvelle génération de gratte-ciel à charpente métallique à être construit dans une ville américaine, l'immeuble a servi de référence aux villes du monde entier pour diverses autres innovations dans le domaine de la construction, notamment les ascenseurs rapides et sécurisés, les contreventements et la plomberie moderne[4].

La structure n'était cependant pas parfaite car une partie du poids était toujours supportée par la maçonnerie des murs et les éléments métalliques étaient vissés ensemble et non rivetés mais cela fut néanmoins un progrès significatif dans la construction de bâtiments de grande taille[5].

La réalisation de Jenney a ouvert la voie au travail d'un groupe d'architectes et d'ingénieurs qui allait être connu sous le nom d'École de Chicago ; ensemble, les architectes de ce mouvement tels que Daniel Burnham, Louis Sullivan, John Wellborn Root, William Holabird ou encore Martin Roche allaient développer le gratte-ciel moderne au cours des dernières années du XIXe siècle et des premières années du XXe siècle[6].

William Le Baron Jenney, célèbre architecte de Chicago et concepteur du Home Insurance Building.

Plusieurs membres importants de ce mouvement ont travaillé à un moment donné dans le bureau de Jenney, notamment Daniel Burnham (qui allait concevoir le Reliance Building, le Monadnock Building et le Rookery Building à Chicago ou encore le célèbre Flatiron Building à New York), John Root et Louis Sullivan. Bien que New York soit devenue plus tard connue pour avoir porté les gratte-ciel à de nouveaux sommets, Chicago a conservé son titre de berceau du gratte-ciel, grâce à Jenney et aux autres membres de l'École de Chicago. Le premier de ces bâtiments historiques, le Home Insurance Building de Jenney, a été démoli en 1931 pour faire place au Field Building (aujourd'hui connu sous le nom de LaSalle National Bank Building)[4].

Construit entre 1882 et 1883 par les architectes Daniel Burnham et John Wellborn Root, le Montauk Building, un autre bâtiment de Chicago, est considéré par certains comme étant le premier bâtiment à être appelé un « gratte-ciel »[7] - [8]. Dans son livre historique Le Diable dans la ville blanche (The Devil in the White City) publié en 2003 et dont l'action se déroule à l'Exposition universelle de 1893, l'auteur Erik Larson affirme que le Montauk est devenu le premier bâtiment à être appelé « gratte-ciel ». Dans sa monographie de 1974, Burnham of Chicago, Thomas Hines fait une affirmation similaire[9].

Cependant, en raison de son architecture unique, de sa conception et de sa hauteur (15 mètres de plus que le Montauk Building), le Home Insurance Building est officiellement la référence lorsqu'il s'agit de déterminer l'identité du premier gratte-ciel construit à Chicago.

Caractéristiques

Le gratte-ciel Ă©tait principalement composĂ© d'acier et de briques. Si le Home Insurance Building avait Ă©tĂ© construit entièrement en pierre, il aurait pesĂ© plus de trois fois son poids. Ă€ la fin du XIXe siècle, sa taille Ă©tait considĂ©rĂ©e comme phĂ©nomĂ©nale : il comportait dix Ă©tages (puis douze en 1890) formant un ensemble de 42 mètres de hauteur. Le Home Insurance Building comprenait près de 580 fenĂŞtres.

Pour laisser entrer un maximum de lumière naturelle à l'intérieur du Home Insurance Building, l'architecte William Le Baron Jenney a utilisé une cage interne en fer et en acier pour libérer l'extérieur de son rôle de support de charge. Les colonnes en acier les plus extérieures du bâtiment ont été revêtues de maçonnerie, mais uniquement pour les protéger du feu. L'extérieur ne pouvait plus être qu'un « mur-rideau », composé presque exclusivement de fenêtres[10].

Bibliographie

  • Merill Schleier, The Skyscraper in American Art, 1890-1931, New York, Da Capo Press, , 297 p. (ISBN 0-306-80385-2)
  • Carl W. Condit, American Building : Materials and Techniques from the Beginning of the Colonial Settlements to the Present, Chicago et Londres, University of Chicago Press, (OCLC 600614625)
  • Larry R. Ford, Cities and Buildings : Skyscrapers, Skid Rows and Suburbs, Baltimore et Londres, The Johns Hopkins University Press, , 328 p. (ISBN 978-0-8018-4647-2)
  • Turak, Theodore (1985) : Remembrances of the Home Insurance Building. Dans: Journal of the Society of Architectural Historians, v. 44, n. 1 (mars 1985), pp. 60-65.
  • DuprĂ©, Judith (1996) : Skyscrapers. Black Dog & Loventhal, New York (États-Unis), pp. 14-15.
  • DuprĂ©, Judith / Smith, Adrian (2008) : Skyscrapers. A History of the World's Most Extraordinary Buildings. 2ème Ă©dition, Black Dog & Leventhal Publishers, Inc., New York (États-Unis), (ISBN 978-1-57912-787-9), pp. 16-17.

Références

Voir aussi

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