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Hisako Koyama

Hisako Koyama, nĂ©e Ă  Tokyo en 1916 et morte le , est une astronome amateur japonaise. Elle est connue pour ses plus de 10 000 observations et dessins (en) du Soleil pendant plus de quatre dĂ©cennies, rapportant plus de 8 000 taches solaires. Koyama a travaillĂ© comme membre du personnel du MusĂ©e national de la nature et des sciences de Tokyo pendant plus de quarante ans. Elle a rĂ©alisĂ© plus de 10 000 croquis solaires au cours de sa vie.

Hisako Koyama
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Biographie

TrĂšs jeune, Koyama a manifestĂ© un intĂ©rĂȘt pour l'astronomie et les observations spatiales. Enfant, Koyama lisait des livres d'astronomie et observait les Ă©toiles avec des cartes du ciel. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle profitait du black out pendant les raids aĂ©riens pour installer un futon dans son jardin et faire des observations astronomique[1]. StimulĂ©e par une visite au planĂ©tarium Tonichi, situĂ© Ă  YĆ«rakuchƍ, un quartier de Tokyo, elle a assemblĂ© son propre tĂ©lescope.

Dans les annĂ©es 1930, Koyama a suivi sa scolaritĂ© dans un lycĂ©e pour filles Ă  Tokyo, « Ce faisant, elle a atteint un niveau d'Ă©ducation dont beaucoup de filles japonaises ne pouvaient que rĂȘver Ă  cette Ă©poque », note un commentateur publiĂ© dans la revue Space Weather (nl)[2]. AprĂšs que son pĂšre lui ait offert un tĂ©lescope rĂ©flecteur de 36 mm Ă— 60, Koyama a commencĂ© Ă  observer les taches solaires. En 1944, elle a envoyĂ© son premier croquis de taches solaires Ă  Issei Yamamoto, professeur d'astronomie Ă  l'UniversitĂ© de Kyoto, alors prĂ©sident de la section solaire de l'OAA (it)[3] - [4] - [5].

GuidĂ© par Yamamoto, Koyama a commencĂ© Ă  faire, de façon Ă©pisodique, des croquis de taches solaires en utilisant une technique appelĂ©e « visualisation directe attĂ©nuĂ©e ». Cette mĂ©thode consiste Ă  projeter sur une feuille de papier, les images d'un tĂ©lescope. Ainsi, elle pouvait dessiner les taches solaires visibles[6]. En 1946, Koyama a Ă©tĂ© embauchĂ©e comme observateur professionnel au musĂ©e national de la nature et des sciences de Tokyo, qui s'appelait alors le musĂ©e des sciences de Tokyo[1]. Elle a pris sa retraite du musĂ©e officiellement en 1981, mais elle a continuĂ© Ă  contribuer en tant que membre associĂ© du musĂ©e pendant quinze ans[1]. De 1947 Ă  1984, Koyama a documentĂ© plus de 8 000 groupes de taches solaires, qu'elle a publiĂ© dans une monographie en 1985. Ses croquis originaux de taches solaires sont conservĂ©s au MusĂ©e national de la nature et des sciences de Tokyo[7].

En 1986, elle a reçu le prix d'encouragement de la recherche universitaire de l'Oriental Astronomical Association (it) (OAA)[1].

Postérité

En 2014, une Ă©quipe internationale de chercheurs a utilisĂ© les enregistrements de taches solaires de Koyama pour reconstituer une histoire sur prĂšs de quatre cents ans des taches solaires, dĂ©marrant des annĂ©es 1610 et du dĂ©but des annĂ©es 2000. Le projet a utilisĂ© des croquis dessinĂ©s par Galileo Galilei, Pierre Gassendi, Johann Caspar Staudacher, Heinrich Schwabe et Rudolf Wolf. Étant donnĂ© que les croquis de Koyama ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© avec le mĂȘme tĂ©lescope de 20 cm et utilisant la mĂȘme mĂ©thode d'observation, les chercheurs ont pu utiliser ses observations pour calibrer les observations antĂ©rieurs[8].

L'astéroïde (3383) Koyama de la ceinture principale porte son nom[1].

Publications

  • Observations de taches solaires 1947–1984, Tokyo, Ă©diteurs Kawade Shobo Shinsha (ro), 1985.
  • « 35 ans avec le tĂ©lescope de 20 cm », Sciences naturelles et musĂ©es, 1981, 48 (3), 111-116.

Notes et références

  1. YaĂ«l NazĂ©, « Femmes pionniĂšres : Le Soleil d’Hisako Koyama », The Conversation, (consultĂ© le ).
  2. (en) « Ms. Hisako Koyama: From Amateur Astronomer to Long‐Term Solar Observer ». Space Weather.
  3. (en) Shivni, Rashmi. « This Japanese 'hidden figure' enlightened the world with her sunspot sketches ». PBS NewsHour.
  4. (en) « New study highlights 'hidden figure' of sun-watchers ». AGU Newsroom.
  5. (en) Laskow, Sarah (2017-11-08). « A Woman Who Spent Her Life Observing the Sun Is Finally Getting Scientific Recognition ». Atlas Obscura.
  6. (en) A Revised Collection of Sunspot Group Numbers. Solar Physics (en).
  7. (en) Hayakawa, Hisashi; Clette, FrĂ©dĂ©ric; Horaguchi, Toshihiro; Iju, Tomoya; Knipp, Delores J; Liu, Huixin; Nakajima, Takashi (2020-03-01). Sunspot observations by Hisako Koyama: 1945–1996. Monthly Notices of the Royal Astronomical Society. 492 (3): 4513–4527. DOI 10.1093/mnras/stz3345. (ISSN 0035-8711).
  8. (en) Clette, FrĂ©dĂ©ric; Svalgaard, Leif; Vaquero, JosĂ© M.; Cliver, Edward W. (2014-12-01). Revisiting the Sunspot Number. Space Science Reviews. 186 (1): 35–103. DOI 10.1007/s11214-014-0074-2. (ISSN 1572-9672).

Voir aussi

Bibliographie

  • [Ash 2017] (en) Summer Ash, « Star Stuff: Meet Hisako Koyama, Japan's queen of sunspots », SyFy Wire,‎ (lire en ligne).
  • [Hamer 2017] (en) Ashley Hamer, « Hisako Koyama Was the Amateur Female Astronomer Who Earned Galileo Status », Curiosity (en),‎ (lire en ligne).
  • [Knipp, Liu et Hayakawa 2017] (en) Delores Knipp, Huixin Liu et Hisashi Hayakawa, « Ms. Hisako Koyama: From Amateur Astronomer to Long‐Term Solar Observer », Space Weather (nl), vol. 15, no 10,‎ octobre 2017 (en ligne le ), p. 1215-1221 (DOI 10.1002/2017SW001704, lire en ligne).
  • [Peckham 2017] (en) Rob Peckham, « Hisako Koyama: Four Decades of Sketching the Sun », AcadĂ©mie des sciences de Californie,‎ (lire en ligne).

Liens externes

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