Hildegard Hamm-Brücher
Hildegard Hamm-Brücher (née Brücher le à Essen et morte le à Munich) est une femme politique allemande, membre du FDP. De 1976 à 1982, elle est ministre d'État au ministère fédéral des Affaires étrangères. En 1994, elle est candidate au poste de président fédéral.
Députée au Bundestag 11e Bundestag allemand (d) | |
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Députée au Bundestag 10e Bundestag allemand (d) | |
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Députée au Bundestag 9th German Bundestag (d) | |
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Députée au Bundestag 8th German Bundestag (d) | |
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Ministre d'État | |
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Député bavarois | |
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Député bavarois | |
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Coordinatrice pour la Coopération transatlantique (d) | |
Secrétaire parlementaire |
Naissance | |
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Décès |
(à 95 ans) Munich |
Sépulture | |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Fratrie |
Ernst Brücher (d) |
Conjoint |
Erwin Hamm (d) (de à ) |
Parti politique |
Parti libéral-démocrate (jusqu'au ) |
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Membre de |
PEN club Allemagne (en) |
Distinctions | Liste détaillée Médaille Wilhelm-Leuschner () Médaille d'or de la ville de Munich () Médaille Buber-Rosenzweig () Grand commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne () Citoyen d'honneur de Munich (d) () Premio Eugen Kogon () Médaille d'or de la constitution bavaroise Docteur honoris causa de l'université Friedrich-Schiller d'Iéna |
Biographie
Hildegard Brücher grandit avec quatre frères et sœurs à Berlin-Dahlem. Après la perte précoce des parents - le père Paul Brücher, avocat, meurt en 1931 et la mère Lilly, née Pick, en 1932 - elle emménage avec ses frères et sœurs chez sa grand-mère à Dresde.
Pendant la période nazie, elle vit à l'internat de Salem pendant un an à partir de 1937, qu'elle doit quitter parce que sa grand-mère est juive. Elle peut cependant poursuivre ses études à la Friedrich-Luisen-Schule de Constance, où elle a passé son Abitur en 1939.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle étudie la chimie à Munich. Elle fait connaissance avec des membres de la Rose blanche. Bien qu'elle ne sache rien de leur implication dans la résistance contre le nazisme, elle affirme plus tard qu'elle partageait avec eux un état d'esprit commun[1]. En 1945, elle soutient sa thèse sous la direction d'Heinrich Wieland, qui l'a également protégée contre la persécution par la Gestapo.
En 1945, elle devient rédactrice scientifique pour la Neue Zeitung, la recherche fondamentale en chimie étant interdite par la commission d'occupation alliée. De 1949 à 1950, elle est titulaire d'une bourse d'études en sciences politiques de l'université Harvard.
Politique
Hildegard Hamm-Brücher est élue sur la liste du FDP bavarois en mai 1948 au conseil municipal de Munich. Theodor Heuss a joué un rôle important pour son entrée en politique[2]. Hamm-Brücher est membre du conseil municipal de Munich de 1948 à 1954. De 1950 à 1966, elle représente la circonscription de Haute-Bavière et, de 1970 à 1976, la circonscription de Franconie centrale comme membre du Landtag de Bavière. Lors des élections bavaroises de 1962, elle est cependant rétrogradée à la 17e place de la liste électorale de la Haute-Bavière à la suite d'un conflit interne au parti. Cela ne l'empêche pas d'être réélue pour la troisième fois dans le Landtag, grâce à une campagne énergique et une forte couverture médiatique[3]. De 1972 jusqu'à sa retraite du Landtag, elle occupe la présidence du groupe parlementaire du FDP.
Hamm-Brücher est élue au conseil exécutif fédéral du FDP en 1963. Elle est vice-présidente fédérale de son parti de 1972 à 1976, la première femme à ce poste. De 1985 à 1991, elle est de nouveau membre du conseil exécutif fédéral.
Le , elle quitte le FDP après 54 ans au sein du parti. Elle justifie sa décision par le « rapprochement du FDP avec les positions anti-israéliennes et unilatéralement pro-palestiniennes de M. Möllemann[4] », le président du parti.
Mandats ministériels
En , après les élections au Bundestag en 1976, elle est nommée ministre d'État (Staatsminister, c'est-à-dire secrétaire d'État au niveau protocolaire plus élevé) au ministère des Affaires étrangères dirigé par Hans-Dietrich Genscher. Elle est notamment chargée de la politique étrangère culturelle de l'Allemagne fédérale. Elle entre donc dans le gouvernement Schmidt II de coalition entre le SPD et le FDP. Après l'éclatement de la coalition sociale-libérale, elle quitte le gouvernement le (peu avant la chute du gouvernement Schmidt III[5]).
Élection du président fédéral de 1994
Lors des élections fédérales de 1994, elle est candidate FDP au poste de président fédéral. Le FDP tente de se rendre plus indépendant du partenaire de la coalition CDU / CSU en nommant Hamm-Brücher, proche de la tendance sociale-libérale, pour initier une éventuelle coopération avec le SPD[6]. Elle obtient 132 voix au premier tour de scrutin et 126 voix au deuxième tour - bien plus que les 112 grands électeurs du FDP. Le président du parti, Klaus Kinkel, lui conseille de ne pas se présenter au troisième tour de scrutin, après des pressions de la part du chancelier Helmut Kohl[7]. La candidate demande au groupe parlementaire FDP de voter sur cette question. Après une brève discussion, le groupe parlementaire vote en faveur son retrait. La majorité des électeurs du FDP vote ensuite au troisième tour de scrutin pour le candidat de la CDU, Roman Herzog[8].
Bibliographie
- Jacob S. Eder, « Liberale Flügelkämpfe. Hildegard Hamm-Brücher im Diskurs über den Liberalismus in der frühen Bundesrepublik », in Vierteljahreshefte für Zeitgeschichte, 64, 2016, p. 291-325.
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Hildegard Hamm-Brücher » (voir la liste des auteurs).
- « Hildegard Hamm-Brücher über Bomben, Kriegsende und Filme über die NS-Zeit », Münchner Merkur, (consulté le )
- H. Hamm-Brücher: Freiheit ist mehr als nur ein Wort. 1996, S. 119
- (de) « Die Abgeordnete a. D. », Die Zeit, (ISSN 0044-2070, lire en ligne, consulté le )
- « „Die SPD ist in der Falle“ », Süddeutsche Zeitung, (consulté le )
- Les quatre ministres libéraux quittent leurs postes ce même jour
- Stefan Dietrich: Liberale Legenden in der Bundesversammlung. In: Frankfurter Allgemeine (online), 30. Juni 2010.
- Hamm-Brücher: Volk soll entscheiden. Hildegard Hamm-Brücher im Gespräch mit Dieter Kassel. Deutschlandradio Kultur, Sendung Fazit, 29. Juni 2010.
- Zum Heulen. In: Die Zeit, Nr. 23/1994
- « »Ich bin immer gegen den Strom geschwommen, wollte aber trotzdem hübsch dabei aussehen« », Süddeutsche Zeitung Magazin, Heft 10/2012, (consulté le )
- H. Hamm-Brücher: Freiheit ist mehr als nur ein Wort. 1996
- « Hildegard Hamm-Brücher ist tot », Süddeutsche Zeitung, (consulté le )
- « "Mein Leben hatte nichts zu wünschen übrig" », T-Online, (consulté le )
Liens externes
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